Trias

Type de jeu Placement
Construction
Optimisation
Auteur Ralf Lehmkuhl
Editeur (année) Gecko Games (2002)
Nombre de joueurs 2 – 5
Durée de partie Une heure environ
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – L’excellente restitution
de la dérive des plaques terrestres,
– La légèreté du jeu derrière des mécanismes
mathématiques.
Les – – La faible attribution
de points lors des décomptes intermédiaires,
– La part d’aléatoire lié au moment du tirage de la météorite
(fin de partie).
Configuration idéale 3 ou 4 (à 5 Trias est trop chaotique)
Note subjective 17 / 20
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus de la boîte
(42 Ko)
Aides de jeu Règle en VF (241 Ko)
Aide de jeu individuelle (42 Ko)

Critique générale
Dans Trias, vous jouez une espèce d’êtres vivants
qui tentent de survivre de la manière la plus puissante possible, lors
de la séparation du super-continent Pangée en des plaques terrestres
réparties sur la surface de la Terre.
Pour ce faire, vous devez essayer de développer votre espèce,
grâce à des naissances judicieuses et des morts limitées,
en tentant de placer vos troupeaux sur des blocs sûrs et lucratifs (en
points de victoire).

Les mécanismes sont élégants
et très réalistes :
– La dérive des blocs se produit en première phase du tour de
chaque joueur, qui doit obligatoirement retirer une tuile adjacente à
l’océan et la replacer contre le même bloc, mais en l’éloignant
du pôle sud, initialement placé au centre de la Pangée.
Si un nouveau bloc se crée, celui-ci est décompté : 2 points
pour le ou les joueurs majoritaires et 1 point pour le ou les joueurs classés
seconds.
– Le joueur dispose ensuite de 4 points d’action afin de produire une nouvelle
dérive, créer des naissances, déplacer ses troupeaux et/ou
faire remonter sur terre d’éventuels nageurs de sa couleur. Les coûts
de chaque action ne sont pas identiques et les effets produits doivent être
finement mesurés.
– Les nageurs restants et les troupeaux en surpopulation sur une tuile sont
ensuite retirés du plateau. Une surpopulation peut se produire puisque
chaque tuile possède une capacité fonction de son terrain (exemple
: une montagne peut accueillir 2 troupeaux alors qu’une forêt peut en
accueillir 4…).
– Enfin, le joueur pioche une carte s’il a utilisé la sienne lors de
la phase 1.
Le jeu s’arrête lorsque la carte de météorite est piochée
: un dernier tour de jeu a lieu, sans dérive et avec seulement 2 points
d’action par joueur. Un décompte final se produit alors, qui rapporte
autant de points au joueur majoritaire sur un bloc que le nombre de tuiles constituant
ce bloc, et la moitié pour le second.

On le voit clairement, Trias est un jeu de placement,
faisant appel au principe de majorité exclusivement. Cependant, il puise
aussi son intérêt dans la construction progressive du plateau de
jeu, ou plutôt sa « déconstruction », et dans les capacités
de blocage dues notamment aux effectifs maximum des tuiles. Imaginez un groupe
de nageurs qui ne peut pas remonter sur une tuile à cause d’une surpopulation…

Créé par Ralf Lehmkuhl, et présenté
à Essen 2002 sur le stand de Doris & Frank, Trias est un magnifique
petit jeu, très fluide, qui constitue une excellente surprise et qui
semble un choix judicieux comme divertissement rapide et fin.
Je trouve Trias très esthétique et, pour une fois en dépit
d’un matériel qui n’a rien à voir avec des dinosaures, le thème
est très bien rendu, tout particulièrement la technique de dérive
qui est une petite merveille à observer. Un excellent jeu, pas prise
de tête et néanmoins très malin.

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