[02/02/2007] Walhalla, Kabale und Hiebe

La soirée ludophile de ce 2 février ne restera pas dans les annales, la faute à 2 jeux moyens moyens, surtout le deuxième !
Le premier joué se prénomme  Walhalla et le thème est celui des vikings qui colonisent des bandes de terres. Nous avons affaire à un jeu à l’allemande, sans trop de saveur, qu’il
faudra retester pour s’assurer qu’il est bien abouti (nous avons commis une gênante erreur de règle, à savoir que nous retirons à tout vainqueur un viking au Walhalla).
Le second de la soirée est l’un des pires jeux auquels j’ai joués ces derniers temps, et pourtant au vu des comptes-rendus de parties des semaines passés, les petits jeux testés ne donnaient pas franchement envie non plus… Le petit dernier se prénomme Kabale und Hiebe, sorti pourtant chez le prestigieux Hans im Gluck.

WALHALLA :

Le jeu vient d’être mis en place et le premier bateau débarque. Les deux vikings noirs (Thierry) et
le viking bleu (Corinne) peuvent se poser sur les bandes de terre adjacente, puis pourront réaliser l’éventuelle action associée…
Les vikings ont a présent débarqué en nombre sur ces 3 bandes de terre. 4 types de terrain sont
proposés offrant divers avantages : les forêts rapportent des points immédiats, les sanctuaires une carte d’action, les villages et les champs de blé offrant des avantages à plus
long terme…
Jacques, Thierry et Corinne commencent à mieux comprendre comment les mécanismes s’imbriquent avec
finesse : en fin de manche, les vikings ayant débarqué (sauf ceux des champs de blé) iront rejoindre Asgard (réserve commune), avant qu’un certain nombre d’entre eux regagnent
Midgard (réserve personnelle) …
Une vue en fin de première manche (sur 3), avec une bonne avance de Thierry et Corinne et un gros
retard me concernant. On remarquera qu’à Walhalla, ma majorité me permet de reprendre 8 vikings de Asgard pour les replacer à Midgard, contre 7 pour Corinne et Jacques et 6 pour
Thierry (absent). Deuxième précision : Thierry conserve 5 vikings sur les bandes de terre (champs de blé) ce qui préfigure d’une victoire probable (je n’en ai que 2, ce qui est déjà
beaucoup par rapport aux 2 autres joueurs).
Corinne cogite et cela n’est pas illogique du tout puisque le système de jeu, peu naturel
(notamment lors des combats où le défenseur choisit de perdre ou de gagner), commence à faire sens pour nous…
Le jeu nous paraît inabouti et nous nous trompons. Nous croyions que tout vainqueur d’un
combat devait perdre un viking au Walhalla. Du coup, en haut à gauche de la photo, le viking noir qui débarque sur une tuile occupée par un viking jaune ne pourrait pas gagner pas
plus que le défenseur ! Merci Philippe, du très bon site Les Plateaux, qui m’a fait remonter cette erreur de règle : à savoir
que seul le défenseur, s’il veut gagner, a à perdre un viking au Walhalla. Ici, donc, c’est le viking noir qui aurait dû rester en place…
Une vue en fin de seconde manche, juste avant de retirer les vikings non présents sur les champs de
blé. Tiens, profitons du moment pour préciser leur intérêt à ces champs de blé : en fin de premère manche, chaque case occupée rapporte 1PV, en fin de seconde PV et en fin de
troisième rien de moins que 3PV. Et comme les pions restent sur le plateau, c’est tout bénéf…
Vu l’avance emmagasinée par Thierry (une douzaine de points sur le second), il est urgent d’agir :
je construis un bateau pirate que je lance contre ses forces terrestres : le premier viking débarque et comme je ne peux pas gagner contre bleu, je place mon viking à Walhalla,
ensuite j’attaque le viking noir du milieu lequel joue une carte bouclier afin de gagner sans pour autant perdre de viking à Walhalla, enfin j’attaque le dernier viking noir en
l’obligeant à perdre (en jouant une carte arme)…
Thierry se marre, tellement il est au centre des combats qui régissent cette fin de partie.
Cependant, il sera bien difficile de le remonter vraiment : il mise sur des forêts afin de conforter son avance, tandis que nous jouons sur d’autres biais…
Jacques pensait bien parvenir à revenir sur Thierry, mais c’était sans compter sur la difficulté
de gêner vraiment un adversaire : si on l’éjecte du plateau, il se rattrape à Walhalla (et comme en fin de partie 6 points sont accordés au joueur majoritaire)…
La partie est terminée et, sans surprise, Thierry l’emporte haut-la-main, alors que mes nombreux
champs de blé occupés en fin de partie ne me permettent que de remonter de 12 points. Pas suffisant !
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le système de combat original : le défenseur décide s’il perd ou s’il gagne
– Le matériel de jeu très agréable

On a moins aimé
– La place du hasard dans la pioche des cartes action : une seule carte Walhalla, des cartes inexploitables à la fin, …
– La longueur de la partie surtout en regard du manque de saveur du jeu
– Le manque d’écart significatif lors du réapprovisionnement au Walhalla : de 6 à 8 selon qu’on soit dernier ou premier (sachant qu’au maximum on a besoin de 9 vikings par manche
à 4 joueurs)

Scores de la partie :

 

 

