[05/12/2002] Die Neuen Entdecker

Participants
– Jérôme, en quête d’un jeu riche et long pour la soirée,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
N’ayant pas rejoué à Die neuen Entedecker depuis de longs mois, en dépit d’un jeu très agréable, une sorte de valeur sure en quelque sorte, je propose à Jérôme, ce soir, de lui faire découvrir l’exploration maritime vue par Klaus Teuber…


Jérôme vient de réaliser
la configuration initiale du plateau : nous avons choisi la répartition
déséquilibrée (deux îles de 5 et une île
de 15) afin de favoriser l’intéraction à 2 joueurs…

La partie débute rapidement et le
jeu est fluide et sans équivoque : je tire systématiquement
le dé pour récupérer de l’argent (premier joueur…),
je prends une ou deux tuiles à chaque tour, j’en utilise une
seule et je place un éclaireur.
Jérôme procède de manière analogue, mais
ne place pas systématiquement d’éclaireur et axe sa pioche
sur les tuiles ?.

Jérôme réussit à
placer 3 éclaireurs dans le même tour sur les chemins et,
contre toute-attente, il renforce un seul et même chemin, au lieu
de diversifier ses placements et de découvrir d’autres trésors.
Je lui signale immédiatement que son action est déroutante
et qu’il doit, ainsi, s’attribuer une bien belle récompense de
15 points… Son attitude ne me convainc pas, car il reste mystérieux…
Je saurai pourquoi en fin de partie….

Dans la lignée de son jeu alerte
et engagé, Jérôme place sa colonie rouge sur l’île
en construction (possédant le bonus de 15 points). Je suis scié
d’un placement aussi rapide mais finalement très bien joué,
car pesant et menaçant…
Je me fais alors un point d’honneur de revenir dans la partie en :
– Réduisant mes dépenses pour que Jérôme
hérite du dé,
– Plaçant à mon tour ma colonie sur la même île
pour rivaliser (non, mais !).
Je parviens à mes fins en quelques tours et Jérôme
montre une certaine vexation bien compréhensible…


Une vue du plateau en milieu de partie : aucune des 3 îles
avec bonus n’est parfaitement découverte, même si je suis
très prêt de m’adjuger seul celle du bas…


Jérôme complète les trous terrestres de la grande
île si lucrative…

Je complète alors une île de
taille respectable sur le bas du plateau, passée presque inaperçue,
ce qui me permet de placer dans le même tour 5 éclaireurs
sur les chemins ! Jérôme ne résistera pas à
cette déferlante et je m’adjuge, de manière définitive,
2 chemins dont l’un de ceux que Jérôme semblait trouver
intéressant…

Il ne reste plus qu’une grande zone à
découvrir, comportant la dernière île de bonus,
et, sauf coup de théâtre, je devrais me trouver majoritaire
sur celle-ci.

Cliquez pour agrandir !
La configuration finale du plateau, dépourvu de pions, alors
qu’il en était submergé lors du déroulement de
la partie !

J’expose la règle du jeu à Jo, en lui remettant
l’un des cartons de résumé
que j’avais conçu afin d’avoir en permanence devant lui le résumé
du tour de jeu mais surtout la répartition des tuiles (ainsi, on
constate que 55% des tuiles ? sont bénéfiques contre 45%
de mauvaises, ce qui peut inciter à prendre des risques dans la
pioche)..


Jérôme pioche l’une des nombreuses tuiles ? qu’il aura
choisi de prendre durant la partie. On remarquera la folle concentration
d’éclaireurs rouges (Jérôme) sur le chemin central,
alors que seuls 3 chemins sont entamés…


Une vue rapprochée de l’esthétique plateau, peu après
que ma colonie blanche a rejoint celle de Jérôme sur la prometteuse
île avec bonus de 15 points…

Sentant que je dois terminer au plus vite
l’île avec bonus de 5 en bas du plateau, je résous à
acheter l’une des 2 tuiles qui manque, sachant que la dernière
sera automatiquement placée pour compléter le trou ocasionné.
Jérôme grince des dents, car il savait qu’il devait venir
y placer au moins un éclaireur pour marquer la moitié des
points. Tant pis, Mister Jo, je marquera seul…
Je prends donc une avance confortable aux scores (plus de 20 points) et
je place, au passage, quelques éclaireurs de plus sur les chemins.

