Twixt

Twixt : remparts

Type de jeu Connexion
Blocage
Auteur Alex Randolph
Editeur (année) 3 M (1962), Klee édition ()
Nombre de joueurs 2 ou 4 (en équipes de 2)
Durée de partie De 15 à 45 minutes (selon niveau des
joueurs)
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème Inapproprié
Qualité des mécanismes
Les + – L’exceptionnelle pureté
de ce jeu,
– L’esthétique des chemins tracés, tantôt presque
droits, tantôt en étoile tortueuse,
– La rapidité des parties favorisant un jeu en 2 ou 3 manches gagnantes,
– La splendeur du matériel et de la boîte de la version 3M
de 1962,
– Les variations possibles du jeu (plateau agrandi, format différent,
…).
Les – – L’impossibilité
pour un débutant d’espérer battre un joueur chevronné
(pas de handicap),
– La non-possibilité d’encastrer les remparts dans la version Klee.
Configuration idéale 2 joueurs
Note subjective 20 / 20
Nombre de parties effectuées Plus de 100
Illustrations Dessus de la boîte
3M (49 Ko)

Dessus de la boîte
Klee (22 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Il était une fois, un gars, nommé Ludo, qui
allait se rendre dans l’un de ses vide-greniers rhône-alpin où
il déniche année après année des perles ludiques,
mythiques le plus souvent, comme en témoignent les acquisitions de ces
2 dernières années : Tapis
volant
en 2001, Mai 68 en 2002.
Alors, toujours en quête de jeux magnifiques et à l’affut des belles
occasions de ces rendez-vous matinaux, je me rue sur les stands en ce samedi
7 juin… Et là, au détour d’une petite place, après pourtant
être passé dans l’autre sens quelques minutes auparavant, je m’extasie
devant la perle qui se dévoile sous mes yeux : TWIXT en excellent
état et dans sa version originale de 1962 !!! Je n’en reviens pas et
me présente devant la charmante exposante en lui demandant de me transmettre
la boîte rouge. L’état est impeccable et le jeu semble en anglais
absolu, la date me confortant sur les origines du jeu : 1962. Sans avoir besoin
de procéder à des négociations sans fin, je repars avec
la précieuse boîte, mon porte-monnaie à peine allégé
de quelques grammes…

Twixt est donc l’un des principaux jeux créés
par le fameux auteur américain Alex Randolph et celui-ci demeure un symbole
de simplicité et de pureté. Des règles minimalistes que
tout écolier a déjà appréhendé sur ses cahiers
à carreaux : le but est d’être le premier des 2 joueurs à
relier ses 2 lignes de sa couleur, sachant que celles-ci sont disposées
en carré (face à face). Pour ce faire, les joueurs placent un
poteau, puis, s’ils le veulent, un ou plusieurs ponts entre des poteaux de leur
couleur, pour peu que ceux-ci soient convenablement espacés. L’espacement
requis pour placer un pont correspond à un saut de cavalier aux échecs.
Et c’est tout.
Plus simple que cela me paraît impossible, et, en même temps, plus
efficace me paraît impossible… Phénoménal cette mécanique
de jeu : on pose un poteau et des ponts en essayant de faire plus vite que son
adversaire, qui, bien entendu, tente de faire la même chose, ce qui génère
de véritables œuvres d’art lorsque les chemins s’imbriquent les uns
dans les autres.

Et ça tourne et ça s'imbrique...

De durée courte, les parties de Twixt s’enchaînent
sans lasser et je suggère de désigner le vainqueur au bout de
2 ou 3 manches gagnantes, pour que chacun ait eu le loisir de commencer au moins
une fois.
Le seul défaut du jeu, si l’on peut appeler ça un défaut
tant les grands jeux le possèdent aussi, réside dans l’impossibilité
pour un débutant d’espérer quoi que soit face à un joueur
expérimenté, puisque le jeu suscite une véritable culture
et un apprentissage sérieux pour connaître des ouvertures, des
coups doubles (fourchettes) et anticiper une suite de coups gagnants.
A noter qu’il est même possible d’y jouer seul en essayant de résoudre
les problèmes que l’on peut trouver sur le web, ou mieux encore (merci
Marc 😉 de se connecter sur http://www.littlegolem.net
un paradis twixtien où on trouve en permanence des gens pour jouer avec
vous, même qu’un championnat existe là-bas… si, si !

Indispensable et génial !

Twixt version Klee (remparts)
Cette version de Twixt n’est pas la plus courante parmi les nombreuses rééditions
de ce jeu et c’est l’une qu’il me tenait le plus à cœur d’acquérir
à Essen en 2003. Son originalité vient du fait que l’on positionne
de vraies tours de châteaux et de vrais remparts sur le plateau, ce qui
génère un ensemble assez réaliste et très saisissant.
Le seul défaut de cette version est de ne pas permettre l’encastrement
des remparts sur les tours, ce qui aurait été bien pratique, surtout
lorsque le plateau s’est déjà bien rempli… Mais bon, ne chipotons
pas trop, le matériel est quand même vraiment classe et le petit
livret fourni dans la boîte, un recueil d’une quarantaine de problèmes,
est, à lui seul, un petit bonus fort sympathique. Des heures et des heures
de réflexion et le moyen de progresser en solitaire. Indispensable.

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