[10/01/2009] Via Romana, Hurry’Cup !, Pfeffersäcke

Pour la seconde année consécutive, notre association, Les Ludophiles, est partenaire du Festival des Jeux en Beaujolais, organisé à l’initiative du Lions Club de Villefranche au profit de l’association Docteur Clown (visant à égayer la vie des enfants à l’hôpital). En somme, c’est du jeu sur un week-end, pour le plaisir, pour faire découvrir et pour la bonne cause ! Et cette année, on a eu la chance d’avoir Bruno Cathala sur notre stand, qui
nous a fait l’amitié de nous accompagner sur la journée du dimanche (lien à venir).
Sur la journée du samedi, ormis les parties lancées pour le grand public, j’ai pu jouer aux jeux suivants et je vous en relate les parties :
Via Romana : un jeu de chez Goldsieber, sorti pour Essen 2008, et qui avait assez bonne presse. La partie fut très plaisante, meilleure qu’un Thurn & Taxis et pas loin d’un Kardinal & König.
Hurry’Cup ! : sorti de l’imagination fertile d’un grenoblois plein prolifique, ce jeu de rallye ne nous aura pas transcendé, même s’il a relativement bien plu à tous les visiteurs du
salon à qui je l’ai présenté.
Pfeffersäcke : attention, là, immense moment ! En effet, il faut savoir que ce jeu est celui qui fut le premier chroniqué sur mon site et qu’il n’a jamais été rejoué de par chez moi
alors que j’avais adoré son mécanisme (voir ce premier compte-rendu, sans photo s’il vous plaît). Cette fois, c’est chose réparée, c’est enfin arrivé ce fameux jour où le marchand médiéval retrouve les faveurs de notre table ! J’en suis ravi…
Allez, hop, direction les comptes-rendus…

VIA ROMANA
:

 


Ca, le jeu pourra être bon tant qu’il veut, la boîte restera désespérément affreuse, avec ses romains au look de bande-dessinée bien peu en rapport avec le thème et les mécanismes
du jeu. Franchement, je trouve que, là, ça craint…

Dans ce jeu où il faut tenter de placer des châteaux forts aux carrefours les mieux desservis par les voies romaines, tout en collectant des marqueurs indiquant qu’on a plutôt
bien participé à la construction des voies, on pioche au départ un objectif secret de 4 marqueurs à glaner pour marquer 5PV. Ici, le mien…

Voici le plateau de jeu une fois que chacun a placé un de ses 4 châteaux dans une ville de départ. On paerçoit que le plateau est divisé en 5 provinces colorées (violette, blanche,
verte, bleue et orange), chacune d’elles comportant 4 villes, chacune d’elles marquée d’un symbole différent…

Le premier vrai tour de jeu vient de s’achever, lors duquel chacun a joué jusqu’à 3 cartes (dans la pratique, 3 effectivement). Par exemple, j’ai joué une carte bleue de Monument
romain, contre la ville où figure le château de Vincent (bleu) et j’ai donc placé 2 bornes vertes, puis 2 cartes oranges (mais pas le Monument romain) pour placer 2 bornes
contre la ville où se trouve mon château (vert)…

Un peu plus tard, je viens d’ajouter 2 bornes au départ du château de Sylvain (rouge) : la première sur la route, la seconde sur la cité blanche du Cheval. La route s’achève ainsi
et on la décompte : Sylvain, majoritaire, prend un marqueur sur l’une des 2 villes reliées, moi je prends 2 cartes depuis la pioche visible (et surtout j’ai une borne dans une ville
qui me servira pour 2 autres décomptes)…

Marc prend ses 2 cartes cachées de fin de tour, sous les yeux d’un Vincent très volubile. A noter une certaine analysis paralysis de la part de Marc, ce soir, lequel fera durer la
partie, mais durer, durer, durer…

Autre route achevée, à mon avantage cette fois, puisque je possède 3 éléments sur celle-ci, contre 2 à Marc (jaune) et 2 à Sylvain (rouge). A moi le marqueur bleu de valeur 3 (déjà
pris sur la photo), car je ne veux pas déprécier la valeur de mon château sur la ville orange (pour l’instant à 4)…

