Ah que voici de la bonne grosse boîte Matagot, avec des figurines en veux-tu en voilà, des illustrations à profusion et plutôt bien vues pour le jeu proposé. Ici, on a affaire, à
moins d’être aussi bigleux que le cyclope de la couverture, à un jeu basé sur les îles des Cyclades avec toute la mythologie grecque associée dans l’imaginaire commmun… |
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Selon le nombre de joueurs, les plateaux utilisés ne sont pas forcément les mêmes. Comme aujourd’hui nous sommes 3 joueurs, nous attaquons avec le plateau et la configuration que
vous pouvez voir ci-dessus. Lucarty jouera les pièces rouges, Eddy les noires et votre serviteur les vertes… |
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Les joueurs disposent de pistes de Dieux pour faire leurs offrandes et s’octroyer le droit de profiter du pouvoir de l’un ou de l’autre. A 3 joueurs, on a deux Dieux sur lesquels
miser (ici Athena et Zeus) ainsi qu’Apollon, toujours disponible en bas, pour celui qui ne veut ou ne peut pas miser plus. Pour ce tour, Eddy bénéfice d’Athena pour un coût de 1, je
profite de de Zeus pour un coût de 3 et Lucarty se rabat sur Apollon pour rien… |
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Avec Athena, Eddy a récolté une carte de philosophe gratuite et il a eu le choix d’en acheter une autre (pour 4) et de construire un monument blanc. Avec Zeus, j’ai récupéré deux
cartes de prêtres (une gratuite + une achetée) sans construire de monument violet. Avec Apollon, Lucarty a récupéré 1 pièce et surtout une corne d’abondance (= +1 de revenu à chaque
tour) qu’il a placée sur une de ses îles… |
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Voici la vue du plateau en fin de premier tour complet, une fois qu’Ares et de Poséidon ont été joués. Ca a commencé à saigner ! Pour preuve, Lucarty vient de détruire l’une des
deux flottes d’Eddy, en bas, et il s’approche de l’île noire. De mon côté, j’ai abandonné provisoirement la grande île du haut (en y laissant un marqueur) pour investir la petite
île centrale, géographiquement bien placée et porteuse de deux cornes d’abondance… |
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La partie est bien plaisante, avec une règle pas compliquée du tout (même si au début je le craignais un peu, mais force est de reconnaître qu’on découvre les créatures
mythologiques quand elles sortent). Il semble d’ores et déjà que l’argent est particulièrement tendu et je ne regrette pas d’avoir fait le choix de miser sur la stratégie
minimisation des coûts grâce aux cartes prêtres violets dès l’entame… |
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Eddy opte pour un renforcement d’unités terrestres et je fais de même avec les unités maritimes. La gestion croisée des Dieux, un peu à la Mr Jack des mêmes auteurs (les personnages
activés le sont aléatoirement), marche du feu de Dieux (ah, ah, ah !)… |
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Les enchères commencent à grimper et j’en ai un peu assez d’être systématiquement (ou presque !) deuxième dans l’ordre du tour : je n’ai pas le premier choix et le troisième prend
régulièrement Apollon, du coup je ne peux pas revenir dans l’enchère (situation vécue au moins 4 ou 5 fois !)… |
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Lucarty hésite. Il hésite notamment parce que sa situation est plutôt favorable mais que, pour le moment, il n’a pas encore pu construire l’une des deux métropoles conduisant à la
victoire. D’autre part, Eddy semble s’être refait une santé et ils sont proches, géographiquement, tous les deux… |
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Eddy sort l’artillerie lourde : non seulement il va construire la première métropole de la partie sur l’île ci-dessus, avec pas moins de 4 cornes d’abondance, mais en plus il y a
placé le fameux Minotaure en gardien de la place. Erreur de règle : on laisse le Minotaure en place jusqu’à ce qu’il soit éliminé… |
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Eddy jubile et Lucarty couine ! Avec cette très belle action réalisée grace au pouvoir mythologique de Pégase, Eddy envahit une île lointaine mal défendue par Lucarty et pourtant
fort attractive avec ses 3 monuments… |
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Dans la foulée, Eddy construit la première métropole de la partie, sur la fameuse île gardée par le Minotaure. il file droit vers la victoire le bougre et il va falloir l’attaquer
militairement ou par le biais des enchères et, plus probablement encore, par les créatures mythologiques… |
