[02/04/2011] Hecht im Karpfenteich, Coconuts, Rattus, Karawane

Notre thématique ludophile trimestrielle portait sur les animaux, avec un nom évocateur : Animalement vôtre ! Ainsi, tout au long de la journée, l’ensemble des joueurs qui se sont succédé à Mâcon, pour notre première thématique délocalisée de l’Histoire 😉 ont-ils pu s’adonner aux jeux traitant de nos bébêtes à poils, à plumes et à écailles.
En ce qui me concerne; j’ai pratiqué quatre jeux ce jour, dans l’ordre : Hecht im Karpfenteich, un jeu ultra-décalé sur la vie au fond des étangs (non pas des Dombes mais bel et bien allemands), Coconuts, une nouveauté toute chaude de chez les XII Singes, Rattus, inévitable ces derniers temps et aujourd’hui forcément, avant de clore la
soirée par un Karawane, toujours aussi plaisant. Allez, hop, je vous raconte tout ça…

 

HECHT IM KARPFENTEICH :

 

 


Parmi les jeux improbables que je me complais à sortir lors de nos journées thématiques, Hecht im Karpfenteich figure en bonne place ! Pensez : ce jeu, datant de 1990, a reçu le
prix Spielbox il y a 21 ans et il est totalement tombé dans l’oubli. Oui, totalement… Notamment en raison d’un thème assez peu porteur (la survie et la chaîne alimentaire dans un
étang) et d’un matériel assez cheap (plateau avec des hexagones et look plutôt austère)…

Ce qu’il y a, c’est que, personnellement, j’ADORE les jeux sur la chaîne alimentaire et que celui-ci, négocié à bon prix via internet et récupéré suite au salon d’Essen 2010, ne
dépareille pas dans le genre. Il me rappelle évidemment Eaux Vives, un excellent jeu très proche de Frédéric Guerrier. Ici, chaque joueur gère un groupe de deux brochets colorés,
lesquels vont se nourrir de carpes neutres (marron foncé), ces dernières ingurgitant des escargots neutres (couleur naturelle)…

A son tour, on dispose de 7 points de mouvement pour faire déplacer ses brochets et des carpes. En plus, on doit réaliser une action et une seule parmi les 6 disponibles : ajouter
un escargot (X2), faire reproduire les carpes, faire reproduire les brochets, doubler ses points de mouvement et, fin du fin, passer entièrement son tour ! Oui, oui, vous avez bien
lu, cette action infâme devra être choisie une fois tous les 6 tours de jeu…

Petite vue générale de la situation de l’étang poissonneux en fin de premier tour complet : Tristan (jaune) a ajouté un escargot, tout comme Béatrice (bleu) et moi (vert), alors que
Pierre (rouge) a eu la bonne idée de profiter de ce premier tour peu inspirant (on n’a pas le droit de manger de carpes puisqu’il n’y en a que 4 en jeu) pour passer son tour !
Direct…

La règle est limpide et le jeu fleure bon les coups crasseux, à coup de « Tiens, je mange cette carpe sous ton nez » ou « Hop, je file dans le nid et attends un comparse pour me
reproduire »…

Les carpes se reproduisent enfin dans un nid à carpes. Pou en arriver là, deux carpes rassasiées (ayant mangé un escargot) ont rallié un nid marron foncé et un dé a été jeté : 5 !
Du coup, on ajoute cinq carpes dans le nid, les parents vont être retournés côté « affamé » et les deux escargots remis dans le stock. Déjà, les brochets guettent les premières
sorties de carpes…

La première reproduction de brochets se déroule dans l’un des trois nids à brochets (gris). Comme pour les carpes, seuls les brochets rassasiés peuvent s’accoupler. Ici, Tristan a
réussi à mettre ses deux brochets jaunes dans le même nid, ce qui génère automatiquement eux bébés jaunes, après utilisation de son action Reproduction des brochets…

