Participants
– Jérôme, tout excité à l’idée de tester ce jeu de réseau au look accrocheur,
– Sylvain, le cérébral du groupe des Ludophiles 😉
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
En voilà un beau jeu ! Plein de couleurs et de bâtonnets de bois, avec un côté kitsch assez délicieux et une mécanique originale : programmation d’actions (avec une gestion de son capital de 20) et résolution ultérieure. Jérôme l’avait repéré dès mon retour d’Essen et il lui tardait de l’essayer. Alors, lorsque je propose ce jeu ce soir, puisque j’en ai lu la règle anglaise auparavant, il saute sur l’occasion de le passer à la moulinette du test.
Le troisième larron de la table sera Sylvain, un gars qui aime bien les jeux qui font travailler la tête. Voilà qui devrait convenir.
Chacun prend un pack de composants de jeu, en fonction du nombre de tronçons colorés : Jérôme les noirs, Sylvain les bleus et Ludo le gars les verts. Une remarque immédiate : on s’inquiète du choix des coloris, puisque les éléments noirs risquent de se confondre avec le tracé initial des rues (noir sur noir). Une explication des règles en une petite demi-heure (il m’a quand même fallu reprendre le fascicule en linéaire) et nous pouvons entamer la partie avec votre serviteur en premier joueur.
Décompte final
Sylvain remporte cette partie avec un total de 4 points
(atteinte de la case 4 en premier), devant Jérôme avec 4 points
et Ludo le gars avec 3 points.
Débriefing
Bus est un jeu qui nous aura séduit tous les 3 et dont nous avons pas
mal débattu après la partie. C’est clairement un jeu à
débriefing.
Ainsi, il est ressorti de nos discussions que le jeu est très prenant
et passionnant. En effet, le système de planification des actions tourne
très bien mais il faut veiller à ne pas gaspiller trop tôt
ses précieux cubes. A ce sujet, j’en ai utilisé beaucoup trop
en début de partie, mais j’ai rectifié le tir par la suite, alors
que Jérôme a poursuivi son rythme soutenu et que Sylvain, c’est
bien le seul, s’est montré beaucoup plus économe. Cette gestion
des cubes d’action est cruciale pour la durée de la partie, encore plus
peut-être que le nombre maximal de bus (on était très vite
à 3). Sur le Boardgamegeek, après coup, j’ai vu qu’il était
conseillé de ne pas jouer plus de 3 actions par joueur par tour et je
me suis rendu compte, à ce moment-là, de nos délires de
première partie : Jérôme en a régulièrement
joué 5 à la fois !!!
Autre enseignement de cette partie : il est bien difficile de jouer le blocage
de l’horloge avec pertinence. Si j’ai choisi cette action lors du dernier tour,
c’était plus pour embêter le monde que pour vraiment faire du profit.
Déjà que nous n’avons pas marqué beaucoup de points durant
la partie (passagers souvent satisfaits avant même de bouger), cette action
vise à en faire marquer encore moins ! J’ai acheminé, ainsi, un
seul passager, ce qui m’a fait marquer un misérable point, aussitôt
perdu en raison de la pénalité de 1 point liée à
la réalisation de cette action. L’intérêt aurait pu
voir le jour en cas d’égalité entre les joueurs, puisque le nombre
de pierres obtenues favorise celui qui en a devant lui (à un point près
sur la piste de score, je gagnais donc).
Pourquoi Sylvain a-t-il gagné cette partie ? Certainement pas grâce
à son positionnement près des gares (il n’a été
relié à l’une d’elle qu’en toute fin de partie), mais plutôt
en raison de bénéfices liés à l’acheminement des
passagers présents au centre du plateau. Il n’en a pas fait beaucoup,
mais il les a fait avant nous. Je pense que si le jeu s’était prolongé,
Jérôme aurait gagné, tant son réseau était
mieux orchestré.
En fin de discussion, nous en sommes arrivés à une conclusion
qui vaut ce qu’elle vaut : est-ce qu’une tactique payante ne serait pas de relier
les 2 gares avec un même réseau ? En effet, j’ai eu tellement l’impression
de ne pas pouvoir attirer les passagers du nord vers mon réseau que je
me demande encore si je n’aurais pas dû tenter ce type d’extension vers
le nord. D’ailleurs, aussi bien Jérôme que Sylvain commençaient
à s’approcher de la gare du bas; vraisemblablement dans la même
optique (et malgré de nombreux passagers disponibles en haut).
En clair, Bus est un jeu qui nous a bien plu et qui requiert plusieurs parties
pour en mesurer pleinement l’intérêt. Nous sommes convaincus que
le jeu est riche et que de nombreuses erreurs commises aujourd’hui ne se reproduiront
pas la prochaine fois (direction du réseau, construction de certains
bâtiments, nombre d’actions par tour, oubli de convoiement, …).
Donc, à bientôt…