A Essen 2019, j’avais acheté un exemplaire de Freshwater Fly en raison de l’originalité de son thème, de son mécanisme assez incroyable du moulinet et du fait que c’est le jeu suivant de l’éditeur, après Mars Open : Table Top Golf (un jeu hallucinant par ailleurs).
Il m’aura fallu presque deux ans pour y goûter… Et, ce soir, c’est le cas, nous avons enfin pêché à la mouche !
Bonne lecture pour savoir si nous sommes rentrés bredouilles ou pas…
FRESHWATER FLY
La pêche à la mouche au camping ! Avec Leila et Julie. Qui l’eût cru ?
Dans ce jeu qui se joue en 7 poissons attrapés (c’est une coure oui), on se trouve en bord de rivière avec une zone particulièrement poissonneuse (6 colonnes de 3 cartes, mais avec 3 rochers quand même). En-dessous, se trouve une bande d’éclosion, avec des disques colorés correspondant à la couleur des mouches que l’on va pouvoir attacher sur nos cannes à pêche. Tout en haut, 7 dés ont été lancés (à 3 joueurs) pour qu’on en choisisse un à son tour et qu’on réalise une action, ce qui veut dire que chaque joueur en réalisera deux en tout, sauf le premier joueur qui en bénéficiera de trois.
Chacun de nous a à sa disposition une magnifique canne à pêche, équipée d’un assez incroyable moulinet qui tourne vraiment après qu’on y ait appliqué un des disques récupéré dans la bande d’éclosion si la couleur correspondait à la mouche fixée à droite. On y revient de manière plus détaillée dans pas longtemps. A droite, les zones emboîtées correspondent à des actions bonus qu’on pourra réaliser en fonction de son niveau de précision (Finesse en anglais et je choisirai de garder ce dernier terme, tellement plus mignon). Tout en bas, à droite, on y trouve des objectifs personnels de PV, différents d’un plateau à l’autre, sachant qu’il y a aussi des objectifs communs sur le plateau principal.
Petite illustration d’une première prise réussie par Leila, dès sa première action. La première chose à faire est de lancer sa ligne, ce qu’elle a fait en prenant un dé de valeur 6 et en positionnant le gros cylindre sur l’une des cartes de cette colonne et en plaçant une mouche colorée au bout de sa ligne (blanche mais non visible sur la photo). Ensuite, elle a annoncé « Touche » ce qui a indiqué à sa voisine de droite qu’elle devait piocher au hasard une carte parmi quatre pour savoir si elle avait ferré son poisson. Comme Julie a tiré la seule carte où figurait un poisson avec un hameçon, elle lui annonce alors que le poisson est bien accroché !
Du coup, dans la foulée, Leila prend le disque blanc correspondant qu’elle place sur son moulinet et la carte de poisson correspondante qu’elle positionne au-dessus de son plateau, dans la zone des cartes à tour doré (poisson très résistant) alors que d’autres se placeront au-dessus des cartes à tour gris ou vert (moins résistants). A présent, elle devra, lors des tours suivants, penser à mouliner avec le dé choisi, pour capturer définitivement le poisson. La dernière action possible, à son tour, est de faire grimper sa finesse de 2 quelle que soit la valeur du dé choisi.
Petite vue en fin des premiers tours joués par notre tablée : chacun a, sans surprise, un poisson accroché à sa ligne…
Nous voici en fin de 7ème tour de jeu, donc 3 joués par Leila et seulement 2 pour Julie et moi. Vous remarquerez que certains de nos poissons ont été décalés vers la gauche, c’est-à-dire à chaque fois qu’un tour entier de moulinet a été fait. Le premier joueur de la manche à venir (=7 tours consécutifs) sera votre serviteur car je totalise moins que les autres en additionnant mes dés choisis précédemment. Nous allons donc décaler les tuiles de la bande d’éclosion, ajouter de nouveaux disques et je vais lancer les 7 dés pour attaquer la seconde manche. Voilà, vous savez presque tout !
