Participants
– Pierre, membre de l’association lyonnaise « Et c’est heureux car mon frère n’aime pas les épinards » et internaute confirmé opus le pseudo Guyomar,
– Ludo le gars, votre serviteur, à l’humeur badine ce soir…
Déroulement de la partie
La dynamique association « Et c’est heureux car mon frère n’aime pas les épinards » organise, ce jour, la venue d’un auteur de jeux bien sympathique, Christophe Berg, pour une présentation de sa création Mamba, dans un café lyonnais, le Voxx.
Saluons cette initiative particulièrement bienvenue, afin de rencontrer l’auteur, et d’aborder avec lui des sujets aussi variés que la source d’inspiration d’un jeu, les processus de création, les démarches à effectuer, la diffusion et la publicité du jeu, les matériaux
utilisés…
Sur ce dernier point, je peux vous dire que Mamba, par rapport à sa version actuelle, va considérablement évoluer : pions et plateau. Chut, n’en disons pas plus… Mais les maquettes que m’a montrées Christophe sont fortement attractives et mettent en valeur le jeu qui n’en avait d’ailleurs pas tant besoin que ça 😉
Au niveau du jeu, j’ai joué une partie contre Pierre, Guyomar dans les forums, et ce fut un très agréable moment, de remise en route sur le jeu et de présentation d’ouvertures et de tactiques diverses.
Pierre possédant une plus grande expérience La partie se met en place et j’ai l’impression
Je me pose plusieurs questions sur les tactiques
|
Je tente alors, en désespoir de cause,
La fin de partie approche, je le pressens, Effectivement, la partie touche à |
Décompte final
Pierre remporte cette partie avec un reste de 15 pions contre
4 à votre serviteur.
Débriefing
Je suis très content d’avoir rejoué à Mamba dans le contexte
de cette après-midi de rencontre. En effet, j’ai beaucoup appris sur
le jeu, et comme pour tout jeu abstrait, j’en arrive à mesurer les écarts
conséquents qui peuvent se créer entre des joueurs occasionnels
ou novices et des joueurs expérimentés. Dans ce registre, il me
semble que Pierre soit un joueur honorable, même s’il m’avoua se prendre
de très belles déculottées face à JMT par exemple.
Lors du debriefing post-partie, en compagnie de Christophe Berg, j’appris,
par exemple, que Mamba est un jeu propice aux ouvertures et à l’élaboration
de celles-ci (un peu comme pour les échecs). Ainsi, Christophe me présenta
des ouvertures types, en me démontrant que certaines sont très
puissantes et nécessitent une intervention très rapide de la part
de l’adversaire, sous peine d’une durée de jeu fortement écourtée…
L’ouverture baptisée Space Invaders semble entrer dans cette catégorie…
Dans le même ordre d’idée, il nous a présenté quelques
configurations en cours de partie qui sont trompeuses. Par exemple, une ligne
de 4 pions n’est pas très puissante, contrairement à ce que l’on
aurait pu croire. En effet, si seulement 2 pions adverses sont répartis
de chaque côté, les naissances consécutives vont détruire
en 1 tour de jeu la belle ligne de 4…
Pour résumer les propos de Christophe, disons que Mamba nécessite
non seulement une pensée logique et mathématique (puissance des
groupes, concentration, répartition, …) mais également, et peut-être
même essentiellement, une certaine forme de pensée artistique,
basée sur la cohérence et l’esthétique des formes. Un joueur
de Go comprendra aisément ce que je veux dire : les configurations globales
formées par ses pions génèrent une puissance d’autant plus
marquée que celles-ci sont esthétiques et aérées.
Il semble qu’un placement réparti et globalement cohérent soit
plus difficile à contrer qu’un placement groupé et attentiste.
Mamba a de très beaux jours devant lui. Merci à son auteur.