[03/01/2003] Die Kaufleute von Amsterdam

Participants
– Eric, l’autre gars, chantiste à ses heures prêt à nous clamer que dans le port d’Amsterdam y’a des marins qui chantent !
– Carine, la wife du chantiste, un poil fatiguée ce soir après un grand périple nord-américain,
– Jérôme, de retour en notre demeure pour encore un nouveau jeu,
– Julie, oui, oui, c’est elle, qui se remet aux gros jeux après 1 mois et 1/2 de disette,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Pour clore en beauté notre soirée couscous, je propose une partie d’un jeu que j’ai une fois encore rapporté d’Essen, mais que, pour une fois, j’ai préparé avec le plus grand soin : lecture de la règle, simulation de jeu et mise en place initiale avant l’arrivée des participants. Not bad, non ?

La mise en route est très rapide, et nous sommes dans le premier tour en moins de 15 minutes chrono.
Comme je l’ai expliqué en amont, personne ne devrait voir passer les tours, puisque chacun joue durant le tour des autres (principe des enchères à chaque tour). Effectivement, nous jouons sans nous rendre compte de l’avancée du jeu : et un jeton de marchandise par ci, et un jeton de maison par là, et nous arrivons très
rapidement à la case d’emprunt, sans que les enchères n’aient excédé les 130 000 guldens.


Julie, maire à son tour, pioche la troisième carte de
la pile…

Eric concentre ses efforts de placement sur
le continent européen et la marchandise de soie, alors que Jérôme,
Julie et Carine se répartissent sur le plateau. De mon côté,
je me concentre sur les quartiers d’Amsterdam et les épices.
Julie et Carine remportent relativement peu d’enchères (à
prendre peu de risque en attendant longtemps, on ne joue pas souvent…)
alors qu’Eric mais surtout moi-même (notamment un mémorable
170 000 pour un quartier) n’hésitons pas à payer le prix
fort si les circonstances semblent l’exiger…

Les décomptes sont à présent
plus fréquents et il semble que Julie et Jérôme soient
en bonne posture : pas mal de revenus, acquis pour des deuxièmes
places le plus souvent mais bien lucratives ma foi…
Carine peste tant qu’elle peut contre son manque d’initiative dans la
frappe du buzzer et son manque de jetons sur le plateau.


Les décomptes occasionnent de grandes discussions…


Une vue rapprochée du plateau à 2 cases de l’arrivée…

Le jeu va parvenir à son terme et les
luttes sont incroyables, notamment pour le quartier n°4 et le continent
africain. Jérôme nous permettra de vivre la seule enchère
au dessus de 200 000 guldens, puisqu’il presse le buzzer avant que celui-ci
ne soit dans la portion 200… Enchère remportée au second
par Jérôme pour…320 000 guldens !
Le jeu s’achève, le décompte final s’opère avec tension,
chacun comptant ses liasses de billets (Jérôme a eu à
un moment donné jusqu’à 1 000 000 guldens qu’il se plaisait
à nous montrer).

Cliquez pour agrandir !
La table de jeu en fin de partie…


Le grand Rot’ (alias Eric) en maire d’Amsterdam, ça promet !

Tout le monde décide d’emprunter
120 000 guldens, à l’exception de Carine, qui décide de
se distinguer de nous autres en réalisant des économies
ultérieures. On peut juste s’inquiéter sur sa capacité
à faire des enchères intéressantes plus tard, quand
on sait que l’argent se fait rare en début de partie…


Une vue rapprochée du plateau à l’abord du dernier
tiers de la partie…

Juste un retour sur les règles pour
indiquer un petit oubli de ma part : la possibilité de remporter
de l’argent grâce à des placements diversifiés,
et nous poursuivons un jeu très prenant et stressant (merci l’horloge
!).

Certaines zones deviennent difficiles d’accès,
à cause d’un manque de places disponibles : l’Europe n’autorise
plus qu’un comptoir de soie, le premier quartier d’Amsterdam ne dispose
plus que d’une parcelle libre (bonjour les enchères à
venir… et on se rend compte que les places valent chères pour
bouleverser les positions établies. On aurait aimé ici
la possibilité de négocier des échanges…
Heureusement, le dernier tiers du jeu va nous permettre de dynamiser
l’ensemble, grâce à l’obligation de rendre un comptoir,
puis de détruire une maison, puis de reculer une marchandise
avant, enfin, de reculer le jeton le plus avance pour chaque marchandise…
Les nouvelles places libérées valent de l’or et les enchères
montent inexorablement…


Julie hésite sur le sort à réserver à
la première carte piochée…


Une vue rapprochée des quartiers d’Amsterdam en fin de jeu
: notons que le quartier le plus à gauche (source de batailles
rugueuses…) ne rapporte pas plus à chaque joueur que le quartier
à droite (avec 2 verts, 1 orange et 2 jaunes) pour le jaune et
le vert. Comme quoi : les gains peuvent être obtenus à
moindre effort…

Décompte final
Eric remporte cette belle partie avec un total de 1 230
000 guldens (530 + 700), devant Jérôme avec 1 030 000 guldens (410
+ 620), Carine avec 960 000 guldens (690 + 270), Ludo le gars avec 920 000 guldens
(340 + 580) et Julie avec 820 000 guldens (360 + 460).

Débriefing
Quel beau jeu ! Quelle bonne impression ce jeu nous aura laissé, alors
qu’au départ, j’étais franchement sceptique sur le réussite
de ce cocktail, ayant peur que la multiplicité des enchères, des
décomptes et des bonus n’entravent la fluidité du jeu…
Au final, le système d’enchères est tout bonnement excellent,
le jeu est vif et rythmé, on ne s’ennuie jamais et observer le maire
devant les choix qu’il a à faire est un réel plaisir…

Die Kaufleute von Amsterdam est une réussite de Reiner Knizia, car il
a su nous proposer un divertissement agréable et parfaitement bien huilé,
obligeant sans cesse à faire des choix, souvent fonction des positions
des autres.
Ajoutons qu’à la lumière de cette partie de découverte,
il ne nous a pas été possible de dégager une stratégie
infaillible, tant les circonstances exigent de s’adapter. Carine, par exemple,
n’a pratiquement gagné aucune enchère et termine joliment troisième,
alors que Jérôme, le roi de l’enchère élevée,
ne parvient pas à dépasser Eric, très habile dans le monopole
d’un continent et au moins d’une marchandise.
Vaut-il mieux tenter d’être deuxième à plusieurs endroits
? Julie a essayé cette tactique, au final peu payante…

Cette belle boîte de jeu devrait ressortir souvent de la ludothèque.
Vivement la prochaine !

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