Une fois la route décomptée, on place un panneau fléché Roma (pour indiquer que toutes les routes y mènent ?). En arrière-plan, on peut voir qu’une nouvelle route vient d’être
achevée par votre serviteur, mais suite à une inexcusable erreur de règle, non remarquée par les autres joueurs ceci dit, car je n’aurais pas dû placer ma borne sur la ville aux
Lauriers (celle-ci n’ayant pas encore été atteinte au moment où je l’ai posée)…

Le jeu nous plaît beaucoup, avec sa dose d’opportunisme pour aller clore les routes et en prendre la majorité, son côté course pas déplaisant du tout et son interaction forte …

Mon joli coup de la partie, je crois, en tout cas celui qui me donne une garantie de pas moins 2 marqueurs colorés dans les tours à venir…

Avec mes deux cartes bleues Cheval, je place 4 bornes en enfilade sur la voie menant à la ville verte, puis avec ma carte blanche Cheval j’en rajoute 2 au départ de la ville
blanche. Du coup, sur les 2 voies en construction, j’ai acquis la certitude d’en prendre un marqueur sur chaque…

Il y a une vingtaine de panneaux fléchés qu’il faudra placer (=20 voies décomptées) pour clore le jeu. On est donc à peu près en milieu de partie et mon seul vrai problème est mon
manque de châteaux-forts en jeu (1 seul, contre 3 à rouge et bleu et 2 à jaune)…

En revanche, le point positif de mon jeu est mon excellente moisson de marqueurs colorés : déjà 3 oranges et 1 bleu en poche, pas loin de mon objectif de 5. Dire que, peut-être, je
vais réussir à composer deux séries pleines…

Vincent cogite, ça il sait bien faire 😉 En tout cas, c’est vraiment un régal cette petite partie de fin d’après-midi…

La partie vient de s’achever et je couine un peu de n’avoir pu rajouter qu’un seul château. Bon, il me semble que je ne crains pas grand-chose, mais quand même, pour la beauté du
jeu, j’aurais bien aimé en placer un de plus ou…

…collecter un marqueur orange de plus ! Et oui, si je l’avais fait, j’aurais totalisé pas moins de deux séries pleines, ce qui, suite à notre accord de début de partie, m’aurait
octroyé un double gains de 5PV…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’opportunisme nécessaire dans ce jeu et la méfiance que l’on doit donc avoir des autres,
– Son cocktail réussi entre Thurn & Taxis, Kardinal & König et Portobello Market
,
– La pureté de la règle de jeu, logique et simple, pour un plaisir maximal.

On a moins aimé
– Le look ideux de la boîte, qui fait clairement pas envie du tout,
– Le hasard de la pioche des cartes (mais on peut compenser de trois manières : lors de la pioche visible, en jouant deux cartes différentes pour remplacer une couleur et en
partant par l’autre côté des voies).

Scores de la partie :

   Marqueurs
Châteaux
Bonus Total
Marc (jaune) 15 8 5 28
Vincent (bleu) 15 + 2 (aigle) 7 5 29
Lucarty (rouge) 18 4 0 22
Ludo le gars (vert) 21 5 5 31

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20


Durée de la partie : 1 heure 45 minutes

 

———————————————————————————————————————————————– 

HURRY’CUP !


Hurry up de jouer à Hurry’Cup ! OK, c’est assez foireux comme entame, mais désolé, j’avais pas mieux sous le coude…

Dans ce jeu de course, on va se mesurer sur un parcours à chaque partie renouvelé. Le système, basé sur de la rapidité à la Jungle Speed et à de la prise de risque, fonctionne
bien et on s’amuse même si c’est un peu répétitif et longuet…

Après un tour de jeu, deux voitures sont en tête du rallye : celle de Chantal (la rouge) et celle de Jacques (la verte). On peut voir, au sol, que certaines cases sont plus
difficiles à franchir que d’autres, puisque dans les virages on subit des limitations de vitesse (ici, on voit nettement le panneau de 80 km/h max)…

Nous jouons cette partie au nombre maximum de joueurs autorisé, à savoir 6, et il n’est jamais facile de savoir si on doit aller vite sous peine de prendre un levier de vitesse
inadéquat, ou prendre un peu plus de temps sous peine de se le voir soufflé par un camarade de jeu. Dans la pratique, c’est souvent un mix…

Maligne la voiture bleue de Daniel, car avec le jeton étoilé précédemment collecté, il nous ralentit de manière imposée à 50 km/h sur la case se trouvant derrière sa voiture. Ca
couine…

