[10/10/2021] Rolling Realms

Il est des jeux qu’on ne voit pas arriver… Rolling Realms est de ceux-ci, un jeu en approche chez Matagot et qui est sorti tout droit de la tête ultra-créative de Jamey Stegmaier, l’auteur et éditeur bien connu de jeux comme Tapestry, Charterstone ou encore Scythe !
Avec cette nouveauté toute fraîche, il signe un jeu d’une sacrée originalité, un méta-game comme on n’en voit que très rarement (The Boardgamegeek Game, Essen the Game, …). En effet, il s’est amusé à utiliser ses autres créations comme point de départ de 11 mini-jeux assemblés au sein d’un jeu qui de Roll & Write qui en utilisera 9 par partie !
Assez géniallissime !!!
A noter que ce jeu, créé pendant la pandémie, visait surtout à occuper tout un chacun et de jouer à distance avec ses amis. Quelle superbe chance de l’avoir en vrai, dans ses mains, à présent…
Un jeu qui ne devrait pas prendre la poussière par chez nous…

ROLLING REALMS

La très jolie boîte de Rolling Realms trône fièrement devant les trois autres jeux Stonemaier Games que je possède et qui sont présents dans ce méta-jeu…
Petite mise en contexte…
Une partie se joue en 3 manches de tours chacune. A chaque manche, on pioche 3 cartes de royaumes parmi les 11 proposées dans la boîte (les mêmes pour tous les joueurs). Ci-dessus, nous avons obtenu les cartes Wingspan, Tapestry et Euphoria. Chacun de nous deux les a étalées face visible devant lui et deux dés sont lancés pour le premier tour (que de magnifiques dés !!!). On devra en utiliser un pour un royaume et l’autre pour un autre royaume, sachant qu’il y a moyen de bien comboter et de contourner cette règle…
Comme nos choix se font en simultané, il est plutôt pas mal de placer la boîte entre nous deux, histoire de ne pas influencer son adversaire (« on ne copie pas ! » comme dirait Fabrice)…
Les choix de Leila au premier tour : elle a utilisé le 4 pour noircir des cases de son royaume Tapestry, selon la forme de la pièce du dé 4. Comme elle a terminé un « grand » carré de sa carte, elle a empoché une pièce (dessin recouvert).
Avec le dé de valeur 3, elle l’a inscrit dans son royaume Wingspan pour récolter une citrouille et se rapprocher du gain espéré d’une étoile (voire de deux si les trois valeur inscrites en-dessous du 7 totalisent 7).
Vous suivez ? Oui, c’est assez technique mais tellement jouissif et frais !
De mon côté, au premier tour, j’ai choisi d’utiliser le dé de valeur 3 sur Tapestry et empocher une pièce. Quant au dé de valeur 4, je l’ai utilisé à Euphoria pour griser directement une étoile puisque le total de gauche est compris entre 4 et 10.
Vous aurez deviné que le but est de griser un maximum d’étoiles en 9 tours…
Nous y sommes, en fin de manche !
Leila totalise 10 étoiles + 8 ressources non dépensées, ce qui la fait marquer 10,8 PV.
De mon côté, j’empoche 12,4 PV.
On va effacer tout ça et repartir de zéro avec 3 nouveaux royaumes pour la seconde manche.
On se régale… surtout que les mécaniques utilisées font penser à la mécanique principale du jeu originel et, franchement, c’est très très plaisant et donne envie de jouer au jeu initial pour le coup !!!
Pour cette deuxième manche, les 3 royaumes sont Charterstone, Scythe et Between two Cities, avec leurs spécificités. J’ai choisi de noter le 3 sur Charterstone pour remporter un cœur et noter la valeur de l’autre dé (donc 1) sur la caisse en-dessous. J’ai coché le 1 sur Scythe, ce qui m’a fait gagner une pièce, puis j’ai eu l’opportunité de dépenser 1 cœur (celui gagné à Charterstone) pour obtenir ma première étoile sur Scythe.
Le jeu n’est pas très compliqué mais il faut rester concentré et, comme c’est notre première partie, nous avons un peu peur de commettre des erreurs… D’ailleurs, à ce sujet, nous avons rendu le jeu plus complexe sur Charterstone en interdisant d’utiliser un dé créé (en dépensant des pièces) car on ne savait pas quel aurait été le dé restant à noter sur la caisse. En fait, après vérification sur BGG, on peut et on choisit l’une des deux valeurs réelles.
Fin de deuxième manche pour Leila avec ce bilan ci-dessus en progression par rapport à la première manche…
Et mon bilan également en hausse. A noter que le royaume Between two Cities est savoureux et tout à fait dans l’esprit du jeu originel : on marque autant d’étoiles qu’il y en a le moins dans les deux autres royaumes, à condition d’avoir au moins autant de nombres écrits dans le quadrillage du royaume !
Et nous voici embarqués dans la troisième et dernière manche de ce jeu qui nous rend heureux, tout simplement…
Viticulture, Pendulum et Between two Castles sont au programme avec un 3 que j’ai écrit en bas d’un château et un 4 que je dépense à Pendulum pour entourer l’une des récompenses (une étoile) mais que je ne gagne pas tout de suite : cela arrivera quand je terminerai un sablier. Donc, l’idée est d’entourer plusieurs récompenses avant de terminer les sabliers…
Pour Viticulture, il s’agit de remplir des verres de vin pour scorer des PV, quelle surprise ! 😉
Leila lance les dés avec une certaine brutalité… 😉 L’un des deux choit à mes pieds !
Parfois, elle opère même des figures de style avec ses jets de dés ! Incroyable quand même…
Les royaumes de Leila en fin de troisième manche, avec un score final qui est obtenu en additionnant les trois totaux des manches écoulées. Aucune idée de ce qua ça vaut 35.7 PV ! En tout cas, Leila en est contente parce qu’elle a progressé à chaque manche…
Et mes royaumes en fin de partie, avec un Between two Castles absolument pourri car je m’étais trompé dans l’ordre imposé des valeurs : de bas en haut les valeurs doivent décroître et j’étais parti à l’inverse dans le château de gauche ! Ouf, heureusement qu’on ne peut pas tout faite, ça m’aurait fait mal…
Bilan de 39 PV pour moi, score de référence pour le moment…

