Participants
– François H., qui nous a fait l’amitié de venir nous rendre visite à Rochetaillée ce soir,
– Jérôme, sceptique, tout comme François, à l’idée de pratiquer ce jeu d’apparence glaciale,
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Bien que François n’apprécie guère, en règle générale, les jeux où l’acquisition de points de victoire est obtenue par de multiples voies, sans grande implication les unes avec les autres, je lance une partie d’Industria ce soir, car ayant lu la règle au préalable, le jeu me semblait intéressant et solide. Cette impression devait être confirmée ou infirmée par une partie de test, aussi la soirée de Rochetaillé correspondait à merveille.
|
|
Décompte final
Jérôme remporte cette partie avec un total
de 42 points, devant Ludo le gars avec 41 points et François avec 33
points. Le détail est le suivant :
PV acquis
|
Chemins usines
|
Chemins technologies
|
Types de matières premières
|
Argent
|
Total
|
|
François |
16
|
6
|
6
|
4
|
1
|
33
|
Jérôme |
25
|
3
|
3
|
10
|
1
|
42
|
Ludo le gars |
19
|
15
|
0
|
6
|
1
|
41
|
Débriefing
Quel contraste entre les joueurs à l’issue de la partie : François
n’a pas aimé du tout, reprochant au jeu d’être vraiment sans originalité
et froid, froid, froid. Certes le jeu est sérieux, mais, dixit François
: « On a plus l’impression de travailler que de jouer ! » -sic-. Jérôme,
quant à lui, n’a pas accroché non plus énormément
au jeu, qu’il a trouvé très austère et difficile à
intégrer. De mon côté, même si je ne nie pas le côté
froid du jeu, je l’ai trouvé intéressant et subtil. Je retiens,
surtout, le système d’enchères, qui m’a paru innovant et sympa.
En revanche, nous nous entendons tous pour dire que le hasard est là
et bien là, bien qu’aucune dé ou autre carte action ne soit présente.
Ce paradoxe, de plus en plus courant dans les productions actuelles, ne nous
surprend pas. En effet, que vous soyez au bon endroit, au bon moment, sans l’avoir
choisi comme tel, est pour nous du hasard. Et dans Industria, lorsque le rôle
du commissaire priseur vous incombe, les tuiles qui sortent, tout comme l’état
des finances des autres joueurs, ou leur position, cruciale ou non, sur le plateau,
sont générateurs d’aléatoire et de réactions différentes.
Personne n’y peut rien, mais personne ne le contrôle non plus. Donc hasard
!
Pour finir, je dirais qu’Industria doit être bon jeu, pas révolutionnaire,
mais un jeu qui mérite d’être pratiqué à plusieurs
reprises, afin de bien connaître les éléments du jeu et
de savoir ce que vaut vraiment tel ou tel composant, en fonction des joueurs
qui participent à la partie. Car cela aussi est important : en fonction
des joueurs qui jouent, le résultat ne sera certainement pas le même,
tout comme le plaisir ludique dégagé.