[04/12/2021] Brazil Imperial

Oh que la journée va être belle…
Oh qu’on l’attendait ce moment…
Oh que ça sent bon de se lancer dans Brazil Imperial
Ayant eu la chance de le voir en vrai lors du Festival de Vichy, mi-septembre, je l’attendais vraiment ce jeu, conçu pendant de nombreuses années par son auteur brésilien Zé Mendes et si superbement édité par l’incontournable Super Meeple !
Couleurs chatoyantes, parti pris graphique de folie, illustrations de qualité exceptionnelle, matériel à profusion, renouvellement incroyable des parties avec de la modularité à tous les niveaux, thème ultra-présent et livret historique fourni, …
WAHOU !!! Franchement le pied en perspective !

Alors, avant d’y aller à fond dans le compte-rendu, j’ai envie de vous parler du type de jeu que c’est : un 4x ! Quoi ? Un 4x ??? Oui, oui…
4 x pour les 4 mécaniques principales qui s’imbriquent, à savoir eXploration, eXploitation, eXpansion et eXtermination. Effectivement, dans ce jeu, on a ces 4 mécaniques qu’on va rencontrer et tenter de s’en sortir au mieux, en n’en négligeant aucune !

Allez, je vous laisse prendre connaissance du compte-rendu fleuve suivant et je vous préviens que cette partie devrait en appeler pas mal d’autres…

