Les architectes d’Arcadie fleure bon le parfum des jeux Ravensburger des années 1998/2000, à la Tikal, Java ou encore Mexica, des jeux au matériel splendide, aux règles fines et qui s’adressent un peu plus aux gros joueurs que les autres productions de l’éditeur. Alors ? |
|
La photo précédente illustrait la situation en fin de premier tour de jeu, celle-ci présente le premier bâtiment achevé sur le plateau (sceau vert), œuvre conjointe de Sylvain (orange) et de votre serviteur (vert). Comme c’est moi qui ait finalisé l’encerclement, j’encaisse un sceau de plus (soit 2 en tout) et Sylvain un… |
|
Le plateau se remplit progressivement à partir du château central, puisque tout élément posé doit être adjacent aux autres. Les éléments centraux sont ajoutés progressivement à raison de 1 par bâtiment encerclé. L’idée est de faire apparaître les sceaux des familles dont on souhaite vendre ceux acquis jusque là. Par exemple, à cet instant, un sceau rouge vaut 3 ors, alors qu’un sceau blanc n’en vaut qu’1. En ce sens, nous avons affaire à un jeu de bourse assez opportuniste… |
|
Mon paravent renferme 3 jetons rouges, 3 jetons blancs et 1 noir. J’ai déjà vendu des jetons verts pour 6 ors et je possède 1 ouvrier à ma couleur en attente de placement et 2 ouvriers neutres. Je crois que c’est à peu près à ce moment que j’ai décidé d’axer ma stratégie sur l’acquisition et la conservation jusqu’à la fin de la partie de sceaux majoritairement d’une seule couleur (le vert), afin de pouvoir les vendre au meilleur taux final (en essayant de faire conserver les verts pour le niveau 3)… |
|
Julie ne se fait pas prier pour dire qu’elle ne sait pas du tout comment il faut faire et ce qu’il faut faire ! Du coup, à plusieurs reprises, elle ne place qu’un ou deux ouvriers autour de bâtiments, attendant qu’on les ferme. Bilan : ce n’est pas elle qui encaisse le sceau bonus et elle favorise un tant soit peu son voisin immédiat : Sylvain… |
|
Une vue générale alors que le premier étage du château est complet : il reste deux blocs verts qui vont rejoindre le niveau 3 (miam pour moi). Sur le plan comptable, Julie a utilisé un seul étendard, Sylvain et moi deux. Ceux-ci permettent de vendre des sceaux au cours actuels et de récupérer deux ouvriers à sa couleur pour placement ultérieur… |
|
La partie s’achemine vers son terme et je prend mon premier gros risque de la partie : j’utilise mes 4 ouvriers verts attendant derrière mon paravent pour terminer l’encerclement du bâtiment blanc. Résultat : j’encaisse 6 jetons blancs ! Et, surtout, je me place avantangeusement contre le bâtiment vert non encore encerclé totalement… |
|
Les 6 jetons gagnés avec force sont immédiatement revendus pour un montant lucratif de 30 ors ! Cela contre-balance le gain de 32 de Sylvain réussi 5 ou 6 tours auparavant et qui avait fait beaucoup parlé. Ceci dit, je suis un peu perplexe : je viens d’user mon dernier étendard et mes derniers sceaux ne pourront être vendus qu’en toute fin de partie (reste à placer des blocs verts en haut)… |
|
Sylvain semble se sentir en bonne position, mais il ignore, et probablement Julie aussi, que j’ai une belle réserve de jetons verts, prêt à être vendu à la fin. Sur cette photo, on voit qu’il ne reste plus que 2 blocs à placer au niveau 2 avant d’entamer le dernier tour… |
|
Avant d’aborder l’ultime tour de jeu, mon butin me convient bien : pas loin de 60/70 ors et surtout une dizaine de sceaux verts, sans compter les quelques noirs et rouges. Pourquoi autant de sceaux ? Parce que j’ai joué en essayant de clôturer à chaque tour, quitte à fermer les bâtiments des autres (gain de l’attractif sceau bonus)… |
|
Ma deuxième prise de risque de la partie : je ne place pas mon bâtiment fléché pour terminer l’étage 2 car je préfère gader des forces pour placer un bloc ou deux à l’étage. Résultat : c’est Julie qui ne se fait pas prier pour enfermer le bâtiment fléché et qui lance l’ultime tour… |
|
Mon butin final, alors que mon dernier tour ne me permet strictement rien de rien : je ne peux pas clôturer quoi que ce soit et si j’entame l’encerclement d’un bâtiment c’est Julie qui le terminera et qui recouvrira probablement l’un des sceaux verts du château (je ne peux pas prendre le risque : je joue un bâtiment idiot et très grand à un endroit où les 3 ouvriers encore en sa possession ne lui permettent pas de fermer)… |
|
Une vue finale de la partie… |
|
Bilan synthétique :
On a aimé
– Le matériel du jeu, très agréable à l’oeil et au toucher,
– La prise de risque liée au moment où on décide de vendre
– La prise de risque liée aux blocs qu’on essaie de faire conserver pour le niveau 3
– La possibilité de clôturer un bâtiment dans un sens ou dans un autre : par les ouvriers ou par la pose d’un bâtiment
– La fluidité générale de la règle et des mécanismes.
On a moins aimé
– Le faible enthousiasme suscité par le jeu : agréable, certes, mais pas excitant pour deux sous
– Le fait qu’il n’y ait pas de distinction entre la vente actuelle et la vente finale : on attendrait soit un malus, soit un bonus, mais pas un gain similaire. |
|
Scores de la partie :
Julie (violet) : 80 (76 + 4 en décompte final avec 2 jetons)
Lucarty (orange) : 98 (70 + 28 avec 9 jetons dont 5 verts)
Ludo le gars (bleu) : 126 (66 + 60 avec 19 jetons dont 11 verts)
Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20 |
|