[06/06/2008] The Hanging Gardens, Néfertiti

Opération « Déménagement » achevée en ce samedi 24 mai 2008. Mais bon, avec tous ces cartons répartis un peu partout dans notre nouvelle demeure, il me fallait quelques jours supplémentaires d’abstention ludique pour espérer sortir la tête de l’eau. Du coup, c’est en ce vendredi 6 juin que j’ai renoué avec nos soirées ludophiles…
Avec une multitude de nouveautés à tester (merci aux éditeurs de comprendre que je ne peux pas m’essayer à leurs jeux aussi rapidement que je l’aurais souhaité), je propose donc ce soir à mes amis joueurs (et occasionnellement excellents déménageurs…) de se lancer dans une partie de The Hanging Gardens, l’une des nouveautés d’Hans Im Glück, puis dans une partie sur le jeu définitif (après avoir découvert avec bonheur le proto à Cannes en février) de Néfertiti. Très frais et très plaisant.
Tiens, d’ailleurs, il est amusant de se rendre compte que ces deux jeux pratiqués ce soir sont quand même de la même famille ludique : collection d’objets et interaction basée principalement sur cette faculté à collectionner les objets qui feront gagner juste un peu plus de points que ses petits camarades.

THE HANGING GARDENS :


Le plateau collectif présent dans la boîte ne sert qu’à exposer à la vue de tous les éléments accessibles pour ce tour : les cartes de construction et les tuiles d’agrément… Le
but du jeu est de recréer les jardins suspendus de Babylone (cartes à placer) et d’en organiser les plaisirs (tuiles à collectionner)…

Hello Mr Vincent DT ! Ravi d’avoir profité de toi lors de ces 2 parties, cela faisait longtemps…
Dans l’ordre du tour, chacun choisit une carte de construction puis l’ajoute à son domaine personnel en respectant quelques petites contraintes de placement. Il peut
éventuellement demander un décompte et prendre une tuile d’agrément (on y revient)…

Mon domaine individuel est constitué de 3 cartes, affichant 3 arcades (non décomptées), 1 parc et 3 fontaines (décomptées comme en témoigne la présence d’un temple à ma couleur).
J’acquiers la tuile du gardien des portes (proposée sur le plateau central), laquelle me permettra de marquer 3 points supplémentaires par porte que je récupérerai par la suite pour
agrémenter mes jardins…

Petite vue générale des jardins de chaque joueur : certains la joue concentré (comme Sylvain en rouge, voire Vincent en blanc), d’autres la joue étendu (comme Vincent DT en orangé
et votre serviteur en marron). A noter que Vincent a réalisé 2 prises de tuiles (2 temples), Sylvain 3, Vincent DT 2 et moi-même 2. L’idée est de tenter de ne pas faire ses
décomptes trop tôt afin d’avoir plus de choix de tuiles…

Une vue rapprochée de mes jardins avec leurs 2 temples. A noter que le jeu est bien plaisant et malin avec ses possibilités de recouvrement de constructions déjà bâties (ici, par
exemple, j’ai séparé mes fontaines avec une carte arcade/fontaine en haut), ce qui peut conduire à des nouveaux décomptes reprenant partiellement des constructions déjà
décomptées…

Le plateau central offre ici une magnifique palette de possibilités de cartes : fontaine/terrasse/arcade ou terrasse/fontaine ou parc/arcade/terrasse ou arcade/fontaine/parc. Il y
en aura pour tout le monde ! A noter que les zones vides ne sont pas inutiles : elles représentent les zones constructibles, requises pour bâtir de nouvelles constructions…

A nouveau ma zone individuelle : je me prépare à scorer un joli alignement de 5 fontaines et, surtout, je dispose de pas mal de possibilités d’extension et de constructions non
encore décomptées et probablement lucratives (arcades, terrasse)…

Sylvain m’empêchera de réaliser une photo d’ensemble correcte : il me zieute du coin de l’oeil en permanence ! Il ferait mieux de faire attention à ce qu’il fait dans le jeu…
;-))) Et oui, il me pourrit la vie avec ses prises régulières de portes et de calices (alors qu’il ne marque que peu avec chacun d’eux)…

Encore une fois ma zone individuelle alors que mes 5 temples sont cette fois placés. A noter que le dernier posé (celui sur les 4 arcades) est vraiment un très mauvais choix de ma
part. En effet, même s’il ne reste plus que deux tours, j’aurais dû attendre d’avoir une carte supplémentaire pour placer mon temple ailleurs car, là, il m’empêchera de réaliser le
moindre décompte supplémentaire ! Affreux…

