[08/08/2008] El Caballero

Oulhalha, que cette partie de El Caballero fut éprouvante ! Incroyable à un tel niveau… Fatigué comme jamais, et sur un jeu de ce calibre, et bien j’en ai bavé et la partie a duré, duré, duré… Je me suis même brûlé la main sur la lampe à gaz du camping, c’est dire…
Faire le compte-rendu, ci-dessous, n’est pas non plus une mince affaire. Vivement le suivant !

EL CABALLERO :


El Caballero est un jeu de Sieur Kramer, suite à son prestigieux et irremplaçable El Grande. D’ailleurs, pour les connaisseurs de ce Spiel des Jahres 1996, on y retrouve le look
(graphisme, polices de caractères), certains éléments de matériel (cartes de pouvoir) et certains mécanismes (ordre du tour). Après, le jeu en lui-même est fondamentalement
différent puisque dans son grand frère on a affaire à un jeu de majorité alors que là on a plutôt affaire à un jeu de tuiles et d’exploration…

Début de partie avec le positionnement d’une première tuile de terrain au centre de la table, l’étalement de 5 tuiles de terrain disponibles pour le tour en cour (action
obligatoire pour chaque joueur) et première carte de pouvoir jouée par chacun (valeur de 1 à 13, avec de 7 à 0 caballeros représentés dessus) afin de spécifier le premier ordre du
tour (valeurs décroissantes) et, également, indiquer combien de caballeros le joueur pourra récupérer dans sa cour…

Je viens de placer deux cartes vertes de caballeros, l’une indiquant un 2 contre une terre émergée et l’autre étant positionnée en attente qu’une terre vienne s’y coller, avec un
château (pour sauver mes caballeros en cas de destruction de la carte) et un bateau (qui me rapportera 1 par secteur de mer et par poisson). Julie, en jaune, vient de placer une
carte avec 4 caballeros contre la terre ferme, ainsi qu’un château, mais cela ne lui garantira pas de conserver sa tuile (voir la photo suivante où Sylvain l’en a expulsée)…

Fin du premier tour de jeu et on peut noter que mon ouverture « au château » aura fait des émules, puisque Thibault, en bleu, et Sylvain, en rouge, m’ont suivi sur cette action ! A
l’heure actuelle, il y a 3 terres émergées et 5 mers en cours de construction. Je ne peux m’empêcher de trouver déjà d’étranges similitudes avec le fameux Carcassonne… Et si je
vous dis qu’El Caballero est sorti 2 ans avant : vous voyez peut-être comme moi d’où pourrait venir l’origine du Spiel des Jahres 2001…

Fin du deuxième tour de jeu, avec cette fois un joueur qui aura placé 2 tuiles de secteurs (en jouant la carte de pouvoir n°9)…

La partie, débutée plaisamment, commence à durer et les tours à s’éterniser. La fatigue nous gagne (surtout Thibault et moi) et nous commençons à nous désintéresser du jeu (peu
accrocheur, mais ce sera à prouver sur une autre partie à essayer)…

Julie ajoute une nouvelle tuile de secteur alors que la lecture du jeu devient de plus en plus difficile (bateaux, châteaux, valeur active des caballeros, …). A noter que la
technique d’expulsion des tuiles adverses commence à mieux se prévoir et la protection des siennes à mieux s’anticiper : si une tuile « touche » deux secteurs de terre, elle est
expulsée !

Photo générale alors que la carte s’étend, s’étend, s’étend… On peut remarquer que Sylvain maîtrise la technique de protection de ses tuiles, car en se plaçant en escalier il
interdit  le positionnement d’une nouvelle tuile de terre bordant les siennes (une tuile de secteur ne peut être ajoutée que si elle touche au moins une tuile de secteur déjà
posée)…

Nous approchons de la fin du 4ème tour, celui occasionnant le premier décompte de la partie (le second et dernier ayant lieu en fin de tour 7). A noter que cela fait déjà 1 heure 30
minutes que nous jouons et que la partie est bien partie pour devenir une légende de durée excessive…

Fin de 4ème tour et décompte : Sylvain et Julie se détachent avec 26 points pour l’un et 25 pour l’autre, tandis que Thibault et moi sommes à la rue avec 12 et 15 points. On n’a pas
fini de souffrir avec ce jeu ultra-cérébral où il est bien difficile de réfléchir pendant le tour des autres tant les changements sont importants sur la carte…

