[07/03/2023] Wingspan

Il faut un temps pour tout… même 4 ans après !
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le jeu phare de 2019 n’avait jamais atterri sur ma table de jeu !
Il aura fallu que je renforce mon intérêt pour les jeux basés sur les animaux (grâce à LE jeu surtout) pour daigner y jeter un œil.
Oui, il aura fallu aussi que, par coup de chance ou sorte de compensation, je n’aille pas au FIJ de Cannes pour que je me décide à me l’offrir, convaincu qu’il allait me plaire.
Et là, PAF, je tombe sur une annonce bien intéressante sur Okkazeo et je conclus l’affaire avec un vendeur, dont je tairai le nom par charité ludique (les photos du carton d’emballage ci-dessous sont assez édifiantes pour que vous compreniez mon inquiétude avant de déballer la boîte)… Emballage de M___E !!!

Ouf, la boîte est miraculeusement nickel et il est temps, dès ce soir, que j’y joue ! En mode solo pour bien vérifier que j’ai bien saisi toutes les règles et que je ne commette pas trop d’erreurs (une seule, minime au final : je n’ai pas forcément défaussé les trois cartes de l’étalage en fin de chaque manche, ça va).
Alors, voici donc, ma partie de découverte très détaillée de Wingspan, sorti 4 ans plus tôt ! 😉

