[15/02/2009] Palmyra, Tara Seat of Kings X 2

Dernier jour du salon de Cannes et dernières parties, donc, sur place. Pour info, comme je ne suis pas toujours assoifé de nouveautés, je propose à mes amis ludophiles de s’adonner à deux jeux qui ont déjà bien vécu. Le premier est un jeu de Knizia, baptisé Palmyra, qui est en fait la première édition d’un jeu que je possède depuis quelques temps et auquel nous avions joué (en bas de ce compte-rendu), mais que je trouvais beaucoup, mais alors beaucoup, trop moche. Cette édition, au look plus conventionnel, me convient donc bien mieux et la partie jouée aujourd’hui nous aura donc bien plu. Ensuite, en soirée, de retour à la résidence pour cause de pas d’oeuf (lire pas de Off bien sûr ;-), nous jouons une partie d’un jeu d’Alan Paull, le mythique co-auteur (avec Duccio Vitale) de la série Cry Havoc : Tara Seat of Kings. Le jeu est très déroutant, tellement même, que nous sommes obligés de remettre le couvert dans la foulée de la première partie. C’est assez rare pour être souligné…

Et comme il faut, de temps à autres, proposer des nouveautés technologiques sur un site web, je vous propose les premières séquences vidéos de comptes-rendus de parties au sein de celui sur Tara Seat of Kings. N’hésitez pas à faire remonter tout dysfonctionnement, et vous allez voir comment certains couinent…

 

PALMYRA :

 


Dans Palmyra, on essaie de s’enrichir en achetant et en revendant des denrées au meilleur taux, sachant que celles-ci sont de 3 types (vin épices et tissu) et que leurs cours
fluctuent en fonction de la vente et de l’achat de chaque joueur…

Après un tour de jeu plein, on constate que Franck a consacré son tour à acheter une amphore jaune (épices) et une verte (tissu), que Sylvain en a acheté une de chaque et que j’ai
simplement acheté une verte. Ensuite, chaque joueur a joué une carte au centre du plateau pour influer sur le jeu…

Le jeu se joue en trois manches, chacune d’entre elles s’achevant dès que les zones de cartes sont complétées sur le plateau (ici, il nous reste 4 tours, à moins que l’un d’entre
nous ne joue un mirage, ce qui aurait pour effet de rajouter un tour, puisque la carte en recouvre une précédemment jouée)…

En premier plan, 5 de mes 6 amphores collectées, en arrière plan, Monsieur Lucarty, hésitant quant à l’achat ou à la vente. Retenz bien que soit on achète ou vend jusqu’à une dernée
de chaque, soit on achète ou vend 2 denrées de la même couleur. Joli dilemme kniziesque…

Fin de la première manche où seules les  tissus et le vin rapporteront des revenus (1 contrat vert et 2 contrats rouges). Franchement, cela demeure très marginal comme rentrée
d’argent. Ensuite, chaque denrée va voir ses cours monter ou descendre en fonction des cartes + et – jouées au centre…

En fin d’après-midi, sur le salon, peu avant la femreture, nous passons un agréable moment à 3 joueurs. On se demande bien comment engranger des profits, tant les gains semblent
faibles et les douaniers cupides (un douanier s’enrichit de 2, et vous fait donc perdre 2, par amphore de sa couleur)…

Nous voilà en fin de seconde manche, juste avant le décompte des points : avec 3 contrats verts et jaunes sur la table, chaque amphore verte et chaque amphore jaune rapporteront 4
points à leur propriétaire. Couinage pour qui joue les rouges…

Le salon s’est bien vidé, déjà, et on se sent presque un peu seuls à ce moment-là, coincés entre les vendeurs de dés en tous genres, les rôlistes et les derniers participants au
tournoi de Dungeon Twister…

