Participants
– Julie, dont la persévérance dans ce jeu frise le masochisme,
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Cette deuxième partie de Roborally en 2 jours va nous permettre de mieux cerner les tactiques payantes pour ce jeu. De ce fait, nous choisissons de prendre un seul plateau : le C et 4 jalons répartis de manière équilibrée dans les 4 angles, avec une propension à la difficulté : près de murs et de tapis roulants, non loin des lasers, au bout de couloirs, …
Julie reprend le robot vert et moi le bleu et nous attaquons notre premier programme. Julie semble mieux maîtriser les déplacements de son robot et parvient assez rapidement à pousser le mien. Cela promet…
Elle commet malheureusement une erreur de programmation qui la contraint à s’éloigner du jalon 2 et elle cumule celle-ci avec une erreur d’appréciation des règles : elle croit devoir repasser par le jalon 1. Heureusement, cela n’influera pas sur la suite du jeu.
La suite de la partie est très intéressante : réflexion soutenue pour les programmations faisant intervenir des tapis roulants, risques de télescopage des robots, proximité des fosses, …
En quelques tours, nous gérons beaucoup mieux nos mouvements et le jeu devient fluide.
Afin d’atteindre le jalon numéro 3, je dispose de 2 solutions : soit j’attends un tour de plus, soit j’accepte un point de dommage dû à un faisceau laser. Après tout, une seule blessure me semblant acceptable, je décide de recourir à cette deuxième solution, ce qui va restreindre mon nombre de cartes disponibles à chaque tour d’autant. Mais j’ai maintenant atteint le jalon n°3, ce qui est loin d’être négligeable, puisqu’il ne m’en manque plus qu’un…
Julie se résout à faire le même sacrifice, juste après que j’ai testé les difficultés de s’extraire sans encombre d’une zone où se trouvent laser et tapis roulants. Le jalon 4 me tend les bras, mais Julie n’est pas loin…
Décompte final
Je gagne la partie en atteignant le 4ème jalon, Julie finissant sa course à 3 cases…
Débriefing
Une partie endiablée, musclée et finalement équilibrée, au cours de laquelle nous avons mesuré l’importance du hasard du tirage des cartes : une seule carte pour avancer ou une seule carte pour tourner et vos plus beaux rêves de planification sereine s’envolent… Pour un peu que vos cartes de déplacement se résument à des demi-tours ou des marches arrières, et là vous maudissez la part d’aléatoire de ce jeu, qui requiert alors une incroyable faculté d’imagination pour s’en sortir le mieux possible.
Il nous est apparu également que ce jeu n’est pas seulement une succession d’étapes répétitives de programmation, mais un formidable moyen de simuler des programmes électroniques, ce qui est assez grisant, surtout grâce à la diversité des tirages de cartes, des machineries opérationnelles et aux interactions entre les robots.
Ajoutons qu’à 2 joueurs, pour garantir l’intérêt du jeu, il convient de prendre un seul plateau avec au moins 4 jalons, placés dans des zones étroites et difficile d’accès, ce qui oblige chacun des joueurs à penser aux possibilités offertes à l’autre.
Enfin, une variante où l’on placerait, sur le plateau C, le dernier jalon sur le tapis roulant central (le déplaçant donc à chaque tour) pourrait accentuer le côté fun du jeu.
Même si ce n’est certainement pas le jeu que l’on sort à chaque fois, il est sûr que celui-ci est un excellent divertissement et qu’il faut le considérer comme tel, ni plus ni moins.