WINGSPAN

Je m’envole !!! Et oui, découvrir Wingspan peut faire cet effet-là ! 😉 Surtout 4 ans après sa sortie en fait…
Chaque joueur, donc moi tout seule aujourd’hui, prend un plateau individuel représentant un milieu naturel composé de trois zones, l’étang, la prairie et la forêt, chacune pouvant accueillir jusqu’à 5 cartes oiseaux.
En-dessous de ce plateau, j’ai placé mes 5 cartes oiseaux piochées, directement sur la table puisque je n’ai pas d’adversaire humain, et, à gauche, mes deux cartes d’objectif ainsi que mes 8 cubes d’action et mes 5 jetons de nourriture. A noter que je vais devoir ne conserver que 5 éléments sur les oiseaux + nouriture. Premier choix cornélien (non, rien à voir avec une corneille !) de la partie… 😉
Cette zone, magnifique à l’œil, convenons-en, réunit l’ensemble des éléments de réserve : le stock de jetons de nourriture (céréales, vers, poissons, rongeurs et baies), la mangeoire où sont lancés les 5 dés de nourriture et les petites boîtes contenant les œufs qui seront pondus par nos oiseaux. A noter que la couleur de ces derniers n’a strictement aucune influence et que c’est juste purement esthétique…
Un étalage de 3 cartes est constitué sur un support en plastique fourni dans la boîte. Une branche ?
Chaque carte est unique et est agencée de la même manière :
– en haut à gauche le milieu dans lequel peut vivre cet oiseau et la nourriture requise pour le placer chez soi,
– en-dessous les PV qu’il rapportera en fin de partie + le type de nid + le nombre d’œufs qui peuvent s’y trouver,
– à droite, l’envergure de l’oiseau,
– en bas, un pouvoir (pose, marron ou rose) qui s’appliquera à différents moments,
– tout en haut et tout en bas, des précisions scientifiques sur l’oiseau concerné.
Un petit plateau, constitué de 4 lignes, est installé avec 4 tuiles d’objectif qui sont piochées au hasard et placée sur une face ou sur l’autre (renouvellement des parties…). En fin de chacune des 4 manches de la partie, un décompte sera effectué et un classement sur la majorité noté sur la droite.
Ci-dessus, donc, je vais essayer d’avoir un maximum de nids de type cavité avec œuf pour la première manche, un maximum de nids de type coupe pour la seconde, un maximum d’œufs dans la zone de prairie pour la troisième et, enfin, un maximum d’œufs dans des nids au sol pour la dernière.
Je me comparerai à l’Automa sur lequel je reviens sous peu…
Et voilà mes choix d’éléments conservés pour ce début de partie : deux cartes d’oiseaux (un avec nid de cavité et un avec nid en forme de coupe, les deux avec un pouvoir marron intéressant) + trois jetons de nourriture capables de les nourrir pour les accueillir dans mon domaine. Enfin, pour la carte de bonus, j’opte pour le Photographe, celui-ci me rapportant potentiellement des PV si j’arrive à jouer des oiseaux dont le nom mentionne une couleur (liste précise donnée dessus).
Et allez, c’est parti !
Au premier tour, je place un de mes 8 cubes d’action sur la rangée Piocher des cartes oiseau et je choisis celui-ci car j’aime déjà son pouvoir de permettre de reprendre une carte de bonus parmi deux. A noter que, si je l’avais souhaité, j’aurais tout à fait pu piocher à l’aveugle dans la pioche.
Après mon tour, c’est à l’Automa de s’y coller. Basiquement, je retourne la première carte de sa pioche et applique les effets indiqués en face de la ligne Manche 1. Ci-dessus, donc, il doit aller chercher à l’étalage la carte la plus lucrative de type nid au sol puisque le sort a décidé que ce serait son objectif pour toute la partie.
A noter que certains nids sont présentés sous la forme d’une étoile : c’est un joker qui remplace n’importe quel type de nid à tout moment et toute prise en compte ! Très fort à mon avis…
A mon deuxième tour, j’ai accueilli un Grand Harle, en zone marécageuse (étang ?), avec un pouvoir marron.
A mon troisième tour, ci-dessus donc, je décide d’aller piocher des cartes d’oiseau et je place donc un cube d’action sur la zone de carte suivante, ce qui me permet de piocher une carte et, éventuellement, une seconde en défaussant un œuf (que je n’ai pas). J’opte pour l’Urubu noir posé en-dessous (car il intègre un pouvoir rose qui me paraît juste génial).
Puis…
… je décale mon cube vert d’action d’un cran vers la gauche pour appliquer, si je le souhaite, le pouvoir marron de mon Grand Harle.
Puis…
… je re-décale mon cube vert d’action dans la première colonne, ce qui termine mon tour.
Voilà, j’ai profité de cette séquence pour vous présenter le système d’enchaînement d’actions plutôt très très séduisant ma foi et qui fonctionne de la même manière pour les autres actions du jeu : Gagner de la nourriture (ligne de la forêt) et Pondre des œufs (ligne de la prairie) ! 🙂
Fin de la première manche après que j’ai joué 8 tours, tout comme l’Automa. Je vais procéder à la résolution de la tuile d’objectif de fin de première manche…
Très simplement, je comptabilise le nombre de nids de type cavité où j’ai au moins un œuf : j’en ai trois (deux normaux + un avec une étoile), puis j’additionne la valeur inscrite sur la carte Manche 1 de l’Automa (à droite), c’est-à-dire 0, au nombre de cubes violets qu’il a placés sur la tuile d’objectif lors de cette manche (grâce à ses cartes piochées à chaque tour), ce qui donne un total de 1.
Je suis donc premier et lui deuxième. En fin de partie, je marquerai donc 4 PV et lui 1.
A noter que, pour marquer des PV, il faut au moins avoir réussi une fois l’objectif (même pour l’Automa)…
Et on va repartir pour la manche 2 avec… un cube d’action de moins ! Et oui, comme le cube est resté posé sur le mini-plateau des tuiles d’objectif, je n’en ai plus que 7.
Astucieux système, qui me rappelle la diminution des actions dans le mode solo d’Ark Nova…
Je pense que je ne me méfie pas assez de ce diable d’Automa qui réussit à amasser beaucoup trop de cartes d’oiseaux comportant des nids au sol ! Ces trois cartes-là, déjà, lui feront marquer 18 PV en fin de partie ! Attention…
Fin de la seconde manche…
Égalité parfaite pour les majorités en nids de type coupe pour la fin de la seconde manche. Nous marquerons chacun (5+2)/2 soit 3 PV en fin de partie…
A noter que l’Automa, cette fois, démarrait avec un niveau de 1 sur cet objectif avant de comptabiliser ses cubes placés sur la tuile…
Je suis -un peu- concentré…
Fin de la troisième manche.
C’est bien intéressant ma foi et ça se joue à flux tendu. Je me surprends à constater que, depuis le début de la partie, je n’ai été qu’une seule fois Gagner de la nourriture, me contentant de profiter du pouvoir de certains de mes oiseaux pour en glaner…
Les majorités me sont clairement favorables, même s’il a débuté avec 5 points ! Et oui, j’ai pas moins de 9 œufs dans ma prairie…
Je parviens à placer un cinquième et dernier oiseau dans ma zone de prairie et ce dernier est particulièrement intéressant : je peux, une fois encore, piocher une carte de bonus supplémentaire à choisir parmi deux. Je vais clairement choisir celle de gauche, le Scientifique en zone humide, puisque je la valide déjà au premier niveau !
Et voici la fin de la quatrième manche, avec mon plateau individuel qui accueille au final 12 oiseaux en tout. Vous noterez que je me suis lâché sur les œufs (j’en ai 18 en tout !) et que je ne suis pas retourné sur l’action Gagner de la nourriture !
Bon point : je suppose que les parties ne doivent pas trop se ressembler…
Dernière vue des cartes de l’Automa, alors qu’il vient encore de piocher une carte face caché (1 point à chaque fois car je suis parti sur le mode facile = Aiglon). Pas de chance pour lui, par contre : il a été contraint de retirer un de ses cubes placés sur la tuile d’objectif de la quatrième manche !
La résolution des majorités est claire et nette : il termine avec 7 (valeur de base) alors que je suis à 10 (notamment grâce à mes nids jokers en étoile) !
Il va se prendre une dérouillée sur le calcul des PV liés à ces objectifs. Par contre, pour le reste, je n’en ai strictement aucune idée puisque c’est ma toute première partie…
La zone de l’Automa, avec plein d’œufs, quatre cartes d’oiseaux très lucratives et pas mal de cartes face cachée. Le décompte final peut avoir lieu…