La partie vient de s’achever et voici donc mes jardins au final, ainsi que mes 6 tuiles d’agrément collectées en cours de partie. Mon score sera faible : 10 points pour les portes
(car j’en ai 3) + 9 points pour le gardien des portes (car j’en ai 3) + 7 points pour les calices (car j’en ai 2), soit un total de 26 points. Seul Vincent DT réussira à passer la
barre des 40 points, avec 15 points d’avance sur son poursuivant immédiat…

Une vue des jardins individuels de chacun et des tuiles d’agrément ainsi collectées. Post-partie, nous discuterons pas mal sur ce petit jeu, plaisant, qui avait presque tout pour
devenir un jeu intermédiaire, malin. Il semble qu’en l’état on ne doive pas en attendre beaucoup plus que ce qu’il propose : on doit réagir rapidement en fonction des cartes et des
tuiles proposées, sans pouvoir anticiper du tout ; on a vraiment trop de facilité pour bloquer ses camarades (ce qui peut conduire, si on n’y prend pas garde, à des déséquilibres
entre ceux qui se retrouvent gênés et ceux qui ne sont victimes de rien ou de trop peu) ; on est clairement avantagé lorsqu’on est premier joueur, ce qui pose le souci d’avoir 15
tours au lieu de 16 à 4 joueurs… Je propose donc trois variantes…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le côté très plaisant de ce petit jeu de collection, à la frontière entre un Tetris, un Java (de Kramer) et un Toutankamon (de Knizia),
– Le mécanisme raffraîchissant de construction des jardins : la notion de zone constructible est une sacrée trouvaille,
– Les possibilités de recouvrement des constructions antérieures (à la Java), ce qui laisse entrevoir de jolies possibilités de coups en cascade, avec des cases décomptées
plusieurs fois.

On a moins aimé
– L’impression de jouer à jeu trop calibré petit jeu : visibilité à un seul tour, trop grande facilité de blocage, trop peu de tours de jeu alors que l’on se plaît à étendre son domaine,
– La non-logique des 15 tours de jeu au lieu de 16 à 4 joueurs, alors que le premier joueur est clairement avantagé.

Variantes
– Au lieu d’afficher les cartes du tour actif, afficher également les cartes du tour à venir. Ainsi, il deviendra possible d’anticiper sur 2 tours, ou prendre des risques en tout cas…
– Jouer tuiles d’agréments visibles. Ainsi, on peut à tout moment visualiser le joueur à bloquer au lieu que l’arbitraire s’en mêle ou le plus voyant (le gardien des portes en est
le parfait exemple).
– Le premier joueur du tour à venir ne sera pas le suivant dans l’ordre de la table, mais le joueur suivant le dernier à avoir réalisé un décompte. Ainsi, si on décompte, on se retrouve dernier ! (sauf, bien sûr, si un autre joueur décompte après vous dans le même tour…).

Scores de la partie :

Vincent (bleu) : 23
Lucarty (rouge) : 28
Vincent DT (orangé) : 43
Ludo le gars (marron) : 26

Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20

Durée de la partie : 45 minutes

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NEFERTITI :


Deuxième jeu de collection d’objets de la soirée : Néfertiti de 3 auteurs français en devenir : Jacques Barriot, Guillaume Montiage et Thomas Cauet (salut, salut, Grunt !). Ce jeu
est un condensé de ce que j’apprécie le plus, ludiquement, actuellement : un matériel magnifique, un système bien léché et très frais, une durée de partie d’une petite heure et un
investissement mental limité…

Cette petite photo permet d’admirer les somptueuses illustrations de ce jeu et de découvrir également les quelques cartes de personnage qui pourront être choisies durant la
partie. Sur la photo précédente, on pouvait visualiser la disposition initiale de la partie, avec 3 marchés ouverts sur les 4 que comporte l’Egypte antique : Gizeh, Akhet-Aton,
Abou-Simbel et Louqsor (fermé).