Durée de la partie : 1 heure 30 minutes – Note de cette partie : 17 / 20

Scores de cette partie :

Manche 1 Manche 2 Manche 3 Total
Leila 10.8 12.3 12.6 35.7
Ludo le gars 12.4 13.6 13 39

Bilan synthétique :

On a beaucoup aimé
– Le côté méta-game absolument jouissif, surtout que l’auteur a réussi à réintégrer la mécanique principal et le feeling de ses jeux originels,
– La variété des mini-jeux, donnant clairement envie d’y revenir pour optimiser différemment,
– Le look des illustrations, super raccord avec les jeux initiaux, avec de savoureux clins d’œil,
– La qualité du matériel absolument saisissante : deux énormes dés bien lourds, des feutres effaçables qui s’effacent vraiment, des micro-lingettes pour essayer les cartes, …
– La grosse envie d’y rejouer au plus vite, histoire de mesurer ce que valent nos scores…
– Le mystère qui plane sur le golf en 18 trous proposé dans la boîte en version solo ! Je n’ai pas encore regardé mais ça sent bon…

On a moins aimé
– La durée excessive de la partie de ce jour, mais c’est clairement en raison de notre méconnaissance des règles et des spécificités des royaumes.

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2 commentaires à propos de “[10/10/2021] Rolling Realms”

  1. J’avais joué aux différentes versions au fur et à mesure de leurs évolutions pendant le confinement.

    Même si je trouve les idées assez novatrices, je trouve le jeu un peu trop complexe pour un Roll & Write et je n’ai pas les joueurs pour le sortir.

    Dans son genre je lui préférerais Troyes Dice ou plus familial Trek 12 Amazonie (maintenant que le coffre aux trésors est enfin ouvert !!!)

  2. Bonjour,

    Je ne vais pas me prononcer sur la mécanique du jeu, car je n’y ai pas joué, et le jeu peut etre tres bon au niveau du gameplay.

    Par contre, je trouve ce jeu laid, ça manque d’illustrations pour me donner envie de jouer, je préfère jouer à « paper dungeons » ou « cartographer » qui sont des roll & write plus immersif pour mon groupe de joueurs.

    Même si je ne partage pas toujours vos opinions sur un jeu, je trouve vos articles toujours tres bien réalisés ,bien argumentés et indépendant.

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