BRAZIL IMPERIAL

C’est le grand jour : découverte du poids lourd actuel de chez Super Meeple, à savoir Brazil Imperial !
Leila jubile déjà…
Étape 1 : assembler les éléments du plateau pour former un espace sur lequel nous allons nous développer, en fonction du nombre de joueurs (2 pour nous aujourd’hui) et de notre envie plus ou moins forte d’avoir des situations de combats.
Vous pouvez repérer qu’il y a différents types de terrains : prairies, forêts, mines d’or et eau. Les tuiles avec un point d’interrogation seront explorables et les tuiles marron sont les points de départ c’est-à-dire nos capitales.
Étape 2 : chaque joueur prend un plateau individuel et tous ses éléments, ainsi qu’un monarque (personnage emblématique) de sa couleur (j’opte pour Pierre II). Les 5 éléments verts alignés sont mes unités militaires, avec le coût associé pour les recruter. Les éléments verts à droite du plateau sont mes palais dont certains seront construits quand je réussirai une carte de mission (au maximum 3 sur 5 en général). Les autres pions colorés sur le plateau sont les « produits » que je pourrai fabriquer en payant le coût indiqué en-dessous : ce sont marqueurs de bonus qui viendront se placer sur les arches d’action jaunes en fonction de leur forme.
Voilà pour une première explication sommaire…
Étape 3 : un étalage de cartes de tableaux est constitué avec 2 de chaque type (cadre rouge, cadre jaune et cadre gris). Ces cartes se construiront en payant le coût associé éventuel inscrits en haut à gauche. Elles apportent des pouvoirs / bonus très différents les uns des autres…
Étape 4 : les cartes de combat et d’or sont mélangées et placées sur un plateau commun, avec deux piles de 4 villes. Ces dernières pourront être construites à partir de la deuxième ère (sur trois) en payant un coût très important indiqué dessus.
Étape 5 : chaque joueur sélectionne trois cartes de missions parmi les six reçues, une par ère évidemment. Voici les trois miennes, après réflexion sur les combos qui pourront se préparer : à l’ère 1 je vais y aller sur les tableaux (bien raccord avec mon monarque qui les bonifient) et les comptoirs, puis à l’ère 2 je vais tenter d’avoir 3 produits de construits (leur bonus me serviront pour me développer) ainsi qu’une ville et 2 bâtiments de l’ère 2, enfin à l’ère 3 ma carte va très bien pour prolonger le nombre de produits construits ainsi que les villes, en y ajoutant une contrainte forte, celle de construire 2 bâtiments de l’ère 3.
Voili, voilà la présentation de la mise en place et je vous présente le plateau orange de Leila avec Manuel 1er qui va l’inciter à construire des scieries…
Les tuiles de capitales ont été retournées et Leila me laisse celle de premier joueur avec la prise d’un cylindre de pernambouc (bois précieux du Brésil), tandis qu’elle s’installe sur l’autre avec une ressource de son choix (blanc = coton, vert = canne à sucre, rouge = café, marron = pernambouc). Elle opte pour… du pernambouc !
A son tour, on réalise une action puis on peut faire un déplacement gratuit d’une case d’une de ses unités militaires (on n’en a pas au début). Ensuite, on peut profiter d’un déplacement bonus en fonction de ce qui figure en bas de l’arche d’action jaune choisie.
Ci-dessus, vous pouvez voir que j’ai placé mon marqueur d’action marron sur l’action « Tableau », laquelle m’a permis de me procurer la carte de gauche (Amazonie) contre le paiement d’une ressource. Cette carte m’offre un « élément » de science bleu et j’empoche également un or grâce au pouvoir de mon monarque. J’en profite pour vous parler de ces deux éléments : l’or est un joker qui peut remplacer n’importe laquelle des ressources de base ou être joué pour lui même, la science est un super joker qui peut remplacer n’importe quelle ressource ou l’or et peut aussi être joué pour elle-même.
Le jeu va vite et il n’y a pas trop de temps mort, même si notre inexpérience fait qu’on est lents, très lents même ! Il semble qu’on puisse y aller sur plein d’axes stratégiques, sans être trop dirigé si ce n’est par l’envie de réussir ses cartes de mission et de bien comboter avec le pouvoir de son monarque…
Peu après, je réalise l’action « Fabriquer » pour récupérer le pentagone orange et le placer sur la même arche d’action (j’aurais pu le mettre sur l’autre emplacement pentagonal). J’ai payé un or pour se faire mais, au moins, à partir de maintenant, je paierai une ressource de moins pour fabriquer les autres (ressource hein, pas l’or ni la science)…
C’est superbe de ne pas jouer du tout de la même manière : Leila a recruté une unité militaire, après avoir construit deux bâtiments (scierie et ferme) et elle déplace son unité militaire notamment pour aller explorer les tuiles avec point d’interrogation. Ci-dessus, elle vient de retourner celle-ci et elle va pouvoir récupérer une carte de mission supplémentaire ! Ça c’est fort et me donne envie…
Petite vue du plateau alors que je n’ai toujours pas d’unité militaire : on ne peut pas tout faire mais je pense prendre du retard quand même car je ne peux rien déplacer à mon tour !
En plus, l’unité militaire de Leila se rapproche des points d’interrogation qui sont près de ma capitale et va me les chiper sous le nez ! Argh…
Et elle ajoute à présent une unité militaire qui s’appelle « le monarque » et qui va lui permettre, en prévision de l’ère 2, d’envisager de pouvoir créer des villes ! Elle joue bien, très bien même, la ch’tiote…
Je réussis ma mission de l’ère 1, laquelle me permet de poser un palais et je choisis celui du haut qui m’offre un bonus sympa : prendre une ressource de canne à sucre + fabriquer gratuitement le cube rouge ou blanc.
En fin de partie, cette carte de mission réussie me rapportera 1 PV.
Enfin, nous passons tous les deux à l’ère 2 et allons placer le jeton de l’ère 1 en-dessous d’une arche (une autre action bonus)…
Voici à quoi ressemble le plateau à cet instant. Ça a de la gueule !!!
Un peu plus tard, alors que nous sommes en cours de l’ère 2…
Leila construit juste avant moi la première ville de la partie… celle sur laquelle je misais ! 🙁
Elle paie son coût et va la placer sur le plateau en respectant le terrain requis.
Petite vue des cartes de mission réussies par Leila : deux cartes de l’ère 1 et, comme vous le voyez, une carte de l’ère 2 donc on passe tous les deux à l’ère 3 !
Le plateau se remplit à fond et les confrontations semblent inéluctables pour continuer à se développer…
Leila a recruté toutes ses unités militaires… A noter que le dragon va lui permettre d’emmener avec lui d’autres unités présentes sur la même tuile. A noter également que le canon peut lui permettre d’attaquer sur une case adjacente. Ça va fighter… si je ne termine pas le jeu trop tôt en réussissant ma dernière carte de mission (j’aurais plutôt intérêt vu la puissance de feu de Leila !)…
Oh la grosse grosse vilaine !!!
Ces cartes d’or, utilisables soit pour remplacer un or soit pour leur effet, sont assez redoutables. Heureusement qu’on est limité à 3 carets (tout comme les cartes de combat d’ailleurs)…
Père et fille, le duo gagnant dans le Paradis jeux ! 😉
Allez, à mon tour de faire un joli coup. Je récupère cette tuile de Bandeiras qui me donnera 3 PV en fin de partie, en faisant arriver dessus des unités militaires qui totalisent plus que 6 en puissance de feu : 2 pour l’archer + 2 pour le monarque + 2 avec mes cartes de combat + 1 grâce au bonus de mon jeton d’action qui est présent sur la dernière arche.
Je m’emballe, je m’emballe…
J’utilise l’action gratuite de gauche pour gagner un or + une science, en défaussant un archer. Ensuite, je construis une église, à nouveau en action gratuite, mais en payant son coût, et récupère un or + une science sur l’église !
Joli, joli…
Je sais déjà très bien comment mener ma barque jusqu’à la fin : le tableau de droite qui m’a coûté une science va me permettre de construire deux fois dans le même tour et accélérer carrément le jeu ! A noter que ce tableau me rapporte aussi une science grâce à mon monarque Pierre II…
Leila ne le sait pas mais, à une ressource près, j’aurais déjà terminé ma carte de mission n°3 au tour précédent… Et elle devient très très dangereuse sur le plateau avec son dragon qui arrive très près de mes bâtiments…
Vite, vite, je dois clôturer la partie au plus vite !
L’offensive de Leila est redoutable et elle s’empare de l’une de mes deux fonderies en totalisant une puissance de feu de 9 alors que je n’ai que 2… Je laisse tomber, du coup, et conserve deux précieuses cartes de combat pour la suite, si elle poursuit ses attaques.
Ça va être le moment final… Je vous explique mes intentions :
– Je possède 2 éléments d’or + 2 de science dans la réserve sur mon plateau + 1 pernambouc + 1 or sur mon église + 1 carte d’or que je vais défausser pour l’utiliser en tant qu’élément d’or.
– Je vais déplacer mon jeton d’action sur « Construire » et, en dépensant ces 7 éléments, je vais pouvoir construire une ville + une église grâce à mon tableau m’offrant une deuxième construction contre le paiement d’une ressource.
Je valide donc ma carte de mission de la troisième ère, ce qui va conduire à la fin de la partie dès que Leila aura joué son dernier tour !
Vue générale du plateau une fois la partie achevée…
Vous constaterez que Leila n’a pas osé m’attaquer avec son dragon et son autre unité, car elle craignait de perdre ce combat (0 carte pour elle contre 3 pour moi) et de devoir rapatrier sur son plateau ses deux unités, ce qui lui aurait fait perdre 2 PV (un de ses palais lui donne 1 PV par unité déployée sur le plateau commun)…
Les éléments de Leila une fois la partie terminée… Les deux cartes de mission en-dessous de son plateau sont celles qu’elle n’a pas terminées.
Et voici mes éléments tout à la fin également…
Le décompte final va suivre !