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Cette île fait clairement envie avec sa métropole et ses 4 cornes d’abondance. Avec le Minotaure et ses deux unités terrestres, ceci dit, elle est quasiment imprenable… |
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Je mise sur la collecte d’or en prévision de la suite, car il faudra réagir fortement face à Eddy, avec, pourquoi pas, l’idée de revenir dans le coup… |
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Je sonne la révolte contre Eddy en lui prenant la carte Satyre sous le nez, et grace à son pouvoir, je lui vole une carte de philosophe, ce qu’il m’aurait fait pour atteindre les
fatidiques 4 cartes et la métropole qui se serait ensuivie. Opération sauvetage n°1 réussie… |
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Je commets une grosse boulette dans la foulée en étant trop impatient : je prends Zeus contre 12 ors, ce qui m’empêche de construire le monument violet visé (j’aurais eu ma première
métropole). J’aurais mieux fait de laisser Lucarty se charger de contrer, cette fois, Eddy … |
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Et c’est même pire ! En effet, je suis contraint de dépenser mes 3 dernières pièces d’or pour prendre la Chimère, car sinon c’est Eddy qui l’aurait fait et aurait gagné. Du
coup, j’opte pour la reprise de la fameuse carte du Satyre pour prendre à Eddy une nouvelle carte de philosophe, portant, discrètement mon propre total à 3. Ce faisant, je prends le
risque qu’Eddy gagne militairement sur le jeu s’il prend une carte mythologique pour aller voler l’île de Sylvain contenant un monument orange. Mais bon, il faut bien que je ne me
sacrifie pas totalement quand même… |
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Eddy ne fait pas cela et la partie se poursuit donc. Un peu plus tard, après avoir collecté un total de 16 pièces d’or, j’annonce à mes adversaires que je vais cogiter 5 bonnes
minutes. En fait, je me rends compte que je peux gagner en un tour à condition de m’adjuger le pouvoir d’Ares (premier Dieu sur la piste et action militaire terrestre). Le tout est
de ne pas se faire expulser de ce Dieu et donc de miser le juste prix qui ne m’empêche pas de gagner. J’opte pour 17 pièces d’or (moins la réduction de 4 liée aux prêtres) et ça
marche : mes camarades me laisse tranquille… |
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La partie s’achève donc sur cette double construction de métropoles de ma part : la première, réussie aux philosophes grace à une nouvelle carte de Satyre (incroyable qu’il sorte
encore !) et au vol d’une carte de philosophe auprès d’Eddy, la seconde, réussie militairement, avec la prise de l’île du bas que contrôlait Eddy et qui renfermait le monument
violet qui me manquait. Du coup, je gagne et j’avoue avoir bien aimé cette phase finale où ma réflexion n’a pas été vaine… |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– L’immersion mythologique très présente, et ce sera encore mieux quand mes figurines seront peintes,
– La simplicité et la fluidité exemplaire de la règle de jeu : bravo car pas évident avec un jeu aussi dense et autant de créatures mythologiques !
– Le système très vicieux des enchères : à la Evo, avec éjection de la piste et remplacement ailleurs, mais avec un sel encore plus marqué puisqu’on mise les points d’action qu’on
dépenserait si on gagnait l’enchère !
– La rotation des Dieux qui sont proposés et leur pouvoir respectif franchement bien dosé,
– Le croisement jeu de gestion bien vu, notamment en fin de partie, qui rappelle un peu Antike, et jeu de conquête, léger certes, qui rappelle un peu l’ambiance de Mare Nostrum.
On a moins aimé
– Le look du plateau avec ses cases circulaires : un côté un peu artificiel que je n’aime guère,
– L’objectif de 2 métropoles que je trouve très court, car on peut gagner en un tour (comme je l’ai fait d’ailleurs) : j’aime mieux quand on voit progressivement les objectifs être atteints (les 7 à Antike, les 4 à Mare Nostrum). On ne l’a pas vécu aujourd’hui, mais je crains un certain kingmaking dans certaines parties. |
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Scores de la partie :
Lucarty (rouge) : 0 métropole
Eddy (noir) : 1 métropole
Ludo le gars (vert) : 2 métropoles
Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20
Durée de la partie : 2 heures 30 minutes
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Le compte rendu de Cyclades était alléchant. Bravo pour l’écriture façon « romancier ». Et moi aussi, j’adore ce jeu, malgré sa fin parfois abrupte.
Le compte rendu de Cyclades était alléchant. Bravo pour l’écriture façon « romancier ». Et moi aussi, j’adore ce jeu, malgré sa fin parfois abrupte.
Il n’y a pas eu d’autres parties de Cyclades ?