[05/05/2003] Le jeu des dalles de Gaudi

Participants
– Julie, amoureuse d’architecture et qui avait sauté au plafond lorsque la boîte était arrivé dans la boîte aux lettres,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Inexplicablement, le Jeu des Dalles de Gaudi n’avait pas encore été testé, alors que nous sommes de fervents adeptes des jeux de tuiles et qu’en plus celui-ci fait référence à un architecte de renom : Antonio Gaudi !
Lorsque, ce soir, je propose à Julie de découvrir la jolie boîte hexagonale, elle ne peut qu’approuver mon idée, surtout qu’aux Rencontres Ludopathiques de Bruno Faidutti nous avions eu la chance de discuter à plusieurs reprises avec Oriol, l’un des sympathiques créateurs de ce jeu.


Une fois n’est pas coutume : Julie se farcit la règle du jeu !

Le jeu tourne bien et le système de pose de 1, 2
ou 3 tuiles est assez convaincant : il est souvent possible de créer
1 ou 2 animaux d’affilée, ce qui rend le jeu très dynamique
et encourageant.
Cela s’annonce bien, surtout pour moi en terme de score, puisque je comptabilise
mentalement la différence de points et que j’oscille entre +1 et
+5 si je ne me trompe pas sur les objectifs de Julie (animal : étoile
de mer et couleur : bleue).


Superbement coloré, le pavage qui s’élabore est un délice
pour les yeux…

Lorsque les scores arrivent à égalité,
je ne vois toujours pas comment je vais pouvoir réagir : je ne
dispose pas d’assez de tuiles qui s’arrangent pour réaliser de
lucratifs objectifs et je perds immanquablement du terrain.
Dans le même temps, Julie enchaîne de belles séries
de double-objectifs et me dépasse à présent au score.
Elle joue très intelligemment ses tuiles, puisque non contente
de compléter des animaux, elle s’ouvre de nouvelles possibilités
à chaque fois.


Le pavage s’élargit et les marqueurs rouges en font leur jardin…

La pioche parvient quasiment à son terme et, malgré
un effort mental de ma part pour tenter de la terminer (jeu de Nim), je
me rends à l’évidence : ne parvenant plus à créer
plus d’un seul animal, je ne peux pas prétendre remonter au score…
Julie se dirige donc vers une belle victoire.


La configuration finale du jeu

Histoire de prouver sa grande attirance pour ce jeu, Julie se coltine la règle du jeu (une grande première !) et m’en explique les mécanismes dans la foulée. Je
lui pose trois ou quatre questions complémentaires, dont deux d’ailleurs restent sans réponse, et nous attaquons la partie.
Je donne les marqueurs rouges à Julie et je prends les jaunes, afin que ceux-i se distinguent bien sur le pavage qui va se créer.
Nous piochons nos 2 cartes objectifs après en avoir retirées 3 de chaque tas, ce qui nous garantit des buts différents (après réflexion, nous n’aurions pas dû suivre cette directive de l’auteur et laisser la totalité des cartes : possibilité d’avoir les mêmes cartes…).

Julie me baratine que le premier joueur
est le plus âgé, donc moi, aussi je commence le jeu (en
réalité, c’est normalement le plus jeune, mais elle m’a
dupé afin d’éviter une sempiternelle entame de sa part…).


Je viens de réussir mon premier animal : un escargot orange
(ce n’est pas ma couleur, mais cela permet de brouiller un peu les pistes)…

La première moitié de la
partie est donc clairement à mon avantage, avec des poses successives
de double objectifs : escargot vert.
Je m’emballe même un peu dans l’explication de techniques de comptage
et de blocages…
Oups… Je n’aurais pas dû…

Par la suite, le vent tourne et Julie refait
peu à peu son retard, en parvenant judicieusement à compléter
systématiquement les escargots en devenir. Pour couronner le
tout, ma pioche est désastreuse : jamais 2 morceaux d’escargot
de la même couleur dans la main, ou alors non plaçables
en même temps !


Julie réfléchit à son prochain coup en réalisant
les combinaisons de tuiles dans sa main…

PLus les tours avancent, plus l’issue me
paraît délicate : Julie possède 3 à 4 points
d’avance maintenant et il faudrait que je réussisse un grand
coup (2 ou 3 animaux dans le même tour) pour espérer quelque
chose.
L’idéal, même, serait de piocher une tuile providentiel
pour moi (voir le « trou » dans la photo ci-contre) : 3 points
d’un coup ! Mais, ne nous leurrons pas, elle ne viendra jamais rejoindre
ma main…


La pioche ne propose plus que 4 tuiles et nous rentrons alors dans
une variante du jeu de Nim : quel que soit le nombre de tuiles que posera
Julie, je terminerai la pioche (à condition de créer un
animal à chaque pose évidemment)…

Décompte final
Julie remporte cette partie avec un total de 30 points contre
27 points pour votre serviteur. Pour informations, Julie a créé
23 animaux dont 7 à double-objectifs et j’en ai créé 20
dont 7 à double-objectifs.

Débriefing
Le Jeu des Dalles de Gaudi est tout d’abord un jeu splendide
au niveau de l’esthétisme et de l’idée générale.
Julie a beaucoup aimé son fonctionnement, même si, et je suis d’accord
avec elle, il nous a fait « mal à la tête » à cause
de l’obligation de chercher le moins mauvais coup lorsqu’il n’y en pas d’optimal.
Le jeu est donc une réussite.

Mais, en ce qui me concerne,
j’ai trouvé que les coups étaient souvent trop évidents
et déterminés par le résultat de la pioche : si vous êtes
vert et que vous en piochez peu, vous aurez du mal à réaliser
des animaux lucratifs (double-objectifs).
De même, si par malchance, vous répétez des tirages où
les mêmes morceaux d’animaux se retrouvent dans des couleurs différentes,
vous n’irez pas loin…

En gros, je pense que mon
avance à mi-parcours est due en partie à une pioche favorable
et que mon recul par la suite s’explique de manière analogue. Certes,
on a l’impression de beaucoup réfléchir mais est-ce pour autant
que l’on influence réellement l’évolution des scores ?
A revoir.

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