Et une nouvelle mimique de Sylvain, une de plus sur mon site, juste avant que nous rentrions dans la tente pour terminer cette partie rocambolesque…

Une fois au chaud, ou presque ;-), je commence à mieux percevoir ce qu’il me faudrait faire pour revenir discrètement dans le jeu : aller chercher les petits secteurs de terre, ceux
qui ont tendance à être délaissés par Sylvain et Julie et tenter, ainsi, de glaner des points un peu partout sans trop me battre…

Bientôt la table ne suffira plus pour retenir l’expansion effreinée de la carte ! Très réussie cette évolution modulaire du plateau, très agréable à pratiquer, même si elle interdit
une « vraie » planification à long terme…

Vue générale de la situation alors que 23 tuiles de secteurs ont été placées et qu’il reste deux tours pleins à jouer…

Situation en fin de 6ème et avant-dernier tour : plus qu’un et la partie s’achèvera ! Je ne suis pas le seul à attendre impatiemment ce moment où l’on pourra ranger ce jeu qui ne
m’aura pas emballé des masses…

Le dernier tour est en cours de déroulement et si la victoire se jouera entre Sylvain et Julie, je pourrai au moins avoir la satisfaction d’avoir surpris mon monde en revenant
presque dans le coup sur la fin…

La situation évolue et, à la vue de cette photo, je me dis quand même que mes positions sont loin d’être sécurisée (exemple : le « trou » entre une de mes tuiles vertes et la jaune de
Julie, en haut de la photo). Mais bon, mes gains de points étant petits à chaque fois, qui gaspillerait sa tuile de secteur à placer pour la mettre dans ces endroits ? Du coup, ma
stratégie des derniers tours ne paraît pas si idiote que cela…

Julie tente de damer le pion à Sylvain, mieux placé qu’elle objectivement, particulièrement en raison de son fameux escalier rouge. Elle trouve de bons coups à faire, mais ceux-ci
auront du mal à suffire pour le doubler…

Avec ses 32 tuiles de secteur effectivement placées sur la table, la configuration finale de cette partie est assez réussie esthétiquement. Le pendant de cette apparence sympa est l’extrême difficulté pour en lire les scores de chacun. On s’y emploiera pendant de longues minutes et s’il n’y aura pas trop de surprise sur le nom du gagnant, mon retour aux scores en surprendra plus d’un…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le système d’ordre du tour, identique à celui d’El Grande, et qui génère une bonne tension (interdiction de jouer la même carte qu’un autre et plus la carte est élevée moins on
a de caballeros
– La modularité du plateau, à la Carcassonne, mais sûrement en trop compliqué pour ce que c’est au final.

On a moins aimé
– Le côté peu excitant du jeu, trop abstrait et difficile à lire : tout ça pour ça,
– La durée de jeu trop longue et l’impossibilité de vraiment réfléchir pendant le tour des autres (parfois, 6 tours sont joués avant que le vôtre revienne…),
– Le système d’expulsion des cartes caballeros paraît très artificiel,
– Le packaging du jeu, inadapté à son contenu : une boîte immense pour contenir au final qu’un paquet de 52 cartes, quelques tuiles et autres marqueurs en carton.

Scores de la partie :

  Décompte 1 – Terres
Décompte 1 – Mers Décompte 2 – Terres Décompte 2 – Mers Total 
Julie (jaune) 15 10 19 19 63
Lucarty  (rouge) 20 6 32 12 70
Thibault (bleu) 8 4 8 8 28
Ludo le gars (vert) 12 3 38 3 56

Note du jeu (sur cette partie) : 12 / 20

 

Durée de la partie : 3 heures et 30 minutes

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2 commentaires à propos de “[08/08/2008] El Caballero”

  1. Eh bien mon cher Ludo, il ne faut pas dire du mal ainsi de Monseigneur Kramer que j’aime et que j’adule! 😉
    Je ne connais pas ce jeu-là, mais manifestement ce n’est pas son meilleur…
    Et Cry Havoc alors, t’y es-tu mis enfin??
    Amitiés
    Oscar

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