[07/08/2013] Brügge x 2

Et voici, et voilà, devant vos yeux écarquillés, et néanmoins émerveillés, LE jeu de nos vacances à la Plagne, un jeu que j’ai bichonné pendant plusieurs jours, le temps de coller les 165 cartes étiquettes sur les cartes de jeu, toutes en allemand initialement. Merci aux traducteurs du web qui ont consacré tant de temps et de passion à nous fournir ces fichiers permettant de vraiment jouer à Brügge dans des conditions favorables. Pour les trouver, rendez-vous sur l’excellent site Ludigaume (ici), souvent réactifs pour proposer des traductions de qualité.
Ce jeu, Brügge, donc, ressortira de très nombreuses fois pendant ces quelques jours de vacances, et déjà pas moins de deux fois aujourd’hui !!!

BRÜGGE :


La boîte de Brügge est absolument magnifique et on s’attend à passer un très bon moment, car avec Stefan Feld aux manettes, comment pourrait-il en être autrement ?

Le plateau représente le coeur de la ville de Bruges, avec la piste de PV autour. Chaque joueur pourra aussi progresser selon deux axes : les canaux (à partir de la porte à sa couleur, représentée par son sceau) et l’hôtel de ville (avec une piste au centre de la place)…

En réalité, Brügge est essentiellement un jeu de cartes, d’où les fameuses 165 cartes différentes ! Le truc génial que l’auteur nous a concocté, c’est que chaque carte dispose de 6 effets (5 identiques à chaque carte) et que l’on en choisit un seul à son tour… Ici, par exemple, j’avais posé une maison rouge, puis, au tour suivant, j’ai posé un personnage (le Notaire) dans cette maison en payant le coût requis de 6 florins. L’effet de cette carte est permanent puisque le symbole infini est indiqué : à chaque fois que je progresse sur la piste de l’hôtel de ville, je paie 2 florins de moins…

Petite vue du plateau en fin de premier « vrai » tour de jeu, c’est-à-dire après que chacun a joué 4 tours (un de moins que le nombre de cartes en main). Nous avons tous progressé d’un niveau sur la piste de l’hôtel de ville et Julie en rouge a posé un canal, tout comme Maitena. Les dés, lancés en début de tour, indiquaient eux que pour monter d’un niveau à l’hôtel de ville, il fallait payer 1 florin (somme des valeurs 1 et 2 du tour). Ils indiquaient aussi que l’on devait prendre une calamité violette et une jaune (couleur des dés de valeur 5 ou 6). Au bout de 3 calamités de la même couleur, celle-ci s’applique…

Ce jeu est un diabolique jeu de combos. On passe son temps à se demander comment optimiser ses coups à partir de sa main de cartes, sachant qu’en début de tour, on choisit de refaire sa main à 5 cartes en ne connaissant que la couleur du dos des cartes piochées parmi deux pioches. C’est tout un art de prendre les bonnes couleurs et c’est tout un art, aussi, que de pester contre le manque de chance 😉

Une autre excellente idée, très novatrice celle-ci, de Stefan Feld, est de proposer trois marqueurs de majorité aux couleurs des joueurs. Au départ, tous sont côté gris. Puis, lorsqu’on est le seul à être le meilleur sur un critère, alors on retourne le marqueur correspondant face colorée (valeur de 4PV). Et on en peut jamais le perdre (au pire, quelqu’un qui nous double sur un critère retourne son marqueur aussi). Ici, par exemple, je viens de retourner celui de l’hôtel de ville parce que je suis le seul en tête sur la piste. Les autres marqueurs sont retournés quand on est celui qui a construit le plus de canaux et quand on a recruté le plus de personnages. Superbe trouvaille M. Feld…

La preuve que je suis le seul en tête sur la piste de l’hôtel de ville…

J’ai trois personnages dans mon domaine à ce moment du jeu…

Une vue générale faisant bien voir qu’il faut de la place et que le jeu est très dense…

J’ai fait le trou sur la piste de l’hôtel de ville et personne ne peut progresser dessus sur ce tour, puisqu’aucun dé n’est de valeur 1 ou 2. Au niveau calamités, même s’il y a deux dés de valeur 5 et un de valeur 6, nous ne les subissons que très très peu sur cette partie…

Certains personnages sont vraiment très puissants, comme par exemple ce Biologiste qui permet de payer 3 florins de moins pour poser un personnage. En revanche, il aura coûté quand même 12 florins pour être posé. En contre partie, il rapportera 4PV en fin de partie (c’est toujours le tiers du prix payé)…

Nous sommes dans le dernier tour, puisque nous venons de poser la pioche de substitution finale (lorsque l’une des deux normales est épuisée)…

