[03/07/2009] Automobile

Ludophiles en gîte version 2009 : nous y sommes ! L’occasion de pratiquer moult jeux, de s’adonner à nos plaisirs ludiques les plus forts, de découvrir telle et telle nouveautés, en bref de se faire plaisir entre amis ludophiles. Ce soir, pour l’inauguration de ce grand week-end à Marchampt, nous nous lançons dans le si prometteur Wallace : Automobile sorti voici quelques jours.
Comme entendu l’année dernière lors de sa venue à notré édition 2008, de la bouche même de l’auteur, ce jeu « pourrait bien dépasser Age of Steam » dans le coeur des joueurs. Rien de moins ! Très alléchant et en tout cas fort enclin à nous donner envie de nous lancer dans la fabrication des automobiles…

AUTOMOBILE :

 


Ce nouveau Wallace, avec sa boîte ultra-thématique (des automobiles de première génération et un portrait d’Henri Ford), donne clairement envie. J’explique la règle à mes camarades
de jeu et nous attaquons cette partie un peu tard (sur le coup de 1 heure du mat’) avec votre serviteur unj tantinet fatigué. A l’ouest quoi…

Première manche sur 4 et choix des personnages pour chacun, avec un pouvoir particulier associé (Sylvain en rouge opte pour Ford, j’opte en vert pour Kettering, Caroline en bleu
se détermine pour Sloan, Romain en jaune choisit Howard et Eddy en violet retient Chrysler). C’est loin d’être tout, mais cela a au moins le mérite de donner l’ordre du tour à
venir…

Avec ses multiples phases, malgré sa règle ultra-limpide, ce jeu me fera bien mal à la tête ce soir, mais je demeure convaincu que c’est une superbe simulation économique
extrêmement plaisante à jouer. Ici, Eddy hésite sur son action, sachant que chacun n’en a que 12 à jouer en tout et pour tout dans la partie (c’est très très court)…

Les premières usines construites lors de la première manche de cette partie sont toutes pour fabriquer des voitures de moyenne gamme (fond orange). Ce qui est génial c’est cette
course à la modrnité car, d’ores et déjà, les usines rouge, bleue, jaune, voire verte, sont obsolètes. Et comme « le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous », comme dans
Tempus, si un joueur investit dans une usine ultra-moderne, les autres joueurs pourront le rattraper à moindre coût…

Fin de première manche, sachant que les marqueurs sur les personnages n’indique pas nos choix mais l’ordre du tour à venir puisque correspondant à l’ordre dans lequel nous sommes
passés au cours des « executive decisions » (marqueurs remis en place sur la photo…

Nos choix de personnages au second tour, sachant qu’il faut déjà envisager de fermer quelques usines et préparer l’avenir en construisant des usines plus modernes et de différents
types. En ce qui me concerne, j’ai opté pour glaner un cube blanc de R&D tout en m’assurant un pouvoir sympa (défausse de la moitié de mes cubes de perte lors de la phase
dédiée)…

Les 3 grandes bandes ci-dessus correspondent aux zones de placement des distributeurs de chaque joueur. Ensuite, ils sont décalés vers la gauche lors de la vente d’un véhicule
(qu’on leur associe bien entendu). Chacun peut monter ou descendre d’un niveau lors de ce décalage. Un distributeur qui ne vend rien engendre 1 cube de perte, tout comme un véhicule
non vendu en fin de tour…

Ecouler son stock de voitures est essentiel. Pour ce faire, nous disposons de 3 options : en vendre 2 à condition d’avoir choisi Howard OU en vendre via les distributeurs OU en
vendre en fonction de tuiles d’offre et de demande que l’on a piochées en début de tour (information donc partielle pour chaque joueur)…

Ca y est, nous commençons à bien produire comme il faut ! Avec des véhicules de tout type et en quantité non négligeable, on devrait commencer à souffrir pour écouler tout ce
stock…

Oulha ! Elle ne rigole plus Caroline avec ses voiture bleues ! Pas moins de 10 véhicules Low Cost pour son usine déjà obsolète, mais au moins, avant de la fermer, elle l’aura
rentabilisée…

Finalement, un seul distributeur (un vert) n’aura pas été récompensé ce tour…

Le troisième tour et l’envolée de la modernité de nos usines. Et le début de la fin pour moi qui commence sérieusement à fatiguer et qui fais presque n’importe quoi…

Ambiance très tendue autour de la table pour un jeu qui séduit vraiment tout le monde, avec sa logique évidente, ses mécanismes élégants et normaux et, plus globalement, sa très
bonne interaction…

Les distributeurs vendent comme des malades puisqu’au final un seul d’entre eux (un rouge cette fois) n’y parviendra pas. On a donc assez bien optimisé nos productions…

Attaque du 4ème tour dans quelques instants et le moins que l’on puisse dire c’est que l’action de fermeture d’usines trouve de plus en plus d’adeptes (rectangles noirs sur les
cases). Sinon, pour la dernière ligne droite, on peut s’attendre à ce que les voitures de luxe soient produites comme des dingues, les usines les plus modernes à venir leur étant
plutôt consacrées…

Ca ne loupe pas : ca construit encore des usines à tour de bras, en rendant obsolètes d’autres qui n’étaient pas si mal lôties le tour précédent ! A noter qu’il faut vraiment faire
gaffe à ses pertes lors de ce tour, car sinon il faudra payer 40 $ par perte emmagasinée jusque là… A priori, la gagne se jouera entre Caroline (la mieux placée), Romain et
Eddy…

La partie est terminée et les usines encore valides ont été vendues. On remarquera que l’usine de luxe de Caroline, mentionnée plus haut, a tenu jusqu’au bout, sachant que sa
propriétaire avait décidé de traiter par le mépris les pertes engendrées. Bien joué ! On notera aussi qu’au niveau des emprunts Sylvain et moi-même en avons quand même contracté 2
(c’est énorme surtout pour la rentabilité plus que douteuse que nous avons atteinte) contre 1 seul pour Eddy et 0 pour les autres joueurs. Sinon, la partie fut très très réussie,
bien qu’un tantinet longue et délicate à achever pour votre serviteur…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le thème très accrocheur et très bien rendu, doté de mécanismes assez purs,
– La notion de modernité et d’obsolance, engendrant une course très jouissive,
– Les multiples stratégies de jeu possibles,
– Le côté sans pitié du jeu :  si vous gérez mal, tant pis pour vous !

On a moins aimé
– La relative trop grande facilité à écouler ses stocks ce soir, et pourtant nous étions 5 joueurs (ce qui aurait dû nous conduire à des difficultés plus grandes),
– Le côté simulation et comptabilité peut être un peu trop exagéré, mais cela sera à revoir lors d’une partie à venir moins difficile à terminer 🙂

Scores de la partie :

   Argent possédé Usines vendues – emprunts Total
Eddy (violet) 2010 2900 – 600 4310
Lucarty (rouge) 430 2950 – 1200 2180
Caroline (bleu) 1970 2650 4620
Romain (jaune) 1860 2450 4310
Ludo le gars (vert) 650 3150 – 1200 2600

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20


Durée de la partie : 4 heures

 

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3 commentaires à propos de “[03/07/2009] Automobile”

  1. Juste une question Ludo: comment Caroline a-t-elle pu produire 10 voitures de luxe dans le même tour? Une double production j’imagine.

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