[03/03/2006] An den ufern des Nils, Râ, Inka

Nos soirées ludophiles, celles du vendredi pas les thématiques trimestrielles qui se déroulent le samedi (d’ailleurs la prochaine aura lieu le samedi 15 avril, dès 14h sur le thème « de la roue à la carte à puce »), accueillent un noyau régulier de joueurs, au rang desquels on retrouve donc Sylvain, Romain, Jacques et ses nombreux frères, Vincent, Pierre ou sa femme Nadège, Anita, Sylviane et ses soeurs et/ou cousines, Charles, … C’est vraiment agréable de pouvoir compter sur un groupe assuré d’une douzaine de personnes par soirée. En tout cas, cela garantit des tables qui « tournent », ce qui dans le jargon ludique signifie que l’on ne passe pas toute la soirée avec le même petit groupe mais qu’on parvient à jouer des parties avec divers collègues. Voilà, je voulais le souligner, c’est fait 😉

Au niveau de notre soirée de ce vendredi donc, 3 jeux en ce qui me concerne, et pas des dernières nouveautés comme vous pourrez vous en rendre compte…
An den ufern des Nils : un « vieux » jeu d’une dizaine d’années que j’avais acheté au Passe-Temps à Toulouse en 2002, car j’aime par-dessus tout acheter un ou deux jeux à chaque escapade en France dans les boutiques locales. L’amusant, c’est que ce jeu a été destocké à 2,50 € à Essen en 2003, ce qui est une honte absolue pour un jeu d’une telle qualité ! En même temps, ceux qui l’ont acheté et pas encore essayé devraient s’y mettre…
: là on est clairement dans du bon vieux classique, incontournable et savoureux. Ce jeu est vraiment un must des jeux d’enchères et je dois dire que je m’ébahis à chaque fois devant le talent créatif de son auteur, le Dr Reiner Knizia…
Inka : un Queen Games, sorti en catimini au printemps 2005, et que je n’avais pas encore testé. On m’avait dit que le jeu n’était guère passionnant, mais le matériel me plaisant beaucoup j’espérais que le système allait être quand même sympa. Bon, ben, pas vraiment, hein… Dommage 😉

AN DEN UFERN DES NILS :
Romain (bleu) : 13
Charles (blanc) : 8
Vincent (rouge) : 10
Ludo le gars (vert) : 15
à noter que l’obélisque a terminé sa course sur la case 14 et que le jeu a comporté 2 crues et 1 décrue.


Le plateau, dans des tons clairs au graphisme fin et subtil, donne vraiment envie de jouer (en tout cas à moi, surtout ces petits bouts de carton, à l’ancienne, qui ne sont pas sans rappeler ceux de Dicke Kartoffeln)…

Le jeu est un bon gros jeu de gestion : en bas à gauche, le marqueur de crue/décrue, qui influe sur notre agriculture en bord du Nil, à côté les rectangle de plantation visant à accueillir des semences qui évolueront en fruits si le désert ou l’eau ne s’en mèlent pas, en haut à droite les étals de vendeurs, plus ou moins grands, et dont les fruits doivent être plus ou moins variés. Tout un programme, loin d’être simple, dont la règle tient en une feuille A4 recto-verso…

Cette photo met en évidence que 3 étals sur 4 possèdent déjà des fruits à vendre : le plus à droite un lin rouge et un raison blanc, au milieu un blé rouge pourri (décalage), un lin bleu et un raison bleu, et à gauche un lin blanc. Plus qu’un seul fruit au milieu et la récolte sera vendue, rapportant des points aux joueurs majoritaires…

L’ambiance est studieuse. Charles, preneur de risques par excellence, plante souvent ses semences en bord du Nil et du désert, espérant qu’aucun de nous ne viendra faire monter le ? Nil sur ses plantations. Vincent, rarement au premier plan ce soir lors de la partie, semble réfléchir à quelle manière efficace s’adonner pour mieux anticiper. Quant à Romain, toujours aussi calculateur, il voit bien que ce jeu se joue à un ou deux tours d’avance mais a plus de mal que d’habitude pour gérer cela.

La partie n’est plus très loin de s’achever, car l’obélisque se rapproche de nos marqueurs de score (à chaque vente d’étal, il est reculé sur la piste d’autant de cases qu’il y avait de fruits de différentes couleurs sur le bateau). Je suis au coude à coude avec Romain pour la victoire, notamment en raison d’une grosse boulette que j’ai commis à son profit lors d’une vente oubliée sur un étal…

J’adore le look un peu désuet du plateau et je me demande bien, au fur et à mesure du déroulement de cette partie, comment un jeu d’une telle richesse a pu passer autant inaperçu depuis sa sortie (1994). Est-ce dû à sa relative complexité ? à sa relative froideur ? à autre chose ? Je l’ignore, mais en tout cs moi j’aime beaucoup !

