[01/05/2003] Freibeuter

Participants
– Jérôme, qui m’invite pour la première fois chez lui avec… des jeux, of course !
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Parmi un énorme colis que j’ai reçu d’Allemagne voici un petit mois, figure un jeu bleu et blanc estampillé Hans Im Glück et qui a tout pour me séduire :
– Un système de placement basé sur des coordonnées,
– Des majorités un peu partout,
– Des petits bateaux de bois très jolis jolis,
– Une règle visiblement simple et un jeu assez rapide et pouvant se jouer à 2.
C’est donc tout naturellement que j’avais mis Freibeuter dans mon grand sac avant d’aller chez Jo et c’est également avec le même naturel que Jérôme choisit celui-ci dans le stock de boîtes. Nous sommes donc en route pour une partie de découverte au pays des Flibustiers !


Le jeu disposé pour accueillir 2 flibustiers de renom : Capt’ain
Jo et Lud’ le gars…

Le jeu est agréable mais nous semble immédiatement
très mécanique : on joue là où on a la bonne
carte, sans pouvoir agir sur des zones qui nous intéresseraient
davantage. Il est donc délicat d’élaborer une vraie stratégie
de jeu, étant à la merci du tirage. Heureusement que nous
avons le choix de la pile pour piocher : celle réservée
au placement de nos bateaux et celle dédiée au Hollandais
(cette dernière est plus souple puisque chaque carte ne fait référence
qu’à une seule coordonnée : ligne ou colonne).

Je décide, envers et contre tout, de miser mon jeu
sur l’acquisition de jeton de valeur 20 (j’aborde donc tout azimut) et
le doublement de leur valeur (quitte à payer certains vaisseaux
de Jérôme pour ça). L’usage du Hollandais me semble
particulièrement utile pour parfaire cette stratégie, obligeant
simplement à posséder au maximum 3 cartes parmi les 4 qui
encerclent le vaisseau visé.
Jérôme ne semble pas se douter de mon but et me laisse oeuvrer
tranquillement. Remarquez, il est confronté au même problème
que moi, à savoir qu’il ne peut jouer que sur les zones où
ses cartes le mènent…

Je parviens à collecter nombre de jetons de valeur
20 et j’ai tendance à m’en réjouir, même si je commence
à me demander si cela n’est pas un peu risqué de tout miser
sur un doublement hypothétique… Je ne parviens pas à piocher
l’une des 2 dernières zones qui encerclent le précieux sésame…
Dans le même temps, Jérôme positionne ses bateaux autour
des jetons de trésors de pirate et cela promet d’être inquiétant
pour moi, car l’une des conditions de fin de partie est justement l’épuisement
de ces derniers.


La configuration finale du jeu

Nous lisons la règle et nous nous
apercevons assez vite que les mécanismes, bien que simples, devraient
nous offrir de sympathiques moments de bluff… Va-t-il venir m’aider
à encercler ce vaisseau ? Va-t-il tenter de doubler les jetons
? Qu’a-t-il réellement en main ?

Jérôme opte pour les bateaux
beiges alors que je me décide pour les marrons. Le bateau du
hollandais volant, d’un violet douteux, est placé à proximité
des cartes et du plateau. La partie peut débuter.


Sur cette vue rapprochée, on aperçoit la zone du premier
vaisseau que je me suis approprié en utilisant 1 bateau de Jérôme
et celui du Hollandais pour l’encercler…


Il a pas franchement la gueule du pirate notre ami Jo et sa table
vert pomme n’est pas trop dans le ton des navires de flibustiers 😉

Mais… l’issue de la partie va peut-être
se jouer sur un autre plan, encore plus brutal : Jérôme
est quasiment à cours de bateaux et si la partie s’achève
maintenant, je vais certainement la perdre. Jérôme hésite
sur la marche à suivre : soit il tente d’abréger les débats
mais il ne paraît pas certain de l’emporter, soit il joue encore
un peu.
Il opte pour la seconde solution et il commet une grave erreur puisque,
sans s’en douter, il joue l’une des 2 cartes qu’il me fallait et y place
son ultime bateau !
Fort heureusement pour moi, il me reste un coup et je fais intervenir
le hollandais pour clore l’encerclement du fameux jeton de doublement
des vaisseaux de valeur 20.

Le plus amusant : Jérôme était
convaincu que cela lui serait profitable car il savait avoir ramassé
des jetons de valeur 20, sans se souvenir une seule seconde que j’en
avais ramassés nettement plus que lui !
Excellent final…

Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 248 points contre
168 points pour Jérôme. Le détail est le suivant :

Argent
Jetons de 5
Jetons de 10
Jetons de 15
Jetons de 20
Total
Jérôme
43
2 x 5 x 2 = 20
1 x 10 x 2 = 20
3 x 15 = 45
1 x 20 x 2 = 40
168
Ludo le gars
13
0
1 x 10 x 2 = 20
1 x 15 = 15
5 x 20 x 2 = 200
248

Débriefing
Freibeuter nous a globalement déçu : trop
calibré, trop répétitif et pas assez intéractif.
Je l’ai trouvé un tantinet excitant lorsque vous voyez votre adversaire
encercler un vaisseau et que vous abordez alors celui-ci, ou que vous
lui
terminez son encerclement avec le Hollandais avant qu’il n’aie abordé
le fameux vaisseau… Mais c’est bien tout, car ce jeu se révèle
plutôt pauvre et linéaire :
– Une bonne dose de prière pour obtenir les cartes attendues,
– Une bonne dose de chance pour que votre adversaire ne vous embête pas
trop,
– Une bonne dose d’aveuglement de sa part pour qu’il ne se doute pas de vos
intentions !
Cela fait un peu potion magique et tout le tra la la… On n’en est pas loin
car une machine pourrait jouer aussi bien que vous, en plaçant ses bateaux
au hasard. Hop je joue une carte, hop je place un bateau, hop je pioche une
nouvelle carte… Et de temps en temps un abordage de-ci de-là.

J’en rajoute un peu ? Certes,
mais très peu alors. Et c’est dommage car au vu du principe de jeu il
y avait bien mieux à faire pour avoir un bon jeu. Le point noir c’est
vraiment cette rigidité due aux cartes de coordonnées.
Le paradoxe c’est que l’on ne s’est pas ennuyé du tout, un peu comme
bercés par le roulis des cartes qui vont et qui viennent, selon leur
bon vouloir. Un jeu à regarder se développer.

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