Participants
– Julie, que l’on ne présente plus !
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Une fois lues les règles de Castel au demeurant très simples à développer, nous nous rendons compte de la difficulté immédiate que nous allons rencontrer : avoir une idée des capacités spéciales de chaque carte ! Nous en parcourons quelques unes puis nous décidons de faire au coup par coup : sa main pour commencer, la pioche au fur et à mesure et le tas d’échange lorsque l’on envisagera d’y recourir.
Nous entamons cette partie en n’osant ni l’un, ni l’autre, se placer à l’intérieur du château dans la cour. Julie place des soldats, je fais de même tout en piochant pour disposer de plus de choix. Je réalise l’échange d’une carte afin de récupérer celle du prêtre qui me semble puissante : elle protège toutes les cartes de la même couleur présentes autour de lui. Je place donc plusieurs cartes avec des pions beiges dessus, puis le prêtre au milieu surmonté d’un chevalier protecteur. J’en placerai même un autre par dessus plus tard.
Julie voit plusieurs de ses cartes retourner dans sa main, suite au placement de certains de mes personnages. Double intérêt immédiat : plus de cartes pour Julie et moins pour moi. J’utilise un voleur pour me dérober un pion beige sur l’une de mes cartes déjà jouées, et qui ne porte pas à conséquence : le capitaine qui protège tous les soldats du même rempart.
La suite de la partie voit mon stock de cartes diminuer de manière importante, jusqu’à 3 cartes, moment que Julie choisit pour jouer un dragon hors les murs et renvoyer dans ma main 2 cartes. Grâce à mon alchimiste, j’échange 2 cartes dans le tas : 2 cartes d’engins de siège, dans la perspective de renvoyer tous les soldats des remparts (j’en ai 2, mais Julie en a 8 !). Je parviens à jouer mes 2 engins de siège consécutivement et à clore la partie le tour suivant.
Décompte final
Je gagne la partie, alors qu’il reste 7 cartes à Julie.
Débriefing
Pour clore notre soirée, nous avons décidé de tester Castel, qui semblait tranquille. Une fois la partie terminée, nos points de vue divergent : Julie n’apprécie pas les jeux de cartes chaotiques tels que celui-ci. De mon côté, je trouve que Castel est amusant et qu’il remplit le rôle qu’il est censé tenir : jeu dynamique et esthétique.
Je trouve surtout que le thème est assez bien rendu, avec des capacités de cartes bien pensées. C’est un bonheur d’analyser pourquoi telle carte permet de faire telle chose : si la favorite est au château et que l’on y place le roi, celui-ci renverra une carte de la cour (normal), mais le joueur qui a un pion sur la favorite pourra faire de même (comme quoi, le roi est influençable et les dames préférées le mène à la baguette).
L’élément gênant de ce jeu reste sa difficulté à être joué sans connaître les potentialités des cartes, aussi il peut sembler aléatoire (si les joueurs jouent en dilettante), et également sujet à interprétation (si un chevalier recouvre une carte prêtre, par exemple, il ne protège que la présence de la carte, et pas la couleur de son pion. Je vous laisse imaginer les conséquences : on peut se retrouver à protéger un prêtre d’une autre couleur, qui lui même protège les cartes alentours de la dite-couleur… sac de nœuds…).
En conclusion, je dirais que Castel est sympa pour être pratiqué de temps en temps, avec des joueurs à l’esprit retors.