Béatrice et Pierre semblent apprécier ce jeu éminemment thématique. D’ailleurs, ils ne vont pas tarder à faire des bébés ensemble ces deux-là 😉 Et là, la règle est astucieuse,
puisque les bébés brochets seront mixtes : un bleu et un rouge (voir photo suivante). Autre bonne idée de la règle : l’action de reproduction affecte en même temps tous les nids de
brochets (autrement dit, on se doit d’essayer de profiter de l’action de reproduction des autres joueurs) …

Ah, quelle belle famille réunie : papa rouge et maman bleue sont heureux de vous annoncer la naissance de leurs enfants rouge et bleu…

Chacune des 6 actions a été choisie une fois (un disque noir les recouvre devant chaque joueur), nous arrivons donc en fin du premier round (sur deux)…

Pierre a pris un peu d’avance avec ses cinq brochets déjà en jeu, contre quatre à Tristan, trois à Béatrice et toujours pitoyablement deux pour moi (je ne me suis pas encore
reproduit)…

Deux des quatre actions de reproduction de brochets ont été choisies (Pierre et moi), nous ne sommes donc pas bien loin de la fin de partie (elle surviendra quand les quatre auront
été prises, puisque les effectifs ne pourront plus évoluer par la suite).

Tristan vient de faire reproduire des carpes, alors que Pierre a très bien joué le coup en plaçant deux brochets rouges rassasiés dans deux nids différents, attendant l’âme soeur.
En effet, il compte profiter de sa légère avance pour laisser les autres gérer l’action de reproduction mais en en profitant quand même…

Voyant que je ne peux plus contrecarrer les plans de rouge, je me résous à améliorer au mieux ma position en allant gêner la reproduction de Tristan : j’insère un de mes brochets
rassasiés dans la couche rouge/jaune ci-dessus, interdisant tout accouplement en ce lieu, en l’état. Tristan prend quand même l’action de reproduction et cela clôt la
partie…

Pierre n’a eu besoin que de faire vagabonder un de ses brochets rouges (faire sortir un brochet de l’étang après les flèches des bords) pour en récupérer un exemplaire prêt à être
réinjecter dans le jeu via une naissance. Ce faisant, il en a toujours un d’avance sur moi…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le thème ultra-présent et superbement décalé,
– La grande simplicité et logique de la règle, avec des originalités notables pour un jeu de 20 ans !
– Le système de pions neutres (escargots et carpes) à savoir bien gérer,
La reproduction des brochets avec possibilité de s’accoupler avec un autre joueur (gagnant – gagnant en général),
– Les six actions à choisir avant d’en redisposer, ce qui donne de bonnes idées avec cette fichue action de « Passer son tour »,
– La contrainte de toujours laisser vivantes 4 carpes dans l’étang, conduisant à une course effreinée pour se gaver des carpes naissantes quand celles-ci sortent des nids,
– Le matériel limité, obligeant à envisager de faire vagabonder ses brochets.

 

On a moins aimé
– L’avantage accordé au dernier joueur puisqu’il est certain de ne pas avoir besoin de choisir son action « Passer son tour » lors du deuxième round,
– La durée trop courte de la partie, en tout cas à 4 joueurs, puisqu’avec seulement deux rounds, on ne peut pas revenir vraiment sur un joueur qui a pris un peu d’avance.

 

Scores de la partie :

 

Tristan (jaune) : 5 (5 sur le plateau + 0 en vagabondage)
Béatrice (bleu) : 5 (5+0)
Pierre (rouge) : 7 (6+1)
Ludo le gars (vert) : 6 (6+0)
Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20

 

Durée de la partie : 1 heure 10 minutes

 

 

 

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COCONUTS :

 

 


Coconuts fait partie de la série de trois nouveautés sorties chez les XII Singes ces derniers jours, en compagnie de mon p’tit Rock’n Broc’. L’idée de la boucle éléphant -> chat
-> souris -> éléphant est séduisante, surtout qu’il faut rapidement identifier quel animal restera présent en fin de manche (sur 3 cartes révélées)…

Exemple : deux cartes éléphants et un ouistiti (ne changeant rien à la bagarre) désignent l’éléphant comme seul présent en fin de manche. Il faut donc s’emparer le premier de la
noix de coco rouge, symbolisant l’éléphant et on empoche les 3 cartes ainsi révélées…