La calamité jaune ruine tous les joueurs qui en ont trois devant eux, comme Julie (ici) et Tristan (photo de droite)…

Tristan perd aussi 3PV puisqu’il subit la calamité violette en plus. Ca couine…

Et ça combote, je fais ci il se passe ça je marque ci je termine en faisant ça. Et bla bla bla…

Au tour de Maitena de faire les bons choix lors de ses derniers tours…

Le Philosophe rapporte beaucoup d’argent, mais une seule fois (symbole de la flèche brisée)…

La zone de jeu de Julie, une fois la partie achevée…

Celle de Maitena…

Celle de Tristan…

Ma zone de jeu…

Et le plateau de jeu, avec une erreur sur la piste de score puisqu’on a comptabilisé les canaux au fur et à mesure alors qu’ils ne le sont qu’à la fin (corrigé dans le détail des scores ci-dessous)…
Bilan synthétique :On a aimé
– Les marqueurs de majorité,
– La diversité des cartes, qui ne sortent pas toutes dans une partie, avec des effets puissants et simples à comprendre,
– Le nombre de stratégies possibles, suggérées par les cartes en main,
– L’utilisation originale des dés, particulièrement ces 1 et 2 comptabilisés pour l’hôtel de ville et ces 5 et 6 pour les calamités.
On a moins aimé
– Le hasard, évident, que ce jeu contient, mais il faut le savoir et faire avec !
– Le temps à consacrer avant de pouvoir jouer au jeu en français : que font les éditeurs français ?
Scores de la partie :  

Piste Persos + Maisons Lauriers Maj. Canal + Progrès Total
Julie (rouge) 12 9+5 0 4 12+1 43
Maitena (bleu) 11 9+6 0 4 10+1 41
Tristan (jaune) 2 10+13 0 4 0+1 30
Ludo le gars (vert) 12 17+7 0 4 3+5 48

 

 

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20

Durée de la partie : 1 heure 45 minutes

 

 

 

 

———————————————————————————————————————————-

BRÜGGE :


Allez, hop, on a tellement aimé qu’on remet ça le soir même ! Et c’est parti…

Nous savons tous où nous allons et nous essaierons de nouvelles tactiques, particulièrement Tristan qui n’a joué que sur un axe l’après-midi et qui a pris une déculottée…

Et un premier personnage pour mon gone…

Je recrute la chanteuse, aux pouvoirs infinis, laquelle me permet si le dé bleu est de valeur 5 ou 6 de prendre un ouvrier bleu. D’ailleurs, à quoi servent ces ouvriers ? Le plus souvent à activer le pouvoir de personnages non permanents et qui ont un symbole d’ouvrier coloré sur la carte…

En fin de premier tour de jeu, je suis le seul à avoir avancé sur la piste de l’hôtel de ville (c’était cher : 4 florins quand même), du coup j’ai déjà retourné mon marqueur de majorité…

Record du monde du tarif pour l’hôtel de ville, avec un coût de 6 florins ! Sinon, à droite, on peut voir que Maitena empoche un bonus de 7PV (statue) car elle a terminé une section de canal…

Vue générale du plateau…

Mes personnages s’étoffent…

Tristan taquine sa maman qui empoche une calamité bleue. Cette partie sera beaucoup plus tendue au niveau des calamiéts d’ailleurs…

J’adore ce personnage (le Bandit de grands chemins) car il me rapporte 2 florins à chaque fois qu’un adversaire recrute un personnage. Certes, ces sous viennent de la banque, mais ça fait du bien et ça incite les autres joueurs à limiter leurs poses…

Et ça combote, comme toujours de plus en plus au fur et à mesure que la partie progresse…

La grande zone de personnages de Julie une fois la partie terminée…

Celle de Tristan, avec un redoutable Assassin, comme quoi il faut toujours avoir un personnage de valeur 0PV ou au pouvoir déjà réalisé (flèche brisée)…

Les éléments de Maitena, très denses aussi…

Et ma zone finale…

La configuration finale du plateau…
Bilan synthétique :On a aimé
– Le renouvellement des parties : celle-ci n’a rien eu à voir avec la précédente !
– Les enseignements que l’on acquiert progressivement sur ce jeu (exemple de l’Assassin évoqué plus haut).
On a moins aimé
– ?
Scores de la partie :  

Piste Persos + Maisons Lauriers Maj. Canal + Progrès Total
Julie (rouge) 8 21+9 0 8 0+3 49
Tristan (jaune) 7 14+7 4 4 9+0 45
Maitena (bleu) 12 14+7 2 4 10+1 50
Ludo le gars (vert) 12 17+7 0 8 6+2 52

 

 

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20

Durée de la partie : 2 heures

 

 

 

 

———————————————————————————————————————————-

9 commentaires à propos de “[07/08/2013] Brügge x 2”

    • Ce jeu est vraiment, mais alors vraiment, plaisant. Il ne faut pas y rechercher un jeu ultra-stratégique, car le hasard est là et bien là, mais c’est un condensé de bons petits moments ! On a envie d’y revenir, et là par exemple, ça me donne envie !!! Oui, les jeux de Feld, y’a bon…

  1. Effectivement, le jeu est très addictif: son intérêt, son bon renouvellement, sa durée raisonnable et sa complexité moyenne (surtout pour un Feld!) font qu’il sort facilement de sa ludothèque!