Mon dernier coup scelle le sort de la partie : ayant prévu auparavant de vendre 2 denrées pour compléter un étal, j’ai bien été un peu embêté par Charles (qui a placé une semence dans un champ que je cultivais, d’où un coût plus élevé pour récolter mon fruit), mais je m’en suis sorti en vendant un lin pour 1 point d’action et un oignon pour 2 points d’action.

Comme j’étais majoritaire dans le dernier étal vendu, j’ai encaissé 3 points, le second (Romain avec son fruit plus frais arrivé après celui de Charles) 2 points et le troisième 1 point. L’obélisque a, dans le même temps, reculé de 3 cases (3 couleurs sur le bateau), ce qui a clôturé la partie (atteinte ou dépassement d’au moins un joueur).

Note du jeu : 16 / 20
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 :
Vincent : 25 (10-2-2+19)
Romain : 32 (10+2+5+15)
Ludo le gars : 51 (10+5+18+18)


Ah… Râ… Cela faisait longtemps et c’est vraiment bon de chez bon ! Et pour commencer, en voilà un tirage pas piqué des hannetons : une tuile catastrophe en première place !

Vincent ne connaissait pas le jeu mais se prend à adorer le côté bien tendu des enchères. Ceci dit, comme il débute, il a tendance à acheter trop tôt pour la première époque…

Une vue de mon plateau individuel pour attaquer la seconde étape : j’ai amélioré substantiellement mes valeurs de soleil.

Cette partie sera marquée par d’incroyables tirages de tuiles catastrophes : encore une, accompagnée d’un Dieu et d’un monument, mais comme on peine à tirer des tuiles civilisation, personne n’a vraiment envie de ce lot…

La fin de la seconde époque est marquée par un Romain qui joue tout seul et qui se montrera trop gourmand ! Bilan : il ne récupère aucun lot avec son dernier soleil… Gniark !

Une vue de mon plateau juste avant d’aborder la troisième manche. A noter que cette seconde manche aura réellement boosté mon score et que j’ai fait un peu l’impasse sur la valeur des soleils pour la troisième manche…

La troisième manche se déroule de manière délirante : je propose d’entrée une enchère, alors qu’aucune tuile n’est présente (j’acquiers ainsi, pour 1, le soleil de valeur 13), puis, en fin de manche, Romain jouera à nouveau tout seul, se payant le luxe de rejeter moult offres, attendant à la fois une civilisation non encore en sa possession, une crue, un bâtiment précis, voire un pharaon supplémentaire.

Une vue de nos 3 plateaux une fois la partie terminée. Alors que j’ai misé sur les soleils pour finir premier sur le total de valeurs, bien suivi par Vincent sur ce point en raison de collectes pitoyables de Romain (soleils 1, 2, 3 et 5, jugez du peu !), j’ai surtout essayé de limiter la casse lors de la troisième époque. J’ai bien crû voir revenir Romain dans la partie, mais il avait trop de retard quand même…

Note du jeu : 18 / 20
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INKA :
Romain (bleu) : 3 statuettes et sorti du palais
Vincent (violet) : 3 statuettes
Ludo le gars (vert) : 2 statuettes


Jouer à Inka n’enthousiasmait pas vraiment Romain mais il s’est plié de bonne grâce à l’explication de la règle puis le jeu a été mis en place. Je ne sais pas vous, mais moi j’adore le matériel du jeu : couleurs originales et look mystique sympas.

Romain a commencé la partie et visiblement le premier souci pointe déjà son nez : en un tour il a déjà rejoint l’une des 3 cases renfermant des amulettes et il n’y avait aucun moyen de contre-carrer ses plans…

Deuxième souci : la règle de jeu. En effet, celle-ci est un exemple d’imprécisions et de lacunes. Résultat : on la consulte souvent et on est obligé de se mettre d’accord pour trancher car ce n’est pas la règle qui fera foi…

Troisième souci : on ne joue qu’au centre. En effet, alors que le but est de ramasser ses 3 statuettes et de ressortir, on se rend vite compte que les possibilités de mouvement des cases de jeu ne sont pas si souvent que ça propices à un jeu aéré sur les côtés…

Une jolie vue du matériel, parce que là, au moins, il n’y a rien à redire…

Une vue de la configuration finale du jeu, une fois que Romain, premier joueur rappelons-le, a réussi à sortir en premier avec ses 3 statuettes…

Note du jeu : 11 / 20
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