Revenir aux Grands Anciens, c’est toujours un moment assez formidable, surtout quand vous le faites de manière vraiment intentionnelle comme c’est le cas aujourd’hui : je vais faire découvrir à Leila (et redécouvrir à Julie) Die Kaufleute von Amsterdam, un jeu d’une originalité jamais démentie, basé sur les enchères hollandaises comme dans la vente à la criée du port de la Cotinière à Oléron !
Ah la la, le bon moment à venir… Bonne lecture !
DIE KAUFLEUTE VON AMSTERDAM
Retour à ce grand ancien de 1999 ! Leila n’en peut plus à l’idée de découvrir en vrai les enchères hollandaises (descendantes) !J’ai bien repotassé la règle de ce jeu, pas pratiqué depuis 2012 !!! Je l’expose à mes petits camarades et le jeu est installé assez rapidement. Julie jouera les marqueurs violets, Leila les orange (évidemment) et moi les verts (re-évidemment).Il manquait une fiche de référence, ou un rappel sur le plateau, des bonus qu’on peut glaner dans ce jeu. Voilà, c’est chose faite ! 🙂La partie peut démarrer, avec le marqueur de manches positionné sur la première case de la frise chronologique de l’histoire d’Amsterdam en 1579.Julie, en tant que maire au premier tour, a pioché une première carte qu’elle a affectée à un des trois disques prévus : celui du maire (donc son action), celui de l’horloge (donc avec l’action vendue aux enchères) ou encore celui de la poubelle (l’action est défaussée). Comme on doit choisir au fur et à mesure sur quel disque placer la carte, c’est super titillant parce qu’on ne sait jamais si on n’aura pas mieux après ! Très bien…Donc, voici les choix de Julie : – Le maire (elle donc) va pouvoir placer un de ses marqueurs sur le continent de son choix sur un symbole d’épices. – Le vainqueur de l’enchère pourra faire de même mais sur des pierres précieuses. – La dernière carte sera défaussée.Ah, la fameuse horloge !!! C’est Julie qui presse sur le buzzer en premier, mais en ayant bien attendu que le prix baisse jusqu’à 90 florins. Joli…Vue générale après ce premier tour de jeu, avec un marqueur chronologique qui a considérablement avancé pendant la mandature de Julie : pas moins de 4 cartes de sablier ont été piochées !Après un tour plein de table, chacun de nous a été maire une fois, voici où nous en sommes. A noter que la piste de droite est celle du marché des marchandises, sur laquelle nous faisons avancer nos marqueurs à chaque fois que nous nous plaçons sur la marchandise en question sur les continents ou dans les quartiers d’Amsterdam soit au choix soit imposé par la carte d’action. Enfin, il existe des cartes d’action qui permettent d’avancer trois fois sur ces pistes, mais sans marqueurs ailleurs.Premier décompte de cette partie, sur les marchandises, avec un système de rémunération qui est sensiblement le même quel que soit l’item : sur la piste la plus avancée, le joueur en tête empoche 100 florins, le second 60, et ainsi de suite en fonction de la progression des marqueurs. A noter que chaque piste (ou zone) a un numéro d’indiquer pour gérer les égalités : le plus petit passe avant.Deuxième décompte sur les quartiers d’Amsterdam, avec de subtils changements : un marqueur au-delà d’un pont est compté dans le quartier initial pour classer les joueurs !Et, peu après, parce que les cartes de sablier sortent vraiment très vite, le décompte sur les continents survient !Le jeu est bien prenant, à base d’une mécanique très simple au final, très abordable, le plaisir résidant dans ce système d’enchères vraiment génial…Nous allons devoir nous préparer à la décroissance sans trop tarder : en effet, lors de la dernière ligne droite sur la frise chronologique, plusieurs cases imposent de perdre des possessions… et de rembourser les éventuels bonus si cela conduit à ne plus en respecter les conditions !Leila achète enfin un peu plus ! Par contre, 200 florins, c’est cher quand même…Un peu après, je m’amuse à frapper le buzzer alors qu’il était encore sur Start. Cela a pour effet, de me réserver l’enchère à 200 florins si personne ne retape sur le buzzer lors d’une seconde enchère qui va suivre. Par contre, si quelqu’un frappe le buzzer, sur 150 par exemple, il devra en payer le double, soit 300 florins !!! J’adore… Ce Knizia est vraiment génial !Sacrée Julie ! Alors que j’allais me garantir de remporter l’enchère en frappant sur 110, donc en payant 220, elle frappe juste avant moi et me prive du gain attendu !C’est la bagarre un peu partout en ce money-time très interactif…On arrive presque au bout de la partie…Je suis le maire pour le dernier tour et je choisis de placer les cartes comme ci-dessus. Je vais même aller jusqu’à frapper le buzzer sur Start, non pas pour acheter la carte, non non, mais juste pour faire payer l’une ou l’autre de mes adversaires ! J’aimerais bien que ce soit Julie, me semblant en avance sur Leila et moi-même… On verra bien.Aïe aïe aïe, c’est Leila qui frappe la première et s’engage à payer 300 florins ! La partie est terminée dans la foulée…Le décompte final va avoir lieu, celui-ci se déroulant sur les trois types de décomptes et en valant le double des florins gagnés habituellement. Je vous laisser aller zieuter les scores ci-dessous, mais sachez déjà que deux sur trois ont battu le record sur ce jeu qui s’établissait à 1280 !
Durée de la partie : 2 heures 10 minutes – Note de cette partie : 17 / 20
Scores de cette partie :
Florins en main
Dernier décompte
Total
Julie (violet)
610
740
1350
Leila orange)
400
840
1240
Ludo le gars (vert)
500
1030
1530
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – Ce système d’enchères presque magique, avec une machine époustouflante !!!
– La pureté mécanique et son efficacité redoutable : Reiner Knizia est vraiment un dieu dans ce registre,
– Le coup de frapper le buzzer avant les 200 fatidiques, ce qui génère des situations assez incroyables quand même,
– Revenir à de Grands Anciens est toujours un régal…
On a moins aimé – Un thème quand même complètement plaqué mais ce n’est pas grave du tout, l’essentiel est ailleurs !
Encore un très bon Knizia à l’ancienne comme on les aime. 👍
Pas besoin de bourrer les boites de matos et de figurines pour sortir un bon jeu…