Pour notre première soirée jeux jouée dans les locaux de Ludik, nouvelle boutique de jeux installée en Calade, nous avons eu la chance d’y rencontrer une petite dizaine de nouveaux venus et certains d’entre eux se retrouveront dans les deux comptes-rendus qui suivent. Pour cause d’explication de règle de Maka Bana, je rate le coche des premières parties de la soirée, aussi j’attends que deux nouveaux arrivent et nous nous lançons, Philippe, Jérémy, Alexis et moi dans une partie du bien fun Seeräuber. Ensuite, après le départ de Jérémy et d’Alexis, ce sera Offline, de Franjos, qui sera joué, en compagnie de Vincent et Sylvain.
SEERÄUBER :
Dans des locaux spacieux, agrémentés d’affiches de cinéma remarquables, nous jouons aux pirates qui se liguent pour piller navires plus ou moins lucratifs. Ce jeu, belliqueux et propice à la trahison, devrait séduire mes 3 partenaires de jeu… |
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Lors des deux premiers pillages de bateaux, Jérémy et moi nous sommes assez bien entendus et avons encaissé, outre de l’argent, un type de trésor chacun : un chandelier pour lui (rouge) et un sabre pour moi (noir)… |
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Une petite vue sur mes équipages. On notera la prise de risque d’avoir une pile de 6 jetons car, si les navires attaquables ne requièrent que 3 ou 4 pions, comme on est obligé de jouer à son tour, si l’un de mes adversaires me vole mon matelot de valeur 4, je devrai quand même attaquer un bateau avec ma grosse pile. Le jeu tourne bien, la preuve c’est que l’on passe son temps à pester et à se regarder de biais… |
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Jérémy n’a pas froid aux yeux, lui qui attaque un bateau prometteur de valeur 27 avec un équipage constitué de 6 matelots, dont 3 à lui. Il faut dire que, ce faisant, il pourra choisir entre un chandelier et un coffre, et qu’il se garantira la majorité sur les chandeliers, ce qui m’arrangera puisque je pourrai ainsi choisir le coffre, me donnant quasi certainement la majorité sur ce lucratif type de trésor… |
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Les échanges sont vifs entre Jérémy et Alexis, mais à ce stade de la partie il ne leur reste plus que des miettes pour se chamailler : les types de trésor sont quasiment tous attribués et seuls des gains d’argent purs sont envisageables… |
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La partie est terminée et c’est Philippe qui l’emporte, à mon nez et à ma barbe de pirate, grâce à une décisive majorité obtenue in extremis sur les tonneaux de rhum. Il faut dire que, lors des derniers tours, j’ai dû avoir le tort de miser sur la faible majorité des sabres (valeur 6 points), et que j’aurais certainement eu intérêt à encaisser de l’argent en laissant faire les autres capitaines… |
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Bilan synthétique :On a aimé
– Le fun généré par le jeu
– Le système coopératif propice aux alliances de circonstances
– L’originalité du mécanismeOn a moins aimé
– La possibilité de ne pas avoir beaucoup de choix si, finalement, on ne réussit jamais à être capitaine : on se laisse bercer par les vagues |
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Scores de la partie :Jérémy (rouge) : 79 (70+9 des chandeliers)
Alexis (bleu) : 77 (77)
Philippe (jaune) : 86 (74+12 des tonneaux)
Ludo le gars : 83 (62+15 des coffres +6 des sabres)Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20
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OFFLINE :
On cherchait un petit jeu, simple, histoire d’attendre les autres tables et de mixer tout ça. Je propose Offline, non encore testé par mes soins, pensant que ce jeu correspondait à ces critères. Et bien, c’est tout le contraire ! Ce jeu est très prise de tête et même s’il n’est pas mauvais du tout, on a quand même plus l’impression de travailler que de jouer… |