Chantal s’apprête à déplacer sa voiture, sous les yeux de Loris qui a très bien compris le jeu et qui n’est pas le dernier à se jeter sur les leviers de vitesse…

Allez, à mon tour de secouer les dés colorés, ceux qui induiront le choix du levier à prendre. Pour préciser les règles : lorsque chacun s’apprête à se déplacer, il jette un dé à 6
faces en complément de son dé coloré, puis il ajoute les valeurs et multiplie par 10, ce qui lui donne sa vitesse en km/h. Il avancera, à condition de ne pas excéder les vitesses
limites indiquées sur le parcours, d’un nombre de cases égal à son dé coloré…

La course bat son plein, chacun tente de prendre le meilleur levier pour lui, tout en essayant de ne pas laisser le meilleur pour les autres, ou, tout au moins, en évitant les
leviers trop contraires aux possibilités. A noter que les 3 jetons distribués initialement remplissent bien leur rôle : pimenter le jeu, apporter un petit avantage à un moment
donné, sans pour autant le rendre totalement chaotique. J’aime bien le klaxon tûûût tûûût personnellement…

Ayant fait mon choix de manière privilégiée grâce au klaxon justement, je peux me permettre cette photographie lorsque les autres joueurs se ruent sur les 5 marqueurs restants…

Après la grande ligne droite, nous arrivons en point de mire de la ligne d’arrivée, et c’est Corélia, en bordeaux, qui mène le bal, suivie de près par Loris en jaune et votre serviteur en gris…

J’ai viré en tête dans le dernier virage mais Corélia s’accroche…

D’une ultime prise de risque finale, hop, je franchis la ligne en premier…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le parcours modulaire, garantissant des parties toujours différentes,
– Le système combiné de rapidité et de prise de risque,
– Le plaisir ressenti par l’ensemble de la famille attablée avec nous ce soir (du plus jeune ou moins jeune),
– Les 3 jetons de chaque joueur : bien dosés, ils ne chamboulent pas tout
.

On a moins aimé
– La relative longueur de la partie, avec un côté répétitif assez marqué,
– La durée d’installation du jeu et l’obligation de jouer sur deux zones distinctes pour éviter les chutes de voitures et bouleversements de parcours lorsqu’on se rue sur les leviers.

Scores de la partie :

Daniel (bleu) : 3ème après 2 tours
Corélia (bordeaux) : 2ème après 1 tour
Chantal (rouge) : 6ème
Loris (jaune) : 4ème après 2 tours
Jacques (vert) : 5ème après 2 tours

Ludo le gars (gris) : 1er

Note du jeu (sur cette partie) : 12 / 20


Durée de la partie : 50 minutes

 

———————————————————————————————————————————————– 

PFEFFERSÄCKE :


Pour finir la soirée, le voici, le voilà, donc, le fameux Pfeffersäcke, non joué depuis 7 longues années. Pourquoi ? Aucune idée… En tout cas, je ne vous cache pas que cela me
fait chaud au coeur et que j’espère profiter un maximum de cette partie…

Après de longs palabres pour savoir comment débuter la partie (première partie ? version experte ?), nous entamons avec la pose d’une boutique sur un village chacun (les bleues
pour Sylvain, les marrons pour Marc, les grises pour Philippe, les noires pour Romain, les rouges pour Franck et les vertes pour moi-même)…

Je me souvenais que le plateau était dur à lire, d’ailleurs vous ne pourrez qu’en convenir à la vue de cette photo, surtout que toutes les indications du plateau sont utiles (pas de
fioritures) ! En gros, les voies autorisées pour passer d’une ville ou village à une ou un autre sont indiquées avec leur coût associé, et il faut donc bien visualiser tout ça…

Philippe, le seul à y avoir joué avec moi, se souvient que le jeu se pratique bien à 6 joueurs et qu’il est assez malin et plaisant. En ce qui me concerne, je crains que les roues
présentes sur les villes soient bien vite remplies à 6 joueurs et que le jeu aille trop vite. Enfin, on verra bien, pour l’instant on s’approprie les règles et commençons nos
extensions…

Au tour de Marc de jouer et il va très très vite pour nous priver de revenus le bougre. Ce sera Romain, le premier, qui couinera, car avec la pose de 4 boutiques très rapidement, il
verrouille la ville de 7 du haut du plateau et réduit les revenus à peau de chagrin dessus…

