[03/12/2003] Magna Grecia

Participants
– Jérôme, grand amateur de jeux de réseaux et qui va donc, forcément, adorer ce jeu,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Une semaine après la jolie partie de Magna Grecia avec Julie, je ressors la grosse boîte de chez Clementoni, car l’invité ludique de ce soir est un féru de jeux de réseaux. J’explique donc les mécanismes à Jérôme, en insistant sur le fait que la seule et minime part de hasard concerne l’ordre de sortie des cartes d’ordre du tour ! Avouons que dans le genre jeu sans hasard, Magna Grecia est particulièrement indiqué…


Jérôme, avec les éléments marrons, attaque
son développement par l’extrême coin du plateau, alors que
je base le mien, avec les éléments oranges, sur une ville
de grande taille au centre en bas, en vue de perforer le centre du plateau…


Réfléchi, Jérôme se rend compte, progressivement,
que son implantation initiale, trop excentrée et complètement
bloquée, n’était pas très judicieuse. Il s’attaque
alors à une autre zone du plateau (au centre à gauche),
mais il y commettra les mêmes erreurs : trop de dépenses
de tuiles, trop concentrées…


La partie est pratiquement terminée : Jérôme concentre
ses efforts à gauche, alors que je prépare mes trois derniers
tours qui me permettront de prendre d’assaut les 2 oracles délaissés
à droite du plateau. Ben oui, il n’y aucun mal à ça
😉


Afin de ne pas laisser Jérôme créer une ville
très fine mais très longue (toute la longueur du plateau),
je m’implante à partir de la sienne (route+ville), afin de restreindre
son expansion future…


Dans sa zone nouvellement entamée, Jérôme
fait partir une hydre de routes de sa ville au liseré vert. Cette
démarche semble limitée, puisque sa ville n’attire qu’un
seul oracle et que le nombre de routes à poser pour créer
des liaisons est très important. En outre, il joue trop peu sur
les marchés pour faire du gain…

Cliquez pour agrandir !
La configuration finale du jeu, alors que Jérôme
vient de clôturer la partie en me dérobant l’oracle du
centre, dont j’avais négligé bêtement de renforcer
l’attrait (valeur 3) alors que mes 3 dernières routes placées
(dernier tour) me le permettaient (sachant que la partie était
jouée, j’ai eu la flemme de compter)…

Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 33 points de victoire
devant Julie avec 27 points. Le détail est le suivant :

Points de victoire avant décompte
Marchés
Oracles
Total
Jérôme
0
15
12
27
Ludo le gars
3
14
16
33


Débriefing
Jouée en 1 heure et quart, cette partie a été bien sympa,
pas trop prise de tête, et Jérôme a beaucoup aimé
le jeu. Très limpide, Magna Grecia est vraiment le prototype du jeu qu’il
faut re-pratiquer plusieurs fois d’affilée pour le « lire » correctement.
Aujourd’hui, contrairement à la partie de la semaine précédente,
je n’ai éprouvé aucune difficulté pour appréhender
les règles et pour voir ce qu’il valait mieux que je fasse. J’ai essayé
de partir en plusieurs points, 3 au final, et cette stratégie a bien
fonctionné, me permettant au passage de valider le renouvellement très
probable des parties. En effet, sur les deux parties jouées ces derniers
jours, aucun point commun n’est à signaler, si ce n’est deux enseignements
propres à la configuration 2 joueurs :
– Jouer des marchés dans des villages ne paie pas du tout : l’adversaire
passera par ailleurs pour poursuivre son expansion (je l’ai à nouveau
testé à mes dépens),
– Vendre un marché dans une ville que l’on prévoit d’étendre
sur un village proche le tour suivant est une excellente manière de s’octroyer
un bénéfice de points par rapport à son adversaire : puisque
l’extension sur une village doit être considéré comme une
fondation on gagne un marché gratuit en ce lieu qui élimine notre
pion marché couché car vendu (nous avons entériné
cette vision des choses ce soir, sachant que les termes employés dans
la règle, tout comme la logique même du jeu, le laissent supposer.
Si quelqu’un a une preuve du contraire, je suis prêt à revenir
sur ce point).

Magna Grecia est un très bon jeu, qui pêche seulement par son
aspect froid et avec guère de saveur. Une fois la partie terminée,
les écarts sont faibles (même si ceux-ci auraient dus être
de 14 points au lieu de 6) et il est assez difficile de la commenter. Certes,
sur celle de soir, aucune ambiguïté, Jérôme a perdu
en ne sachant pas réagir face à mon attaque sur sa grande ville
de départ et en perdant énergie et temps précieux à
se focaliser sur l’autre ville qu’il a développée par la suite.
Il ne m’a pas assez taquiné, le bougre, …
Un jeu à rejouer prochainement, à 3 joueurs si possible, car cette
configuration doit permettre de gommer, sans apporter réellement de chaos,
les spécificités liées à la configuration 2 joueurs
: des marchés dans des villages ? l’extension bonificatrice ?

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