[02/03/2003] Die Neuen Entdecker

Participants
– Sophie, à qui l’on souhaite présenter un jeu allemand typique, à la fois de placement, de majorités et de tuiles,
– Julie, tout excitée à l’idée de rejouer à Die neuen Entdecker après plus d’un an d’abstinence,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Nous déballons le matériel du jeu, conséquent, et j’en profite pour exposer à Sophie les principes de règles, en insistant sur la globalité des objectifs : s’approprier des îles par des majorités puis investir des chemins en essayant de se concentrer sur les plus lucratifs à condition de connaître leurs richesses.
Sophie semble comprendre assez vite et nous nous lançons réellement dans la partie en un quart d’heure environ.


Le jeu va pouvoir débuter sur l’une des
configurations équilibrées (3 bonus de 5 répartis
et un bonus de 10)…

Je parviens à progressivement m’installer
de manière solide sur la gauche du plateau, sans que Sophie et
surtout Julie ne viennent contester ma position. Sophie s’enrichit à
vue d’oeil tandis que Julie se fait une spécialité de
lancer le dé à chaque tour, apportant de substantiels
revenus à ses adversaires.


Je viens de subtiliser l’île du centre à Sophie en y
installant un camp au tout dernier moment…

Je suis franchement très serein :
une avance confortable sur la piste de score, des grosses îles
déjà décomptées qui ne rapporteront plus
à mes adversaires, des positions avantageuses sur le plateau
et, surtout, une main-mise sur deux chemins très intéressants
que je vais tout faire pour conserver, même si ce sont les seuls
que je garde.


Sophie pioche une tuile cachée et va la placer sur le plateau
au 2/3 complet…


L’intrusion de ma colonie sur l’île où Julie avait investi
un camp… Je ne me fais pas que des amis ce soir…

Les tours se suivent et l’issue de la partie
semble inéluctable. Julie tente de réagir, un peu tard
quand même, en m’empêchant de remporter un troisième
chemin où elle se trouvait (valeur 5).

Sophie n’y croit plus beaucoup et le jeu
s’achève, alors que tous les éclaireurs sauf 1 (le mien)
ont été placés.


La configuration finale du jeu

Sophie choisit les éléments de jeu jaunes,
Julie les rouges et votre serviteur les blancs.
Je suis désigné par le sort pour commencer la partie et
j’entame donc par une première tuile en dessous d’une portion
avec bonus de 5 (en en ayant acheté 2 au cas où…), histoire
de me créer un point d’ancrage en y plaçant un premier éclaireur.
Sophie, dans la foulée, décide d’acheter une seule tuile
et comme elle n’a pas de chance, elle tire une tuile de mer et ne peut
donc pas vraiment bénéficer de ses effets. Julie ne s’étant
pas plus méfiée, elle en achète une seule également,
tire la même tuile que Sophie et est confrontée aux mêmes
effets… Gentilles ces filles… ;-).


Les positions sont claires : Sophie (jaune) semble en mesure de s’approprier
définitivement l’île du centre, alors que je cloture progressivement
l’accès à l’île de gauche. Elle est où Julie
???

Au niveau des chemins, Julie, mais surtout
Sophie, bénéficient de placement d’éclaireurs favorables.
Le résultat est implacable : Sophie connaît les richesses
de 4 d’entre eux et Julie les 3 autres. Votre serviteur, lui, ne possède
absolument aucun pion sur ces mêmes chemins !

En revanche, sur le plan des majorités,
je suis très bien installé sur le plateau, car je suis impliqué
dans toutes les îles qui se forment.
Lorsque je décompte l’île que je viens de prendre à
Sophie, je suis, paradoxalement à mon absence sur les chemins,
en avance au score. Et lorsque je décompte ma grande île
sur la gauche, je peux enfin tenter deux intrusions massives sur les chemins,
sans pour autant connaître immédiatement la valeur des richesses
cachées. Lorsque je réussis à placer un éclaireur
sur les yeux des cases de chemins, je me rends compte de mon flair : deux
jetons de valeur 15 ! Je comprends mieux la tête déconfite
de Sophie lorsque j’ai attaqué ses positions…