Pierre distribue les 3 cartes à venir aux 3 joueurs de son choix, sachant que réaliser l’action de retournement est un peu contraignante et n’aide pas à se presser pour se jeter sur
une noix de coco…

Lorsque toute la pile de cartes animaux a été jouée, la partie s’achève et celui qui totalise le plus de cartes (3 points par ouistiti) l’emporte…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La boucle des animaux, obligeant à réfléchir à 100 à l’heure (à la manière d’un Bongo),
– Le système de jetons de pénalité que l’on prend quand on se trompe, sachant qu’avec 3 on est éliminé mais qu’on a toujours le droit de se défausser d’un pour peu qu’on accepte
de ne pas participer à une manche (très bonne idée !),
– Les variantes proposées, qui rendront le jeu plus varié certainement
.

 

On a moins aimé
– Une relative monotonie avec la règle de base,
– Le manque de clarté de certains points de règle :
1/ Si aucun combat n’a lieu (ex : 3 éléphants), doit-on vraiment considérer l’animal présent comme vainqueur ?
2/ Comment gérer la prise des noix de coco : la toucher veut dire la prendre ? doit-on l’enserrer dans sa main ou juste la toucher ? une main ou deux mains ? …

 

Scores de la partie :

 

Béatrice : 6
Maitena : 2
Tristan : 4
Pierre : 11
Ludo le gars : 11
Note du jeu (sur cette partie) :  ?  pour le moment

 

Durée de la partie : 15 minutes

 

 

 

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RATTUS :

 

 


Nouvelle partie de Rattus en ce qui me concerne et je suis ravi d’y initier trois nouveaux joueurs en utilisant les cartes de personnages de la boîte de base…

La mise en place vient d’avoir lieu, avec les cubes jaunes pour Pierre (un autre, pas le barbu 😉 , les rouges pour Robin et les bleus pour Louise. Sans surprise, je joue les
verts. LE jeu démarre avec Louise, la plus jeune d’entre nous…

L’emblême de la peste avait démarré en Gaule et voilà que Louise l’emmène directement en Espagne où elle n’affecte pas les deux cubes rouges présents…

Le jeu plaît beauocup à mes camarades de jeu et il a été plébiscité ce samedi, avec pas moins de 3 ou 4 parties jouées les unes après les autres !

Aprsè un tour de jeu plein, je suis le seul sans personnage, Pierre m’ayant chipé le Paysan juste après mes naissances. A noter que Robin a opté pour la Sorcière et que c’est la
première fois que je vais voir ce personnage en action…

L’ambiance est excellente autour de cette partie, jouée en un temps idéal de 45 minutes. A noter que j’ai récupéré le Paysan et que j’ai aussi le Chevalier devant moi. Dans le même
temps, le Roi commence à pas mal tourner chez mes adevrsaires…

Petite vue générale de la situation…

La partie est en train de s’achever puisque le dernier jeton rat a été placé par Robin, lequel ne rejouera pas. Je suis blasé qu’il ait envoyé la peste en Gaule (où je me suis fait
sabrer) alors que les personnages de Pierre, lequel va rejouer, vont lui permettre de se protéger ailleurs…

Aïe, aïe, aïe, une fois les personnages joués (sauf ceux de Robin), on voit bien que le joueur jaune devrait l’emporter sans trop de soucis…

La peste a fait quelques victimes supplémentaires et un rat se paie le luxe de rester sur le plateau une fois la partie totalement terminée…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La fluidité géniale du jeu et sa tension permanente,
– La variété des
personnages, même avec uniquement la boîte de base, puisque l’on peut inventer des combos toujours plus vicieuses (ex : Robin
a trouvé quoi faire avec sa Sorcière et son Moine…).

 

On a moins aimé
– Une certaine frustration liée aux alliances de circonstances (quand j’avais 6 ou 7 cubes en Gaule par exemple) et au kingmaking (Robin ne s’en est pas rendu compte mais son
dernier tour a clairement avantagé Pierre).