En revanche, la situation est nettement plus
favorable à Jérôme sur l’île de 15 points :
s’il se dépêche de la clore, je ne serai que second, malgré
une lutte sans merci : 1 colonie, 1 camp et 2 éclaireurs chacun
! Il ne réagit pas immédiatement et je tente de la fermer
en une seule fois, en achetant 3 tuiles, dans l’optique d’en placer 2
et un éclaireur sur l’une d’entre elle. Les trous restants, uniquement
terrestres, seraient alors complétés et je la remporterais
au finish…
Malheureusement, aucune de mes 3 tuiles piochées ne peut être
placée ! Satané hasard quand même (et oui, je n’avais
pas assez d’argent pour acheter 2 tuiles visibles et placer un éclaireur…).
Jérôme s’empresse alors de placer une tuile avec un camp,
ce qui clarifie la situation (je ne pourrai plus revenir…), et de terminer
l’ensemble le tour suivant. Il marque beaucoup de points (une trentaine)
mais j’en marque la moitié, ce qui me laisse encore devant aux
scores. Confortable.

Très (trop ?) occupé à
cloturer sa grande île, Jérôme ne se méfie pas
de mes placements ponctuels, mais précieux à l’ouest de
la carte, à proximité de la dernière île avec
bonus (+ 5 points).
Je crée un véritable réseau de chemins avec des éclaireurs
blancs répartis de telle manière que Jérôme
sera contraint de me payer des droits de péage lors de 3 tours
d’affilée !


La dernière zone à compléter : très puissant
(grâce à ma colonie et de l’argent en réserve), je
ne me fais pas trop de souci pour découvrir cette île finale…

Le jeu touche à sa fin et je remporte
sans surprise la dernière île. Au niveau des chemins, Jérôme
a toutes les peines du monde à en conserver à sa couleur…

Déjà en avance aux scores avant
le décompte des chemins, je devrais remporter cette partie haut
la main…

Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 136 points (81
+ 15 + 10 + 5 + 10 + 15) contre 86 à Jérôme (61 + 10 + 15).

Débriefing
Jérôme a beaucoup apprécié ce
jeu, qu’il a trouvé plaisant, fin, esthétique et assez riche,
autorisant de multiples stratégies de jeu, ce qui est un gage de qualité
et de renouvellement des parties.
Il m’explique alors la raison de sa concentration d’éclaireurs rouges
sur le chemin de départ : croyant que 10 était la valeur la plus
forte, il voulait se l’adjuger obligatoirement ! Lorsqu’il a, par la suite,
pioché un jeton de valeur 15, il a compris alors son erreur, assez lourde
de conséquence : moins d’éclaireurs disponibles ailleurs, moins
de chemins débutés et donc moins d’influence (en cas d’égalité,
c’est l’initiateur qui l’emporte) et moins de connaissances sur l’intérêt
des chemins (où sont les jetons 15 ?).

Nous organisons un debriefing informel, mais riche en enseignements, lors duquel
nous mesurons l’importance de ne piocher les tuiles ? que lorsque la situation
l’exige et en aucun cas de manière spontanée. Une situation qui
l’exige peut être soit une volonté de transmettre le dé
à son adversaire (besoin d’argent), soit une nécessité
de placer un éclaireur stratégique sur l’un des chemins (en entamer
un nouveau, masquer un œil ou prendre une majorité définitive).
Le reste du temps, tirer une tuile ? est trop dangereux car cela peut ruiner
une stratégie élaborée.
Dans la même logique des tactiques payantes, nous mesurons vraiment l’importance
d’acheter une tuile visible lorsque la situation s’y prête. En effet,
par deux fois, j’ai pioché 3 tuiles face cachée sans pouvoir en
placer une… Si j’avais acheté tout de suite la tuile voulue, j’aurai
économisé un tour de jeu et 3 pièces d’or (deux fois…).

Die neuen Entdecker est sans conteste un jeu excellent, qui tourne admirablement
bien à 2 joueurs, qui se révèle de plus en riche au fur
et à mesure des parties, et, ce qui ne gâche rien, qui demeure
l’un des plus beaux jamais produit : le plateau en cours de partie est un bijou
d’esthétisme…

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