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L’idée du jeu est de rentabiliser des sites internet en plaçant des bannières de pub dessus, tout en s’assurant que les liens hypertextes sont cohérents entre eux. Chaque joueur a reçu 3 caractéristiques en début de partie, lesquelles devront être valorisées : le type de bien (disquette, livre, musique ou palmier), la langue du site (anglais, français, espagnol ou allemand) et la couleur de fond (rouge, bleu, vert ou jaune). |
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5 tuiles sont visibles à côté du plateau et à son tour on se doit d’en choisir une et de la placer sur le plateau, soit sur un site libre, soit en remplacement d’un site existant à condition d’améliorer la valeur de celui-ci. Dans ce dernier cas, on peut replacer ailleurs le site éjecté. Mais le plus déroutant est qu’à la fin de partie, les points seront fonction des majorités, caractéristique par caractéristique, dans chacun des 8 réseaux (zones de liens)… |
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Cette photo pourrait laisser croire qu’on rigole… Ne vous y trompez pas, on passe plutôt son temps à se tenir la tête que les côtes. Il faut dire qu’avec cette obligation d’améliorer la valeur d’un site pour effectuer un remplacement (et on se doute que c’est très important de maîtriser ça pour espérer gagner), on se doit de se creuser les méninges à chaque tour. La valeur d’un site ? La somme des caractéristiques identiques reliées directement par un lien hypertexte… |
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La partie est terminée et cette photo permet de voir l’état des 8 réseaux finaux, où nous avons essayé, si l’on ne parvenait pas à prendre la majorité d’égaliser deux caractéristiques, car ainsi cela ne rapporte rien aux joueurs concernés. Très tendu, ce jeu est très difficile à maîtriser (et encore on n’a que très très peu joué avec la zone Offline, laquelle élimine le plus souvent les sites écartés dessus)… |
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Une fois que sont révélées les cartes de caractéristiques de chaque joueur, on constate que Vincent a essayé de valoriser les sites musicaux, en français sur fond bleu, Sylvain ceux qui traitent de palmier, en anglais sur fond vert, Philippe ceux qui parlent de livres, en allemand sur fond jaune, et que moi j’ai tenté de valoriser ceux qui traitent de disquettes, en espagnol sur fond rouge. Je crois avoir bien réussi à m’emparer de manière doublée (espagnol et disquette) du plus grand réseau proposé (taille 7) et que cela devrait me suffire pour gagner… |
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Bilan synthétique :On a aimé
– Le grand réalisme simulationniste du jeu
– Les possibilités de jeu à 2 coups (je joue une tuile faible ici, ce qui permet de remplacer la tuile reliée le tour suivant, et que je n’aurais pas pu virer sinon)
– Ls règle experte proposée qui semble générer un jeu encore plus richeOn a moins aimé
– Le hasard de la pioche des tuiles visibles
– L’obligation de recompter à chaque tour la valeur de chaque site du plateau
– Le côté austère du jeu : prend-t-on du plaisir à faire semblant de travailler, surtout avec un matériel aussi tristounet ?
– Le côté figé du jeu en raison de l’obligation d’améliorer la valeur d’un site pour pouvoir opérer un remplacement (l’égalisation de suffit pas) |
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Scores de la partie :Vincent (musique, français, bleu) : 15 (4+5+6)
Lucarty (palmier, anglais, vert) : 8 (5+3+0)
Philippe (livre, allemand, jaune) : 13 (10+0+3)
Ludo le gars (disquette, espagnol, rouge) : 20 (9+11+0)Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20 |
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Salut Ludo !
Super soirée, Seerauber est vraiment un jeu fourb’n fun !^^
Sinon bravo pour le site, d’une très grande qualité (ca fait presque guide d’achat, genre j’étais chaud pour me prendre Zombi mais ta critique m’a refroidi !)
Ton mémoire m’a interpelé aussi car j’ai bossé avec mes enfants au centre sur une animation similaire à savoir la conception d’un jeu de société, on pourrra en discuter à l’occaz.
A la prochaine !