Durée de cette partie : 3 heures 30 minutes – Note de cette partie : 16 / 20

Scores de cette partie :

Unités recrutées Produits fabriqués Tableaux Missions Cartes or Tuiles explorées Palais Bâtiments + villes Total
Leila (orange) 14 6 7 5+0 3 0 2+3+5 17 62
Ludo le gars (vert) 9 10 8 3+3 3 3 4+3 22 68

Bilan synthétique :

On a beaucoup aimé
– L’excellence des composants du jeu et notamment les pions des joueurs avec des zones ajourées et presque tous différents, ainsi que les pièces d’or !
– Le thème ultra-présent que l’auteur a voulu faire vivre dans ce jeu incroyablement riche et documenté,
– L’impression qu’on peut y aller sur plein d’axes possibles et ce dès le début de la partie,
– La modularité extrême du jeu, ce qui va forcément proposer des parties toujours renouvelées,
– La grosse envie d’y revenir pour acquérir davantage de fluidité et approfondir les manières de jouer…

On a moins aimé
– Un manque évident de fluidité lors de cette partie de découverte,
– Les palais et unités militaires qui se confondent une fois placés sur le plateau : je vous conseille de coucher les palais et de laisser debout les unités militaires (on le fera la prochaine fois),
– Les palais cachent les bonus offerts à droite : nous les avons placés à côté du plateau et tout va bien !
– La non présence d’une carte « pacifique » à deux joueurs…

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4 commentaires à propos de “[04/12/2021] Brazil Imperial”

    • Merci Philippe pour cet éclaircissement. Je ne savais pas qu’on pouvait créer la carte de son choix, en assemblant des plateaux, c’est donc un truc qu’on tentera à l’avenir… sachant que trois parties ont déjà été jouées avec les configurations proposées dans la règle.

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