Quatre tours avant la fin, je commence l’application de ma stratégie « vente vente vente ». Je viens de vendre 2 amphores vertes, le prochain tour ce seront les jaunes, ensuite on
sera peut-être en fin de partie (tout dépendra des mirages)…

Pourquoi vendre ? Pour deux « bonnes » raisons. La première c’est qu’un seul contrat est présent sur la table à une encablure de la fin, donc des espérances de gain lamentables. La
seconde, c’est que plus on aura de denrées à vendre à la fin, moins on les vendra chères, sachant qu’on n’en vend qu’une à son tour…

La partie s’achève là-dessus, avec un seul contrat jaune. Mes amis couinent de voir mes revenus à 74, contre 10 et 12 pour eux, car même s’ils ont de l’amphore à revendre, ils
savent très bien qu’ils ne vont pas encaisser autant que ce que j’ai pu encaisser en vendant lors des 3 derniers tours…

La partie est complètement achevée, après que les cartes ont provoqué leurs effets (montée de 2 cases pour les rouges, de 3 cases pour les jaunes et de 2 cases pour les vertes).
Cela va permettre à mes camarades de vendre un peu mieux, mais cela restera insuffisant comme en atteste la piste de score…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le système de bourse, ultra-pur et très bien pensé, qui laisse croire qu’on ne va pas s’enrichir du tout par rapport aux 50 points du départ,
– Le matériel de jeu, très fonctionnel et très agréable à manipuler,
– Les dilemmes à chaque tour, liés aux ventes et aux achats possibles. Qu’est-ce qui est vraiment intéressant ?

On a moins aimé
– Le hasard de la pioche des cartes, car, par exemple, sans contrat en main, on ne peut pas influer sur les couleurs qui seront décomptées. De même, avec les cartes mirages, bien
utiles si on veut rallonger un peu le jeu tout en pourrissant une couleur. De même, encore, avec le douanier. Toujours le syndrôme de ressentir le besoin d’une pioche visible…

Variante

Au lieu de n’avoir qu’une pioche cachée, proposer en plus 2 cartes dans une pioche visible.

Scores de la partie :

   Fin manche 1 Fin manche 2 Fin manche 3 Total
Franck (violet) 31
2J 3R
62
2J 2R
12
3V 5R
101
Lucarty  (blanc) 55
2J
29
3VJ 2J
16
6J
84
Ludo le gars (noir) 10
3V 3R
33
3V 3J
75
1V 1J 1R
115

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20


Durée de la partie : 1 heure 15 minutes

 

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TARA SEAT OF KINGS X 2 :


Ca c’est de l’illustration de boîte absolument splendide. J’adore ! OK, le jeu en lui-même n’a pas cette patte-là, mais vu de dehors, on ne peut qu’être subjugué…

Ma main de départ (6 cartes), que je vais devoir scinder en 2 lots de 3 cartes. Je jouerai le premier lot lors du premier tour et le second lors du deuxième. Chaque carte permet
de placer plus ou moins de jetons, plus ou moins haut dans la pyramide de chaque région, avec un coût plus ou moins élevé…

Le plateau est divisé en 4 régions (seulement 3 à 3 joueurs) et pour gagner il faut réussir à devenir roi dans 2 régions (sommet de la pyramide). Ici, après un tour où je me suis
presque fait expulser de la région du Munster (je joue blanc pour le moment mais je changerai ma couleur en rouge), on voit que Franck a 2 jetons jaunes et Vincent 2 bleus, un
chacun à l’étage des fermiers et un chacun à l’étage des bergers…

Ca galope dans le Munster ! Franck vient de placer un jeton sur la case du fermier qui se trouvait entre ses pions et il va les promouvoir au rang de berger, en payant le coût
indiqué par sa carte (il a 2 jetons en-dessous et ce, par deux fois). Pour ce faire, il va donc placer un jeton sur la case du berger vide, au-dessus de ses deux pions de gauche, et
faire de même à côté en recouvrant mon pion blanc. Comme il aura ainsi 2 pions jaunes côte à côte, il va promouvoir les promouvoir, sans surcoût, en plaçant un nouveau pion jaune
sur la case du guerrier au-dessus…

