Le Tapis Volant fait partie de ces jeux qui sont sortis souvent avant que mon site ne soit créé en 2002. Et comme il n’est pas ressorti depuis, et bien il n’y avait aucun
compte-rendu sur mon site. C’est chose réparée ce soir et on a passé un bon p’tit moment, sur un jeu entre Ave César et Rivière d’enfer… |
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Ce qui est bien dans ce jeu, c’est la possibilité de créer un parcours à chaque partie. Ainsi, pour cette partie de RE-découverte, je suggère que Tristan et Maitena placent chacun
4 objets de décor, avec 5 au sol et 3 nuages. Voilà donc ce qu’ils nous proposent, après aménagement du nuage vers la zone d’arrivée… |
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Après un tour de jeu, voici les positions de chacun. A noter que je me retrouve sur le tapis blanc de Tristan, le contraignant à passer son prochain tour, tout simplement parce que
je n’avais pas autre chose à faire avec mes 3 cartes en main… |
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Le look des illustrations est tout simplement exceptionnel. En tout cas, moi, je l’adore cet éléphant d’Asie qui nous est proposé… |
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Explication du mécanisme de déplacement : je viens de jouer la carte qui me permet soit de monter de 3 cases, soit de descendre de 3 cases. Attention, si je monte, comme je vais
être dans le vent fort (bleu foncé), je vais être poussé de 2 cases vers l’avant… |
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J’ai opté pour ma montée de 3 cases, puis j’ai subi la poussée du vent et je me retrouve donc relativement bien avancé au-dessus du gros nuage, prêt à continuer ma route en
continuant, tant que faire ce peut, à me laisser porter par le vent… |
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Julie semble tiquer, mais ce n’est qu’une impression car elle se montre plutôt habile dans le déplacement aérien de son tapis… |
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Maitena, après pas mal de ralages, commence à mieux se débrouiller sur le plateau. A noter que Julie vient de se mettre dans une position dangereuse : juste pile deux cases devant
moi, ce qui veut dire que si je me laisse porter par le vent sans jouer de carte, boum, soit je la blqoue, soit je la fais choir… |
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Bien entendu, je ne joue pas de carte et je la fais choir. Je ne vais pas me priver de la faire tomber entre les bâtiments les plus hauts que propose le jeu. Cela ne devrait pas
être si facile que ça de ressortir… |
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Tristan s’en sort assez bien avec ses cartes, même si le système de déplacement (horizontal – vertical, sans zigzag) n’est pas si élémentaire que ça pour lui, surtout quand il doit
prendre en compte l’effet du vent et les obstacles, nombreux… |
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C’est Maitena qui, finalement, revient sur moi lors des ultimes tours de cette partie, mais je possède une ou deux tours d’avance, non comblables… |
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Hop ! A l’aide d’une carte me permettant de descendre de 2 cases verticalement adjointe d’une tuile de +1 (on en a 5 au départ), je clos cette rapide partie, bien sympathique et
tout à fait prémonitoire pour nos futures parties de jeux familiales… |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– La beauté des illustrations et le côté très sympa du matériel modulaire,
– Le système de déplacement, assez vicieux avec les obstacles et la force du vent : on peut bien réfléchir si on veut,
– La prise en compte du hasard et ses possibilités de nivelage : tuiles + ou – 1, possibilité de ne pas jouer de carte,
– La rapidité de la partie, invitant à la revanche.
On a moins aimé
– Le hasrad dans la pioche des cartes : si vous ne picohez que des cartes pour reculer, comment allez-vous faire ? Peut-être qu’il faudrait autoriser une carte visible pour la
pioche. |
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Scores de la partie :
Julie (rouge) : 4ème (résidu : 3 tuiles)
Maitena (bleu) : 2ème (résidu : 2 tuiles)
Tristan (blanc) : 3ème (résidu : 0 tuile)
Ludo le gars (vert) : 1er (résidu : 1 tuile)
Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20
Durée de la partie : 30 minutes
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« si vous ne picohez que des cartes pour reculer, comment allez-vous faire ? »
Il y a deux solutions : se laisser porter par le vent sans jouer de cartes (c’est le moyen d’écarter une carte pour en piocher une autre) ; utiliser une des cinq petites cartes de direction distribuées au début du jeu, qui permettent de corriger un peu le hasard.
Pour notre part (par « nous », j’entends mon fils et moi), nous trouvons d’ailleurs ces petites cartes trop puissantes, et limitons leur nombre à 3. À mon avis on devrait même pouvoir s’en passer.
il peut être intéressant aussi de jouer cartes sur table.
Le jeu devient alors très tactique.
J’adore moi aussi les illustrations de Tilman Michalski. L’un des éléments du décor (le tigre derrière le palmier) pourrait être du douanier Rousseau. Tilman Michalskiest aussi l’illustrateur du non moins superbe et excellent Elefantenparade.
Roland Siegers n’aime pas le hasard, aussi s’ingénie-t-il à inventer des jeux où il intervient le moins possible, et curieusement ces jeux, en dépit de leur simplicité, engendrent un chaos fabuleux. La plus maîtrisable de ses créations reste peut-être Das glorreiche Manover. Même Mississippi se révèle terriblement imprévisible, même à un petit nombre de joueurs.
Quant à Pyramidis, il me semble qu’il s’agit plutôt d’un jeu de la famille de l’Awele, que d’une énième variation sur les Petits Chevaux.