 

Scores de la partie :

 

Pierre (jaune) : 11 (8 sur le plateau + 3 au château)
Robin (rouge) : 6 (3+3)
Louise (bleu) : 10 (7+3)
Ludo le gars (vert) : 10 (8+2)
Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

 

Durée de la partie : 45 minutes

 

 

 

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KARAWANE :

 

 


Autre vieillerie sortie ce jour (c’est ce que j’affectionne dans nos journées thélamiques !) : Karawane. Ce jeu de course de chameaux, avec progression basée sur une mise à poing
fermée, est très malin et particulièrement joli avec ses jarres emplies de gourdes d’eau…

La jarre de chacun se divise en 3 parties et on a répartir nos 60 gourdes + 3 spéciales dans celles-ci. Ensuite, nous avons placé nos chameaux sur la ville de départ, prêts à
partir pour la première des 3 étapes de la course. Préparez votre mise dans votre main droite, allez hop, ouvrez, c’est parti…

Comme nous sommes 5 joueurs, celui qui a misé le plus (Julien avec son chameau marron) progresse de 5 case (et récupère ici 2 gourdes comme indiqué sur la case), le second (le jaune
de Tristan) de 4 cases, le troisième (le rouge de Béatrice) de 3 cases, le quatrième (le bleu de Maitena) de 2 cases et le dernier (mon vert) d’une seule case…

Le premier chameau à arriver à la vile étape est le marron de Julien, lequel a vraiment dépensé sans compter ! A noter que nous avons zappé un petit point de règle : pour chaque
case avec gourdes ou ballot, nous n’avons récompensé que le premier arrivé au lieu de chacun qui parvient à tomber dessus. Cette erreur sera poursuivie toute la partie. Bon, tant
pis …

Lorsqu’un chameau est arrivé, la progression des suivants est plus lente puisqu’ils ne peuvent plus avancer de 5 cases…

Bilan de la première course avec 4 ballots remportés par Juline, 3 par Tristan, 2 par moi et 1 par Béatrice…

Les mises évoluent ! Rendez-vous compte : quatre joueurs sur les cinq ont misé exactement le même nombre de gourdes pour débuter la seconde étape !!! Du coup, nous ratons tous les
quatre le précieux ballot situé en arrière…

Les choix ne sont pas faciles faciles pour Julien et Maitena…

J’ai parcouru la seconde étape à une allure de fou (je suis déjà arrivé), gagnant au passage 5 ballots…

Petite vue de l’arrivée à l’issue de cette deuxième étape…

Alors que Tristan semble couver sa jarre amoureusement, le démarrage de la troisième course ressemble, en inversé, à celui de la deuxième : nous sommes encore quatre à avoir misé la
même quantité de gourdes (mais en deuxième place)…

Argh… Béatrice vient de sérieusement plomber ma course !!! En effet, alors qu’il ne me restait plus que 10 cases à parcourir, j’avais prévu de miser 8, puis 9 ensuite, en pensant
bien être premier dans les deux cas. Si cela s’est avéré payant tout de suite, mes 9 dernières gourdes n’ont rien pu faire contre les 13 de Béatrice, laquelle me souffle les 7
ballots de récompense à l’arrivée (et en plus, je n’ai plus aucune gourde en poche !).

Comme Tristan et moi n’avions plus de gourde, nous en avons misé 0 et sommes malgré tout arrivés en deuxième place (on a pris 5 ballots chacun). Julien et Maitena se battent à
présent pour arriver au but…

Maitena souffle l’avant-dernière place à Julien, carrément à court de gourdes le pauvre…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le matériel proposé, très agréable à manipuler, surtout les grosses jarres à remplir de gourdes,
– Le
système de progression à base de mises à poing fermé,
– Les cases spéciales, incitant à tenter de ralentir parfois pour s’emparer d’un ballot par ci ou d’éviter un ballot crevé par là…

 

On a moins aimé
– Le hasard, quand même, mais cela n’est pas si gênant…

 

Scores de la partie :

 

Béatrice (rouge) : 12
Tristan (jaune) : 12
Julien (marron) : 9
Maitena (bleu) : 4
Ludo le gars (vert) : 12
Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

 

Durée de la partie : 30 minutes

 

 

 

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