Vue générale, permettant d’apprécier l’évolution de la situation, notamment dans le Miunster, où Franck a bel et bien grimpé assez haut, même si Vincent a réagi très fort et si je
suis revenu recouvrir mes deux amis sur l’une des cases des bergers. A noter l’ouverture d’une seconde région, le Leinster, sur l’initiative de Franck…

Ambiance studieuse mais bien rigolarde aussi, car le jeu, avec ses enchaînements de résolution de promotion, est propice à des effets de vagues. Au niveau tactique, je pense avoir
été franchement mauvais en tentant de me battre dans le Munster, au lieu d’aller ouvrir la trosiième région…

Bon, ben là, c’est fait, Vincent vient de prendre la position de roi dans le Munster, et je ne me contenterai que des prisonniers, même si je persiste à mal jouer (voir la photo
suivante)…

Alors que la situation était perdu dans le Munster, je ne peux m’empêcher de me battre encore, ce qui a pour effet de me rapporter des prisonniers, ça oui, mais je vais perdre tous
mes pions rouges, lorsque Vincent va remplacer son jeton par son gros pion roi. Mal joué, tout ça…

Enfin mal joué… Disons qu’il m’aura simplement manqué deux Cumals (la monnaie du jeu représentée par les carrés verts avec une vache dessus) pour promouvoir mes deux pions chefs
de clan en roi, en lieu et place du roi en devenir. Arghhhh…

Bien, les choses sont plus claires à présent : Vincent a effectivement un roi (gros cylindre bleu) dans le Munster, et je ne dispose plus que de deux misérables pions en Ulster,
alors que Franck est le mieux placé pour rejoindre la position de roi dans le Leinster…

Franck est venu me taquiner dans l’Ulster, ce qui a tendance à laisser les coudées libres à Vincent dans le Leinster, même si un pion jaune est pour l’instant roi en cette région.
On sent bien que lorsqu’un joueur est déjà roi quelque part, il faut tout faire pour lui barrer la route ailleurs…

Séance ça couine chez Mr Franck, où les commentaires deviennt superflus avec les nouvelles technologies et ces petits bonus (que j’espère mettre de plus en plus souvent) sur
mon site. Profitez, repassez-le en boucle, je me marre à chaque fois…

Second opus en couinage majeur et là, franchement, c’est du grand grand gala… Profitez bonnes gens !


Fin de partie, nous laissant un goût -très- amer dans la bouche (pour Franck et moi bien sûr) et si nous félicitons chaleureusement Vincent, nous avons quand même surtout bien envie
de réessayer le jeu tout de suite…

On remet le couvert et il est certain que nous allons jouer différemment sur cette partie. Déjà, il nous étonnerait beucoup de ne jouer que dans une seule région pendant plusieurs
tours…

Petite vue en fin de premier tour, après que nous avons joué une carte chacun : deux régions ouvertes, tout de ême, et moins de fight et plus de finesse au programme…

Certes deux régions sur 3 sont ouvertes, mais nous avons tous les 3 des jetons dans les 2 régions en question. A noter que cela est fondamental pour bonifier nos revenus, pusisque
ceux-ci se composent d’un Cumal pour chaque majorité sur une rangée dans une région et d’un bonus d’un Cumal pour être présent dans un même type de rangée dans au moins deux
régions…

Petite vue de la même situation, une fois le traître joué et avant les revenus. Quoi, un traître ? Oui, c’est bien là l’une des forces chaotiques de ce jeu. Dans chaque région, le
joueur classé second (en nombre de jetons ou après le roi), retourne la première carte de la pioche et peut remplacer un jeton adverse sur le rang supérieur à celui indiqué sur la
carte, et enchaîner les éventuelles promotions (en payant le coût bien entendu)…

