Avec son look mi-impressionniste mi-naïf, la boîte de jeu est assez mignonne, dans la lignée des boîtes de SPlotter (je pense par exemple à celle de Bus). En tout cas, au vu de cette boîte, on a quand même bien envie d’essayer ce fameux Master Builder, d’autant
plus que l’intérieur de la boîte est du même acabit : tuiles nombreuses et joyeusement illustrées, thermoformage précisément adapté au contenu, … |
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Outre les tuiles de bâtiments en 3D, le jeu comporte une piste des salaires (avec le résumé des 5 phases de jeu de chaque round au centre), des billets de banque et des emprunts,
des cartes ouvriers (de 4 types : du moins qualifié en vert au plus qualifié en jaune), des cartes de contrat (pour l’instant face cachée, au nombre de 8 à 2 joueurs) et des
cartes de contexte économique (5 car 6 rounds maximum et aucune au premier round)… |
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La phase 1 du round 1 est très simple : à tour de rôle chacun embauche un ouvrier parmi les 4 visibles, jusqu’à en totaliser 5 en tout. Il faudra veiller à faire les bons choix :
qualification adaptée aux bâtiments à construire (les salaires en sont fonction : 1000$ pour les verts, 3000$ pour les violets, 4000$ pour les rouges et 5000$ pour les jaunes) et
pas trop de défauts rédhibitoires (1 à 3 lettres à gauche de chaque carte). Ensuite, en phase 2, on peut acheter des contrats aux enchères (3 au premier round) : ils sont au centre
de la table.. |
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La phase 3 de chaque round est celle qui nous inquiète le plus par son côté aléatoire et totalement non prévisible : le tirage et l’application immédiate d’une carte événement. La
première qui nous tombe dessus est la suivante : tout ouvrier avec un défaut S doit être payé 3000$ de plus sinon il ne peut pas servir pour construire ce tour. Plutôt choc comme
effet ! En même temps, avec la possibilité de pallier cette défection (via un paiement), on n’est pas complètement à la merci de la carte… |
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La phase 4, celle de construction, se déroule de manière simultanée : chacun affecte ses ouvriers au morceau de bâtiment qu’il souhaite le voir construire. Mais ce n’est pas
toujours évident car en fonction de son niveau de qualification, il pourra ou non exécuter la tâche… |
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Une fois que nous avons fini cette phase d’affectation, les morceaux de bâtiments sont érigés en respectant un principe évident : les éléments construits doivent être stables (donc
au moins 2 parties, comme dans mon cas)… |
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Scrutez bien les morceaux du bâtiment ci-dessus : en minuscule, vous verrez qu’en bas à gauche de chaque morceau figure un pictogramme indiquant le niveau minimum requis pour
construire. A noter que, pour certains morceaux, il faudra utiliser plusieurs ouvriers en même temps (comme pour ma construction en cours)… |
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Nous sommes à présent dans le round 2 et aucun de nous n’a encaissé de paiement en fin de premier round (aucun bâtiment finalisé). Comme aucun contrat n’est sorti lors du round 2,
Julie est certaine de terminer sa construction actuelle à moins que la carte événement lui joue des tours… La voilà : aucun paiement en fin de round ! Argh, elle est raide
celle-là, on va être obligé de prendre des emprunts pour payer nos salaires… |
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Voici l’affectation de mes ouvriers pour cette phase de construction : je n’en termine aucune mais je sais que ce sera le cas des deux en fin de prochain round… |
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Petite vue en début de round suivant (le troisième), alors que Julie a réussi à acquérir le seul contrat mis en vente (ça fait peu). De mon côté, je commence à jongler avec les
licenciements, convaincu qu’avec le big encaissement qui m’attend (pour mes 2 bâtiments), cela devrait me permettre de prendre de l’avance en ayant moins de salaires à régler… |
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La carte événement du round 3 fait encore des siennes : l’un de nos ouvriers sera indisponible ce round pour cause d’accident du travail. Et il faudra bien payer les salaires… |
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Ces péripéties ne m’empêchent pas de terminer mes 2 bâtiments, pour un gain substantiel de 141 000 $ contre seulement 60 000 $ pour Julie. Et oui, de son côté, elle n’a pas réussi à
terminer son second contrat. Je peux remboruser mon emprunt illico ! |
