Participants
– Jérôme, grand investisseur devant l’éternel 😉
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Afin de poursuivre notre petite soirée jeu caladoise, je suggère à Jérôme que nous testions un jeu de Kramer, une valeur sure, sorti chez FX Schmid voici 13 ans (quand même…) : Holiday AG, un jeu de spéculation sur des Tours Opérateurs.
Je lis les règles de ce jeu à l’odeur si désagréable (la matière plastique des pions valises est une infection : elle dégage une puanteur sans nom…), et je devine rapidement que le mécanisme de placement ne va pas nous dépayser. En effet, on pourra placer des pions valises sur les seuls emplacement indiqués par les cartes que nous aurons en main… Mais oui, on vient de le faire, dans Freibeuter…
Nous espérons que le jeu se révélera nettement plus passionnant.
Le père Jo est dubitatif une fois les premières destinations
aléatoirement placées…
Les tours se déroulent très rapidement et
les compagnies voient leurs destinations faire le plein à vitesse
grand V. Une remarque qui ne nous a pas échappé : il semble
long et difficile de réussir des chaînes de longueur 5, alors
de-là à faire le Grand Coup, nous sommes sceptiques, mais
méfiants… Des fois que l’autre conserve des cartes intermédiaires
(exemple : je garde les cartes n°3 et 7 d’une comapgnie qui est complète
dans ses destinations 1, 2, 4, 5, 6, 8, 9 et 10, et à mon tour
je fais le Grand Coup !).
Jérôme rajoute un pion valise dans notre compagnie « poubelle »
(la violette).
En effet, cette compagnie nous permet de jouer des cartes non dangereuses
et nous évite ainsi de remplir nos compagnies sensibles (proches
du Grand Coup)…
Je suis assez proche du Grand Coup et je soupçonne
Jérôme d’en être pratiquement au même point.
Les cartes jouées sont cruciales à présent et je
ne prends pas de risque (soit dans la compagnie verte, soit dans des compagnies
où il ne peut pas faire le Grand Coup puisque c’est moi qui aie
les carte squi manquent ;-)).
La configuration finale du jeu
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Nous prenons chacun 10 cartes et le jeu
peut commencer avec la phase de placement aléatoire de 9 destinations
: une seule compagnie est ignorée de ce tirage initial, celle
des Alpes.
Les tours s’enchaînent avec une déconcertante
facilité : je prends 2 actions et je joue 2 cartes, puis je pioche
2 cartes. A toi…
Mais le jeu est franchement prenant, et il est délicat de savoir
sur quelle compagnie miser pour l’instant et pourquoi. Je décide
de faire confiance à la règle qui conseille de se lancer
dans la course sur 2 ou 3 compagnies. Je me dis également que
le temps ne presse pas (nous ne sommes que 2 joueurs) et que j’aurai
le temps de changer de compagnie si cela s’avère nécessaire.
Je mise donc sur les jaunes, les vertes et les rouges.
De son côté, Jérôme part un peu tout azimut
sur les compagnies, en ignorant simplement la rose. Résultat
: la compagnie rose pourrait devenir intéressante plus tard.
La compagnie rouge paraît intéressante puisqu’elle contient
déjà 3 valises.
Mais, pour être valable, une chaîne doit être constituée
d’au moins 5 pions et si personne ne joue les destinations 2 et 4, elle
sera finalement très faible…
A mi-parcours, je renforce ma puissance
dans les compagnies vertes et jaunes, puis je suis Jérôme
dans les roses, car les cartes de cette couleur sortent en grand nombre
à présent.
Je joue mes 2 cartes de double-action (pour rejouer) à peu près
à cet instant, afin de blinder mes actions dans les verts, les
jaunes et les roses.
Jérôme conserve ses précieuses cartes un peu plus
longtemps, attendant la limite pour déterminer quelles seront
les compagnies les plus lucratives.
Les pions valises recouvrent presque toutes les destinations des
compagnies jaunes et rouges, la fin de partie n’est pas loin…
Je sais maintenant que ce sera Rose qui
sera la compagnie réceptrice du Grand Coup que je m’apprête
à exécuter. Jérôme joue, sans se montrer
trop méfiant, puis j’aligne les 2 cartes roses qui manquaient
pour la réussite de ce Grand Coup. Stupeur chez Jo, qui m’avoue
en être à 2 coups lui aussi sur le Rouge !!!
Ouf ! Les 2 derniers tours (le premier où l’on ne joue aucune
carte de destination et le second où l’on ne pose qu’une seule
carte de destination sans prendre d’action) sont joués rapidement,
car il est certainement trop tard pour que Jérôme trouve
une issue favorable…
Le décompte final peut avoir lieu.
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Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 315 points contre
302 points pour Jérôme. Le détail est le suivant :
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Jaune
valeur : 7
|
Rouge
valeur : 9
|
Violet
valeur : 6
|
Vert
valeur : 7
|
Rose
valeur : 10
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Total
|
Jérôme |
7
|
8
|
7
|
7
|
9
|
302
|
Ludo le gars |
9
|
5
|
1
|
13
|
10
|
305 + 10 = 315
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Débriefing
Quel bon moment ! Très simple mais assez ingénieux,
Holiday AG nous aura séduit par son aspect bluff et retardement de jeu
de cartes.
En ce qui me concerne, j’ai particulièrement
apprécié la gestion du Grand Coup et l’acquisition progressive
des actions sur les compagnies.
Jérôme, quant à lui, a dû ressentir une frustration
évidente suite à la réalisation de mon Grand Coup, mais
il a, je pense, trouvé le jeu assez fun.
Sans faire de bruit, Holiday
AG est à mon avis un jeu à connaître car il est limpide et
réserve de bons moments ludiques. Le seul bémol, mais à
vérifier, c’est qu’il doit être plus intéressant à
3 ou 4 joueurs qu’à 2, mais qu’il doit devenir trop chaotique en présence
de 5 ou 6 participants. Donc, encore un jeu dont la configuration idéale
tourne à 3 ou 4 individus.
Il ne s’arrêtera donc
jamais de faire de bons jeux ce Wolfgang ??? 😉