Que faire, que faire…

A ce moment du jeu, je dispose de 3 éclaireurs
contre 1 pour Sophie sur l’un des chemins, et 2 contre 1 sur l’autre,
ce qui n’est pas encore très puissant, mais prometteur au vu du
nombre de pions que je vais bientôt pouvoir placer après
des décomptes d’îles.
Sophie est un semblant dégoutée par mes choix (vol de son
île et de 2 de ses chemins) et Julie ne va pas tarder à éprouver
la même sensation lorsque je parachute une colonie sur l’île
de droite où je n’étais pas encore présent (bonus
de 5).
Histoire d’aller encore plus loin, je tente de contester aux éclaireurs
la supériorité de Julie sur l’île de bonus 10. Un
peu comme un combat à mains nues, sans intervention de grosses
unités… Pour l’insant, nous avons 2 pions chacun sur cette île
en devenir.

Cela faisait lontemps que je n’avais pas bénéficié
d’une telle dose de baraka sur un jeu : non seulement je joue correctement
en étant présent partout, mais en plus je réussis
à placer mes éclaireurs sur 2 chemins de valeur 15 et à
me les approprier définitivement tout ayant fait gaspiller des
forces à Sophie, et pour parachever le tout, à chaque fois
que je décide de piocher une tuile cachée avec un point
d’interrogation (lorsque je suis en phase de lancer le dé le prochain
tour) je tire une mine d’or qui me rapporte 3 pièces d’or ! C’est
arrivé 3 fois sur 3 quand même…


Une vue générale du jeu alors que la partie touche à
sa fin…


Une vue rapprochée et peu courante des chemins menant aux richesses…

Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 106 points (76
+ 15 + 15) contre 67 à Julie (47 + 5 + 15) et 59 à Sophie (34
+ 10 + 10 + 5).

Débriefing
A l’issue de la partie, Julie était vraiment ravie
d’avoir rejoué à ce jeu qui fait partie des ses grands préférés.
Elle est cependant vexée de ne pas avoir développé de vraie
stratégie de jeu et de s’être laissée bercer par l’évolution
du plateau, en réagissant soit trop tard soit pas du tout (3 îles
de 5 et l’île de 10 que j’ai dominées).
Sophie a bien aimé ce jeu, où elle a passé son temps à
réfléchir, à réfléchir et à réfléchir
encore, comme elle s’est plu à nous le mentionner tout au long de la
partie…
De mon côté, je n’ai pû qu’apprécier cette partie,
qui s’est déroulée exactement comme je l’entendais : de belles
majorités, de belles phases d’opportunisme (très important à
ce jeu) et des chemins lucratifs. Parfait.

Le seul élément que l’on peut déplorer est la place prépondérante
du hasard liée surtout aux tuiles point d’interrogation. En effet, en
ayant pioché 3 fois des pièces d’or au moment où j’aurais
du tirer le dé, j’ai bénéficié de circonstances
particulièrement avantageuses. Que serait-il advenu si mes tirages avaient
été moins prolifiques ?
Dans une logique analogue, il semble que l’achat de tuiles visibles coûtent
cher, certes, mais soit rentable si l’on sait exactement ce que l’on veut en
faire. En tout cas, il est possible de choisir sa propre
dose de hasard, tout comme si l’on ne pioche pas les points d’interrogation
à tous les tours, sans discernement…

Une remarque sur une tactique payante : si vous êtes
en mesure de remporter un chemin (du genre à 4 contre 4 ) et qu’il ne
reste qu’un emplacement, vous devez faire au plus vite pour placer le dernier
éclaireur au risque de voir votre adversaire s’y mettre avant vous. Une
méthode intéressante, surtout si vous ne disposez d’aucun éclaireur
sur le plateau susceptible de faire partie d’une île décomptée
ce même tour, quoique un peu coûteuse, consiste à créer
une île de 2 cases en vous basant sur un petit bout d’île désertée.
Vous rentrerez peut-être par une accès payant, vous payerez pour
acheter la tuile souhaitée (4 pièces d’or), vous placerez un éclaireur,
vous boucherez peut-être un trou et, enfin, vous pourrez décompter
cette petite île et placer votre éclaireur sur le chemin tant convoité…
Dur, dur pour votre adversaire… N’est-ce pas Sophie ? 😉

Un jeu excellent pour passer progressivement aux jeux allemands
comme nous les apprécions.

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