Nanuuk !

Type de jeu Blocage
Topologie
Auteur Günter Cornett
Editeur (année) Bambus Spieleverlag ()
Nombre de joueurs 2 – 4
Durée de partie 30 minutes environ
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – Les fissures de la banquise
créant petit à petit un labyrinthe,
– La notion de butin en chasse et butin rapporté à l’igloo,
– Les multiples possibilités tactiques (animaux, ours, inuits,
kayak, husky, blocages divers),
– Le matériel tout en bois très attractif.
Les – – Le manque de lisibilité
des jetons animaux,
– La perte d’âme du thème lorsque l’on convertit son butin
en moyens de transport.
Configuration idéale ? pour l’instant
Note subjective 15
/ 20 (première impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus
de la boîte (20 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Bambus Spieleverlag produit des jeux attachants, si l’on
se réfère à ceux précédemment édités
: Flaschenteufel, Dr Jekyll & Mr Hyde, So ein Zirkus, Autoscooter, … Et
il faut bien
reconnaître que Nanuuk ! ne déroge
pas à cette règle.
Le matériel, tout en bois, est superbe et invite tout de suite à
essayer ce jeu aux abords enfantins mais plutôt orienté, finalement,
sur un public adulte, en raison des blocages topologiques que l’on rencontre
en jouant.

Dans ce jeu, chaque joueur
est un chasseur qui tente d’amasser le plus gros tableau de chasse, sachant
que les 4 types d’animaux rencontrés rapportent 1, 2, 3 ou 4 points et
qu’il faut souvent retourner à l’igloo pour déposer son butin
et, le cas échéant, récupérer des moyens de transport
plus efficaces pour une banquise qui se fend de plus en plus.
A son tour de jeu, on doit faire avancer son pion chasseur d’une case et éventuellement
récupérer le jeton animal qui s’y trouve (sauf pour une baleine
valant 4 points, puisqu’il faut avoir préalablement enrôlé
un inuit pour nous seconder dans la chasse). Ensuite, on pose une fissure dans
la glace, à partir de l’un des angles de la case où on se trouve.
Si tous les segments qui en partent sont occupés, on borde alors un segment
de l’hexagone où on est, restreignant du même coup ses possibilités
de retrait (un chasseur ne traverse pas les failles, à moins de disposer
d’un kayak).
Lorsque le tableau de chasse individuel d’un joueur est assez rempli, il doit
se rendre sur un igloo pour y déposer son butin. Alors, il déplace
ses jetons chassés de la partie gauche à la partie droite de son
plateau individuel et récupère, en fonction des jetons déposés,
de nouveaux jetons pour se mouvoir : un kayak si un phoque a été
rapporté, un husky si un poisson a été rapporté,
un traîneau si un morse a été rapporté et un ensemble
complet si une baleine a été rapportée. Tous ses jetons
de transport basculent de la partie droite à la partie gauche du plateau
individuel, chacun ne pouvant servir qu’une seule fois. A noter le pouvoir du
kayak, qui permet de franchir une fissure, et celui du husky+traîneau,
qui permet de redéplacer son pion une seconde fois.
Sur la banquise, on trouve également des ours blancs, dont le rôle
est de bloquer les joueurs, en les empêchant d’aller où ils le
souhaitent. En effet, ceux-ci ne se déplacent qu’en échange du
harpon du joueur actif (contraint de retourner à l’igloo pour en prendre
un autre), mais une fois bougés, ils peuvent gêner considérablement
un adversaire bien placé.

Lorsque tous les jetons animaux ont été capturés et que
tous les chasseurs qui le peuvent ont rejoint un igloo, la partie s’arrête
et l’on compte les points : la valeur des animaux + 2 points par inuit présent
à l’igloo.

Nanuuk ! est un jeu très
frais (normal pour la banquise… 😉 et que je trouve particulièrement
intéressant. Sous des couverts de jeu pour enfants se cache un grand
jeu de matheux, avec une obligation d’anticiper les fissures de la banquise
pour ne pas se retrouver enfermé. En ce sens, Nanuuk ! me rappelle Quads,
Cathédrale ou encore Tamsk,
et je dois dire que la système de fissures qui s’installent progressivement
est un vrai régal pour les yeux. Nanukk ! fait partie de cette famille
de jeux qui osent innover, dans la lignée du très récent
Dos Rios et de ses rivières.
Ajoutez à ce jeu qu’il est livré avec plusieurs variantes intéressantes
et un système de règles d’apprentissage, et vous conviendrez avec
moi que l’on a affaire à un jeu fort sympathique qui ne devrait pas prendre
la poussière.
Un petit bijou…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


six − = 3