Un peu plus tard, c’est Julie qui lance les dés. L’intérêt d’être premier joueur est double : vous choisissez en premier l’un des dés et, surtout, vous jouez trois actions au lieu de 2 !
Leila commence à bien comboter… Le truc c’est de réussir à faire plus d’actions en un tour que les autres, en combinant astucieusement les actions bonus utilisables : cartes de rocher que vous avez empoché en prenant un poisson adjacent, actions liées à la finesse et, enfin, actions liées aux tuiles de vitesse qu’on récupère quand on mouline jusqu’à s’arrêter sur la case du moulinet qui nous en offre une.
Quel drôle de lancer non ?
Julie combote aussi et semble prendre de l’avance sur Leila et moi, sachant qu’au-delà de la course pour prendre en premier 7 poissons, il faut aussi remplir un maximum d’objectifs personnels, ceux-ci étant liés à la couleur des disques récupérés et aux espèces de poissons pêchés. Tout un programme, empli de subtilités et d’optimisation…
Vue générale, alors que nous allons faire une petite pause de 20 minutes, histoire de souffler un peu, ce jeu étant quand même assez répétitif (lancer puis mouliner) et longuet (pour des débutants, 7 poissons c’est long)…
Allez, je vous expose l’un de mes derniers tours de jeu, fondamental pour ma stratégie : je lance ma ligne dans la colonne 2, avec une mouche grise non présente en bas, ce qui me fait dériver ma ligne sur le poisson Asche placé en haut dans la colonne 1. Leila tire donc deux cartes de ferrage et la seconde m’indique que j’ai le poisson au bout de ma ligne (au pire, je dépensais 1 point de finesse pour obtenir une carte de plus). Je devrais donc réussir à avoir 3 paires de deux disques de couleur identique et, surtout, cela me fait deux séries de poissons avec tours différents, avec, cerise sur le gâteau, une paire de poissons requis, comme indiqué dans mes objectifs personnels. Vous voyez, il ne fallait pas que je rate cette prise !
Plus qu’à remonter ce poisson à bord gris et j’aurai fait ma partie, avec 6 poissons en tout, Julie semblant intouchable pour atteindre les 7 en premier…
Vue générale avant la dernière manche de la partie !
Nous la jouerons avec ces dés-là, avec Julie en première joueuse…
Après avoir remonté son 7ème poisson, Julie nous indique clairement que la partie va se clore à la fin de cette manche…
Le plateau en fin de partie.
Les éléments de Julie, qui couine encore de ne pas avoir pu remonter le poisson qu’elle aurait aimé en 7ème place…
Les éléments de Leila, qui a bien mieux comboté qu’on ne s’en était rendu compte : elle semblait un peu out, mais, en fait, pas du tout !!!
Et mes éléments finaux, avec, à mon avis, peu de choses possibles pour faire mieux (à mon niveau, hein…) !
Incroyable mais vrai : Leila et moi faisons match nul !!! Et Julie termine dernière ! Incroyable, vraiment…
Durée de la partie : 3 heures – Note de cette partie : 13 / 20
Scores de cette partie :
Poissons
Objectifs communs
Objectifs personnels
Bonus de rochers
Total
Julie
19
3+2+3
9+9
0
45
Leila
20
6+0+0
6+13
2
47
Ludo le gars
22
6+0+3
9+7
0
47
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé
– Le thème du jeu, ultra-original et plutôt pas mal rendu,
– Le mécanisme du moulinet, avec le nombre de tours à faire, en fonction de la force du poisson et de sa fatigue accumulée,
– Les combos à faire pour réussir plus d’actions à son tour,
– L’assez bonne envie d’y revenir,
– Le challenge qui semble narratif en solo.
On a moins aimé
– La durée du jeu, mais c’était notre première partie,
– Les noms des poissons sur les objectifs personnels, incompréhensibles !
– La répétitivité des actions à réaliser,
– Un certain manque de fluidité mais ça semble s’estomper une fois la règle bien en tête,
– Quelques points de règles pas très clairs.
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