L’idée est de dénicher des cadeaux vraiment extraordinaires pour que le Pharaon Akhenathon puisse honorer l’anniversaire de sa femme Néfertiti. Ainsi, nous déambulons, de marché en
marché, afin d’amasser des trésors : des senets, des harpes, des chaises serties de pierres précieuses, des miroirs, des statuettes, des colliers ou encore des pièces d’orfèvrerie.
Ici, on peut voir que je viens de clore le premier marché en ayant rempli une de ses conditions de fin : 3 couleurs différentes…

Une vue générale de la situation, alors que lors du deuxième marché complété, j’ai acquis une nouvelle fois une pièce d’orfèvrerie à tête d’aigle (5 dans le jeu). Je dispose
également de deux sceaux royaux (disques rouges), lesquels me seront très précieux pour actionner des personnages rapidement (je pense surtout au Scribe, qui occasionne un décompte
immédiat avec un bonus de +3 par objet sur sa première occurence). On se régale…

Et toc ! Voici le moment où je déclenche le décompte bonifié du Scribe. J’encaisse 34 points sur coup : (14+3) X 2 !

Ce qui est appréciable avec ce jeu, c’est cette lecture du jeu des adversaires, tant sur le plateau (marchés où l’on s’implante et valeur pour le faire) que sur la zone devant
chaque joueur (objets collectés)…

Une nouvelle vue d’ensemble de la situation : je mène le bal avec un nouveau décompte bonifié, devant le marqueur noir de Vincent DT, alors que ni Sylvain ni Vincent n’ont encore
encaissé le moindre point (certes, ils capitalisent des objets du coup..) ! A ce stade de la partie, beaucoup de personnages ont été utilisés et ceux qui restent sont surtout des
acteurs permettant d’échanger des cartes avec des adversaires (Marchand) ou d’en faire défausser (Servante Royale). Je ne suis pas mécontent d’avoir scoré plus tôt…

Respect pour Vincent qui positionne l’un de ses pions bleus sur la case 12 d’Abou-Simbel. L’astuce, qu’il a parfaitement anticipée, est de glaner 1 carte supplémentaire avec ce pion
(1 chaise avec le sceau + 1 harpe) et d’utiliser son second pion bleu (deuxième dans la liste des pions présents), pour récupérer la moitié des Deben déposés sur le marché
(c’est-à-dire 7 Deben). Du coup, il aura au final payé 5 pour encaisser 2 cartes et 1 sceau royal, et ne laisse que peu d’argent sur le marché pour les joueurs suivants qui auraient
aimé miser sur de la récupération financière…

La carte représentant Akhenathon vient de sortir (l’une des 5 dernières de la pile), ce qui indique que la partie arrivera à son terme dans les tous prochains instants : dès que les
2 marchés restants seront clos. Il s’agit de rester sérieux pour ne pas se faire remonter sur ces ultimes coups…

La partie s’achève alors que je suis satisfait de mes ultimes collectes : je vais encaisser de nouveaux points et je ne risque plus grand-chose…

Une vue générale une fois cette très sympathique partie terminée ! On a tous pris beaucoup de plaisir et il est évident que ce jeu va ressortir très souvent, tant il est plaisant,
élégant, simple, fluide et beau. Un immense bravo à leurs auteurs qui, pour un premier jeu réalisé en collaboration, nous ont concocté un véritable chef d’oeuvre !!!
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’esthétique du jeu, tout bonnement exceptionnelle !
– La fluidité extrême du système et sa grande élégance,
– L’originalité des fermetures des marchés, ce qui, avec les 4 autres possibilités offertes, assure une jolie durée de vie au jeu.

On a moins aimé
– Je ne suis pas fan des personnages avec actions : mais bon, là, cela passe, car une fois ceux-ci connus, on doit arriver à en contrôler leurs effets.

Scores de la partie :

Vincent (bleu) : 70 (0 sur la piste + 67 de séries + 3 de sceaux + 0 de Deben)
Lucarty (rouge) : 85 (33 + 52 + 0 + 0)
Vincent DT (noir) : 76 (33 + 36 + 6 + 1)
Ludo le gars (vert) : 100 (51 + 39 + 6 + 4)

Note du jeu (sur cette partie) : 19 / 20

Durée de la partie : 1 heure

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3 commentaires à propos de “[06/06/2008] The Hanging Gardens, Néfertiti”

  1. Salut Ludo,
    on ne se connait pas, je suis l’illustrateur et le graphiste de Néfertiti, mais j’ai particulièrement apprécié tes commentaires sur la beauté du jeu.

    Au plaisir de te rencontrer à Essen ou ailleurs.

    Alexandre

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