Jacques (rouge) : 68 (17 + 20 +31)
Thierry (noir) : 73 (24 + 23 + 26)
Corinne (bleu) : 58 (24 + 12 + 22)

Ludo le gars (jaune) : 52 (10 + 24 + 18)

Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20

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KABALE UND HIEBE :

Cécile et Audrey nous ont rejoint pour terminer la soirée et nous nous tournons sur un petit jeu de 30 minutes annoncées sur la boîte. La lecture de la règle se fait rapidement mais les très nombreux texte allemands présents sur les cartes nous inquiètent beaucoup : on va devoir se passer la règle sans arrêt ce qui devrait considérablement ralentir le jeu. A noter que nous partons pour 6 manches, au cours desquelles nous essayerons de nous adjuger au
mieux les cartes objectifs proposées en tête de colonnes…
Une vue rapprochée d’une colonne : normalement 5 cartes minimum sont requises pour que l’objectif soit atteint (valeur de la carte, mais n’interdisant pas d’en rajouter d’autres). Mais le traître marron joué en premier a bouleversé la donne en modifiant la carte objectif (c’était un 2 de religion auparavant) et la tornade du bas a achevé les plus résistants au chaos (plus aucune carte ne peut être placée, cette tornade déclarant la colonne terminée). Mais attention, tout pourrait encore changer si certains joueurs jouaient un traître ou…
Une vue en fin de première manche (sur 6 je le rappelle) et au bout de 30 minutes de jeu : 24 cartes sous les colonnes, soient 4 tours de table. Les attributions des cartes objectifs peuvent se produire, en intégrant les dernières cartes jouées (initialement face cachée, des fois qu’il n’y ait pas assez de chaos !). Nous sommes plus que circonspects à l’idée de nous lancer dans 5 manches supplémentaires et d’un commun accord entre les 6 joueurs nous arrêtons les frais à l’issue de cette manche initiale, convaincus que contrôler la moindre chose est une véritable gageure (même si la mémorisation des cartes peut apporter un plus, à terme, nous avons vraiment peine à croire à une quelconque maîtrise du jeu)…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La forme des cartes : carrée
– Le pouvoir de certains personnages: bien trouvés ils peuvent donner un peu de piment au jeu

On a moins aimé
– Le chaos magistral qui règne : je n’ai jamais vu ça, foi de joueur !
– La durée hallucinante de notre manche : 30 minutes pour une seule, à mon avis d’une durée incompressible de 10 à 15 minutes en connaissant le jeu (soit donc de 1 heure à 1 heure
et demi en maîtrisant le jeu) : beaucoup trop long !
– Les combinaisons de cartes qui fournissent un système de jeu à la Magic qui ne me convient pas (mais qui peut plaire à d’autres)
– Les points de règle forcément litigieux : comment compter les points en fin de partie si un joueur accumule 2 séries complètes ? (exemple)

Scores de la partie : 1 manche sur 6

 

 

Jacques : 0
Thierry : 5
Cécile : 7 (3+4)
Audrey : 4 (2+2)
Corinne : 0
Ludo le gars : 5

Note du jeu (sur cette partie) :   : – (

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5 commentaires à propos de “[02/02/2007] Walhalla, Kabale und Hiebe”

  1. Si je ne m’abuse, à Walhalla, si le vainqueur est l’attaquant, il ne perd jamais de cube au walhalla. Donc la situation que tu décris (ni le vainqueur, ni l’attaquant ne peuvent gagner) ne devrait pas se produire.

    De mon côté, j’ai bien aimé ce jeu à la mécanique simple mais qui fonctionne bien. Les décisions sont nombreuses et tordues et il y a un peu de lecture à l’avance du plateau…

    Pour Kabale, mon opinion rejoint la tienne sur presque tous les points. Je n’ai aucune idée pourquoi on a indiqué que le jeu se jouait à 6! C’est vraiment n’importe quoi à ce nombre. Peut-être à moins de joueurs?

  2. Rien de pire qu’un jeu qui ne se déroule pas comme mentionné sur la boîte : les joueurs intéressés par le concept/la durée/les caractéristiques présentées seront vraisemblablement déçus, ceux qui pourraient apprécier le jeu auront peu de chance de l’acquérir…

    o__o

  3. Ce qui me surprend, c’est que Kabale semblait bien accueilli à Essen (présent dans le top Fairplay), et que les quelques avis sur TricTrac et le BGG sont plutôt corrects (même si pas exceptionnels)… Se pourrait-il que vous ayez été confronté à une mauvaise traduction/interprétation des règles, ou la configuration à 6 joueurs soit vraiment mauvaise (ce qui est fort possible, 6 joueurs étant dans l’absolu une des pires configurations de jeux)…

  4. Pour Kabale, je soupçonne que la partie a été beaucoup ralentie par le fait que les joueurs devaient se référer à une aide de jeu pour comprendre les cartes. Il y a du texte sur chaque carte et elles sont toutes différentes. De plus, aucune icônographie pour s’y retrouver étant donné le nombre et la diversité des actions.

    Nous y avons joué en version anglaise, avec une tablée qui maîtrise bien l’anglais et des joueurs qui ne réfléchissaient pas trop et ça tournait relativement rapidement. Bon, je m’ennuyais quand même, et c’était plus long que la durée prévue, mais nos rondes n’étaient jamais aussi longues que celle de Ludo! 🙂

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