Bon, et bien j’espère bien découvir bientôt la joie d’être roi, et cela pourrait se produire dans l’Ulster, alors que Franck a, dans le même temps, ouvert le Munster…

Oui, oui, vous le soupçonnez bien, Franck couine encore, sous le regard amusé de Vincent, qui prend un malin plaisir à e moquer de lui 😉

Il semble qu’on se dirige vers l’apparition d’un roi rouge dans l’Ulster, d’un roi bleu dans le Leinster et d’un roi jaune (là, rien n’est sûr) dans le Munster. Si tel est le cas,
on va voir, enfin, comment le jeu se déséquilibre pour qu’un de nous réussisse à renverser un roi avant de prendre sa place, sans perdre sa première position…

Sans surprise, je deviens roi dans l’Ulster, mais cela n’aura pas été sans mal et je pense que j’aurai tout intérêt à placer judicieusement ma garnison de 2 jetons une fois retirés
tous les jetons de la région…

Roi d’Ulster !

A dafut d’être très bien placé sur le plateau, Frnack accumule les Cumals : pas moins de 17 !

Oulhalha, les choses vont se compliquer car il y a effectivement deux rois en puissance dans les deux autres régions…

Les deux rois ont rejoint leur trône, mais je m’inquiète surtout du retour violent de bleu (Vincent) dans ma région d’Ulster. Ca sent le renversement tout ça…

Belliqueusx et agressif le père Vincent ! Il est en train, à lui tout seul, de renverser ma position de roi. Reste à voir s’il pourra, ensuite, me piquer ma place sur le trône…

Décapité le roi rouge d’Ultser ! Avec tous ces jetons bleus en-dessous, on a toutes les raisons d’être inquiets avec Franck, mais comme ni lui, ni moi, ne sommes venus défendre, on
ne pourra s’en prendre qu’à nous-même…

Bon, je tente bien un retour violent en Ulster, usant du traître avec force, mais cela va quand même être bien juste…

Pif ! Paf ! Alors qu’il est traître en Ulster, à présent, Vincent parvient à piocher la bonne carte (placement d’un jeton au rang des chefs de clanet promotion en roi en payant un
coût de 3 Cumals) età gagner la partie…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La finesse de l’enchaînement des promotions dans les pyramides dans chaque région,
– Le côté perpétuellement vicieux et violent du jeu, avec l’obligation de se défendre bec et ongle lorsque cela devient nécessaire,
– Le partage de ses 6 cartes en deux lots,
– Le système de fort pour se défendre, ce qui limite les promotions adverses dans des régions où on veut rester (surtout avec une carte jouée du bas avec des promotions jusqu’en
haut),
– Les couinages récurrents lors de ces parties endiablées,
– L’illustration de la boîte de jeu.

On a moins aimé
– La violence du traître, un poil trop marquée pour rendre le jeu vraiment contrôlable,
– La longueur des parties, lesquelles pourraient même se trouver très très longues si les joueurs restent campés sur leurs positions avec 1 seul roi chacun,
– On est quand même très dépendant des choix des autres.

Scores de la partie :

Manche 1 :
Franck (jaune) : 0 roi
Vincent (bleu) : 2 rois
Ludo le gars (rouge) : 0 roi

Manche 2 :
Franck (jaune) : 1 roi
Vincent (bleu) : 2 rois
Ludo le gars (rouge) : 0 roi

Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20


Durée de la partie : 1 heure 25 minutes pour la première manche puis 2 heures 20 minutes pour la seconde

 

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2 commentaires à propos de “[15/02/2009] Palmyra, Tara Seat of Kings X 2”

  1. Ah la la! On ne peut plus couiner tranquillement dans son coin maintenant que Ludo a découvert la vidéo . Il prend tellement souvent des photos qu’on ne fait plus attention à lui!
    Mais c’est rigolo quand même

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