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Vue générale alors que je suis le premier joueur pour le 4ème round et que j’ai encore licencié du monde (mon marqueur de salaire est à 23 000 $ contre 30 000 $ pour Julie). Du côté
des contrats, va-t-on encore vivre une pénurie ?… |
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Non pas de pénurie sur ce tour, mais un seul maigre contrat que j’empoche (des murs). La carte événement ne me gêne pas franchement, et Julie non plus d’ailleurs, puisqu’elle nous
rapporte 5 000 $ pour l’un de nos ouvriers rouges (Foreman) lequel est réquisitionné par le Comte… |
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Le cinquième et avant-dernier round est l’un des plus attractifs en terme de contrats : 2 nouveaux sont mis en vente. C’est là que je commets une grosse erreur : je laisse Julie
acquérir le plus gros des deux pour 17 000 $ (mise initiale de 9 000 $ et gain visé de 90 000 $), en me disant que je n’aurais aucun mal à avoir le second (mise initiale de 76000 $
et gain visé de 70 000 $). Or, ma dame a vite compris qu’il me le faudrait coûte que coûte et elle me fait monter, monter, monter… jusqu’à 21 000 $ ! Heureusement qu’elle s’est
arrêtée là, car même à 38 000 $ (son capital actuel), j’aurais été obligé de le prendre… |
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Voilà le fameux bâtiment que j’ai acquis bien cher. Ceci dit, je ne devrais avoir aucun mal à le compléter et à encaisser certes 20 000 $ de moins que Julie, mais comme j’ai de
l’avance… Méfions-nous tout de même et n’oublions pas qu’il reste un round avec peut-être la mise en vente du dernier contrat… |
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La carte événement qui sort nous réserve encore des siennes : pas moins de 3 ouvriers sont hors service pour cette phase de construction ! En même temps, cela nous freinant tous les
deux, je ne suis pas certain qu’elle ne m’arrange pas en fait… |
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Vue générale de la situation alors que nous n’avons pas terminé notre bâtiment mais que j’y parviendrai sans souci lors du dernier round. D’ailleurs, je ferai le choix de licencier
3 ouvriers, histoire de minimiser mes salaires et faire totalement abstraction de l’hypothétique dernier contrat que Julie ne pourra pas acheter et réaliser non plus… |
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Ultime carte événement : deux ouvriers de notre choix sont out pour la phase de construction, mis KO par notre rebelle de service (défaut H), à moins de payer 3 000 $ par ouvrier.
En ce qui me concerne, je ne paie rien, n’ayant pas besoin de ces 2 ouvriers, mais Julie, elle, doit bien en conserver un. Hop, 3 000 $ en moins pour elle… |
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Dernière affectation pour les constructions et cela va plutôt vite car il n’y a rien à réfléchir… |
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Même si le carton épais choisi pour les morceaux de bâtiment est peu élégant, pas toujours bien collé et très odorant (la colle est à peine sèche dans mon jeu !), le rendu du jeu en
situation est on ne plus parlant : c’est bôôôôôô^! |
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Vue finale de la partie, alors que nous avons terminé nos derniers bâtiments, payé nos salaires (remarquez comme mon marqueur est bas comparé à celui de Julie) et encaissé nos
gains. Pour cette photo, nous avons même étalé tout notre argent sur la table… |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– Le système d’enchère qui fonctionne très bien, même à deux (il rappelle la tension de Medici& Strozzi lorsqu’on doit achter coûte que coûte un contrat),
– Le matériel du jeu en situation et le système de rangement optimisé,
– Le système d’embauche / licenciement (à la Müll & Money) avec lequel on doit jongler si on veut maximiser ses profits,
– Les 4 couleurs d’ouvriers, avec leur niveau de qualification et la notion d’au moins « assez qualifié pour faire »,
– Le côté léger du jeu, sympa donc pour le sortir pour faire découvrir le jeu « moderne ».
On a moins aimé
– Les cartes événements rendant le jeu difficilement contrôlable et anticipable, même si on est rarement complètement bloqué (possibilité de payer),
– Trop peu de contrats à notre goût, ce qui rendait les seuls sortants quasiment vitaux à chaque fois,
– Le matériel peu qualitatif : cartonnage choisi, pictogrammes trop petits, billets trop fins, … |
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Scores de la partie :
Julie : 62 000 $
Ludo le gars : 110 000 $
Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20
Durée de la partie : 1 heure
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