    Je me suis aussi « paluché à la mano » la francisation du jeu avec impression (merci aux passionnés pour les fichiers) et découpage des 165 cartes: par contre j’ai évité le collage en insérant la carte francisé avec la carte teutonne dans une pochette plastifiée à la bonne taille (56mmx87mm): ce fut long et fastidieux mais tellement plus agréable à jouer! Je suis également surpris de ne pas voir encore de VF (annoncé officieusement chez Filosofia ca et la sur le web ludique), une version anglaise semble arrivée chez Z-Man (avec un prix d’ailleurs indécent!)…

    Comme bien décrit, il faut savoir que la part aléatoire du au tirage des cartes est importante, pouvant booster sa partie (décuplant le plaisir ludique) ou bien au contraire faire stagner sa progression (le jeu devenant alors plus frustrant): perso, ce détail ne me dérange pas (surtout en le sachant à l’avance) mais je comprendrai que cela gêne les plus récalcitrants à l’aléatoire. Je propose 2 variantes possibles pour moins subir le hasard de la pioche:
    1/ soit piocher jusqu’ à 6 cartes (au lieu de 5) en prenant donc une carte supplémentaire de la pioche de réserve (permet de garder la durée du jeu inchangée) puis défausser immédiatement une carte de sa main sans faire d’action associé (et en conservant les 4 actions du round à venir)
    2/ soit avoir la possibilité de défausser toutes ou une partie de ses cartes (serait autorisé une seule fois par round) et en retirer en remplacement de la pioche de la réserve (moins 1 carte), mais en comptant cette phase comme une action parmi les 4 du round (à venir ou en cours selon le moment de ce choix), d’où le – 1 carte.
    A tester!

  2. Le problème de ces variantes est que cela accélère le jeu, puisqu’on épuise les pioches. Je trouve le jeu très bien en l’état. Un bon opus, qui me fait un peu penser à Macao (on a les cartes avant de connaître les résultats des dés), mais où les dés ont relativement peu d’influence, et l’ordre du tour moins primordial (il tourne à chaque tour !). Celui-ci et Rialto, des jeux plus « légers », pour confirmer que Feld est vraiment un grand auteur.

    • C’est pas faux pour l’accélération du jeu, sauf si les cartes défaussées forment une troisième pioche qui remplacera la première épuisée (par exemple). Mais je te rejoins sur le fait que ce jeu n’a pas forcément besoin d’une variante et qu’il est très bien en l’état !

  3. De rien, ludo! toujours un plaisir te lire tes compte-rendus détaillés, bonne continuation avec ton site nouvelle mouture!
    Ma préférence irait effectivement pour la 1ere proposition de variante, la valeur ajoutée de la 2ème semble moins efficace puisqu’on retire plein de nouvelles cartes mais à l’aveugle … au lieu d’optimiser les effets de nos cartes en main!
    Après, je suis d’accord avec deepdelver: le jeu est excellent en l’état, ces propositions de variante étant plus destinées aux joueurs qui n’aimeraient pas le jeu par son coté trop aléatoire (et il y’ en a au vu de certains commentaires et critiques négatives du jeu sur la toile ludique!!)

    Pour répondre précisément à deepdelver: les variantes proposées n’accélèrent pas le jeu puisque les cartes piochées en sus proviennent du tas de réserve et non des 2 tas courants, cela pourrait même au contraire ralentir le jeu pour une autre raison: un choix de plus à faire (quelle carte défaussée ?) , donc plus de réflexion pour chaque joueur à chaque tour et donc un jeu au total de durée plus longue!
    .

  4. Nous possédons le jeu « Brügge » en allemand, ce qui fait que nous n’y jouons, hélas pas, …. nous recherchons comment trouver les cartes en français !!!!!
    Si vous avez un renseignement intéressant ….. nous sommes preneurs !
    Je vous remercie par avance de votre prochaine réponse
    Cordialement
    La trésorière Nicole Rondepierre au nom de toute notre équipe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


9 − deux =