Durée de cette partie : 1 heure 30 minutes – Note de cette partie : 17 / 20

Scores de cette partie :

Oiseaux Cartes bonus Objectifs Oeufs Nourriture stockée Cartes recouvertes Total
Automa 23 24  (cartes face cachée) 11 16 74
Ludo le gars 43 13 20 18 1 2 97

Bilan synthétique :

On a beaucoup aimé
– Le thème du jeu, bien servi par des cartes toutes différentes avec des illustrations somptueuses !
– La qualité du matériel proposé,
– L’enchaînement des pouvoirs marron des oiseaux : génial !
– La diminution du nombre d’actions par manche,
– Les coups à prévoir pour optimiser ses tours, en essayant de gagner des actions (le gain de nourriture sans utiliser l’action dédiée pour moi ce soir),
– L’Automa facile à prendre en main,
– La disponibilité de trois extensions qui me font clairement de l’œil,
– La bonne envie d’y revenir et de le faire découvrir à Leila, férue d’animaux…

On a moins aimé
– L’étalage de cartes qui se renouvelle extrêmement souvent avec l’Automa, ce qui limite l’anticipation qu’on pourrait y faire,
– Une certaine impression de manque de contrôle et d’opportunisme (à vérifier après d’autres parties),
– Dommage que la couleur des œufs ne soit qu’esthétique…

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3 commentaires à propos de “[07/03/2023] Wingspan”

  1. Salut Ludo et merci encore pour tes comptes-rendus toujours agréables à lire.
    Dis, je me demandais si tu savais que la femme sur la photo de la carte Ornithologue d’Ark Nova n’est autre qu’Elizabeth Hargrave, l’auteure de Wingspan…
    Deux superbes jeux en tous cas.

    (Edit : en fait je me demande si tu n’as pas déjà mentionné cette information sur ton blog à un moment ou à un autre, si c’est le cas, désolé !)

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