[01/02/2009] Le Tour du Monde en 80 jours

Ah, les grandes aventures de l’ami Jules Verne. Ces moments d’épopée qui font rêver petits et grands. Ces histoires à la frontière du possible et de l’imaginaire, juste à la limite, pile dans l’étroit espace où on se demande « Et pourquoi pas ? ». Vraiment, ces thèmes génèrent souvent des jeux aussi épiques et vivants que les romans dont ils sont issus.
On ne faillit pas avec Le Tour du Monde en 80 jours, version Wolfgang Kramer. Un jeu, excusez du peu, de 1986 et des mécanismes de parcours sans dé, à la Ave Cesar ou autre Lièvre et la Tortue. Cela faisait bien longtemps que je n’y étais pas revenu et, avec mes gones et ma femme, on s’est bien régalés, juste après visionné le film homonyme durant lequel, là encore, on s’était fait bien plaisir…

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS :

 


La boîte est claire sur le sujet : on va bel et bien faire le tour du monde avec ce jeu, se déplaçant tour à tour en paquebot, en train, en diligence ou à dos d’éléphant. Chacun des
joueurs va incarner Philéas Fogg et va s’efforcer de terminer le tour du monde avant les autres…

Le premier tour de jeu, au départ de Londres avec Tristan (jaune) pour commencer, vient de se dérouler et on peut voir que : Tristan et moi ne nous sommes pas déplacés (on a
pioché chacun 2 cartes), Julie (rouge) a progressé de 8 cases et Maitena (bleu) de 5 cases. Le moyen de transport actuel est le paquebot, comme indiqué par la rose des vents en
haut à droite du plateau…

Ma main de cartes, en fin de premier tour : j’avais 1 carte Argent (sorte de joker) 1 carte éléphant de valeur 2, 1 carte diligence de valeur 4 et 2 cartes Wanted (pour retarder le
joueur me suivant dans le tour, à savoir Tristan), et j’ai pioché 1 carte éléphant de valeur 3 et 1 carte train de valeur 4. Le fait que je ne possède aucune carte Rose des vents me
pose un vrai problème pour tenter d’avancer sur le parcours…

Maitena réalise un début de partie époustouflant, emmenant son pion bleu tout seul, loin devant. Certes, on est encore au début de partie, mais à comparer avec mon immobilisme
toujours présent, ben il y a comme une différence… Il ne faudrait quand même pas que je prenne un retard trop important, non remontable (je ne me souviens plus si cela risque
d’arriver dans ce jeu)…

Tristan, qui joue quand même ici à un jeu estampillé « à partir de 10 ans », nous épate par sa très bonne compréhension de la règle et par ses calculs pour jouer plusieurs fois
d’affilée, en utilisant la Rose des vents (case ou carte) ou les cases à bordure épaisse…

Petite vue en enfilade des positions de chacun, et le moins que l’on puisse dire c’est que Maitena a pris le large devant, alors que son frère s’est lancé à sa poursuite. Les deux
parents traînent à l’arrière…

Etant en classe de CP, Tristan commence a bien déchiffrer les mots et c’est donc avec un grand plaisir (et beaucoup de sérieux 😉 qu’il tente de nous lire la carte d’événement
qu’il vient de piocher…

Nous arrivons au premier tiers du jeu (environ) et les choses sérieuses ne vont pas tarder à commencer. En ce qui me concerne, ayant à présent en main 3 cartes Wanted, j’attends
encore un tout petit peu et je vais être contraint, si je veux pouvoir vider ma main de cartes (5 cases de bonus + 5 nouvelles cartes en main), de faire ralentir mon fiston…

Tristan réalise un grand chelem sous les yeux de sa maman qui, elle, vient de se prendre un tour de pénalité (pion rouge couché) suite à une carte d’événement défavorable. C’est ça,
à trop tenter le diable…

Je viens de jouer ma dernière carte de déplacement classique et je vais, à présent, « dérouler » pendant 4 tours, ralentissant Tristan avec mes 2 Wanted et avançant de deux fois 3
cases avec mes Sacs d’argent. Ensuite, ma main vidée, je progresserai de 5 cases et récupérerai une main pleine…

Maitena commence à couiner, elle qui se retrouve ralentie par sa mère, laquelle l’a à présent doublé. Personne ne me voit venir, en revanche, alors que je vais très bientôt réaliser
une envolée sur le parcours…

Phase 1 de ma remontée : je me retrouve en seconde position, juste derrière les 3 cases de Wanted, toujours aussi délicates à franchir. A chaque arrêt dessus, on recule de 3 cases,
quand même…

Hop, phase 2 de ma remontée : je viens de franchir les 3 cases fatidiques et ai réussi à avancer 5 cases plus loin, ce qui me met à l’abri d’un recul en chaîne (si Maitena me joue
une carte Wanted)… Je m’amuse avec les cases Longue-vu (carte d’événement à piocher) et par deux fois je gagnerai une case de progression…

Maitena m’a bien joué une carte Wanted, mais je l’ai contrée grâce à une carte Sac d’argent. Utilisant 2 cartes paquebot, j’arrive sur l’avant-dernière case avec 1 carte paquebot de
valeur 3 et 1 carte éléphant de valeur 4. Maitena me fait reculer de 3 cases, pas de souci, je vais gérer avec le paquebot et me retrouver au même endroit…

Tristan profite de ma temporisation, imposée par ma fille, pour revenir sur mes talons, mais comme il me suffit de défausser ma dernière carte éléphant pour vider ma main, je vais
avancer de 5 cases, ce qui me permet d’arriver au but sans picoher les 5 nouvelles cartes (c’est spécifié dans la règle)…

Je viens de revenir à Londres en première position et pourtant rien n’était fait, tant on avait le souvenir avec Julie qu’il était difficile de remplir la fameuse condition : « moins
de 2 cartes en main ». Avec la défausse possible de cartes (1 par tour) et le vidage total de la main, cela simplifie les choses, quand même et c’est plutôt une bonne nouvelle pour
le jeu..
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le plaisir de revivre l’aventure du Tour du Monde en 80 jours en famille,
– Le système de déplacement, très astucieux et vraiment bien pensé : il faut bien calculer pour rebondir de case en case et/ou vider sa main,
– Le
côté très fluide et très simple du jeu.

On a moins aimé
– Les cartes d’événement si celles-ci dénaturent le jeu, mais je ne me vois pas jouer sans (je propose, quand même, une petite variante ci-dessous),
– L’attaque gratuite du joueur suivant avec la carte Wanted, car on ne peut attaquer que lui, et à condition d’en avoir une en main (là encore, je propose une variante, mais sans
permettre d’attquer qui on veut, juste une variante pour responsabiliser les joueurs face à celui qui les suit).

Variantes
Cartes d’événement : lorsqu’on tombe sur la longue-vue, on est libre de piocher ou pas
Pioche de cartes : deux cartes sont toujours visibles à côté de la pioche cachée (remises en fin de tour d’un
joueur)

Scores de la partie :

Tristan (jaune) : 3ème
Julie (rouge) : 2ème
Maitena (bleu) : 4ème

Ludo le gars (vert) : 1er

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20


Durée de la partie : 1 heure 15 minutes

 

———————————————————————————————————————————————–

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


quatre + 7 =