Petite vue générale alors que toutes les roues ont à présent été placées. A noter que Marc a binetôt terminé sa fameuse ville de 7. On voit bien, sur la photo, que Franck et Romain
semblent être les joueurs avec le plus d’opportunités de développement…

La bataille fait rage au centre du plateau, et des villes de valeur 2 sont bien gênantes lorsqu’un seul joueur s’y est mis tout seul : il bloque le passage pour les autres,
contraints de contourner par les villages ou de laisser tomber la zone. Mais comme 2PV seront accordés pour chaque région où on est implanté, il ne faut pas trop se laisser
bloquer…

Ah la la, ils sont pénibles ces joueurs marron et gris ! Alors que je m’étais placé en 3ème position dans la ville de valeur 8, juste pour les revenus (alors égaux à 8-3 = 5 X le
pécule, c’est-à-dire 25), marron vient y ajouter 2 boutiques, suivi par gris avec 2 boutiques également (dépense d’une letre de recommandation pour chacun).Du coup, à mon tour, mes
revenus ne sont plus que de 5…

Sylvain, debout en retrait de la table (je me demande encore comment il faisait pour rester dans le jeu 😉 réflechit à ses possibilités de développement, mais c’est bien Franck le
vrai épouvantail sur cette partie…

Vue générale alors que les villages en comptent encore 9 et que les plus grosses villes ont déjà perdu leur roue. Je suis très très mal en point, juste sauvé, peut-être, par une
assez bonne implantation dans les régions. A voir…

Je viens de payer un pécule de plus (=5) pour m’implanter dans la ville 4 (à côté de la 8) alors que le disque n’y est plus. Mon idée était simplement de m’installer dans une
nouvelle région pour un coût réduit (au départ d’un de mes villages)…

La partie subit un vrai coup d’accélérateur et les accès se réduisent à trois fois rien avant même qu’on rejoue. Un certain sentiment de frustration m’anime alors, car à 6 joueurs
on a quand même assez peu de temps pour revenir…

Franck vient de parachever son oeuvre et il n’en est pas peu fier ce marchand médiéval, avec son ultime pose de boutique dans une ville de 2…

La dernière pose de boutique de la partie, sur la ville de Regensburg…

La photo finale de cette très sympathique partie, à défaut d’avoir été longue et disputée : Franck a été dérangé par Romain, un temps, mais cela s’est vite estompé suite aux
accélérations de jeu de Marc. Quant à moi, hum, hum, comment dire, je me suis pris une rouste…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le système de planification de ses déplacements, à la manière du problème du voyageur de commerce,
– Le look général du jeu, même si cela nuit à la lisibilité du plateau,
– La simplicité de la règle : revenu ou boutique en local, puis extension distante,
– L’obligation de faire des choix : temporiser sur certaines villes, jouer massif sur d’autres, courses sur les villages,

On a moins aimé
– La configuration à 6 joueurs que je trouve trop importante : on n’a pas le temps, soi-même, de faire grand-chose et on peut être vite submergé par les adversaires,
– Le manque de lisibilité du plateau (quand même),
– La trop grande rapidité de la partie : quoi, déjà finie ?
– Le peu de choses à gérer au finalement : c’est du Funkenschlag sans les ressources ni les enchères.

Scores de la partie :

   Piste
Régions
Argent Total
Lucarty (bleu) 21 8 5 34
Marc (marron) 23 6 1 30
Philippe (gris) 9 18 1 28
Romain (noir) 17 14 3 34
Franck (rouge) 26 14 9 49
Ludo le gars (vert) 7 14 2 23

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20


Durée de la partie : 1 heure 30 minutes

 

———————————————————————————————————————————————–

Une réponse à “[10/01/2009] Via Romana, Hurry’Cup !, Pfeffersäcke”

  1. PFEFFERSÄCKE Merci Ludo, j’ai l’impression de jouer la partie une 2ème fois !
    Désolé pour la rouste même si je n’y suis pour rien, on n’a jamais été en contact! C’est difficile à 6 d’avoir une bonne vision du développement de chacun. Et j’ai été suffisamment tranquille dans mon coin pour me développer un peu plus avant qu’on me remarque (180 revenus d’un coup, avec la lettre de recommandation, ça s’est vu!). ça mériterait d’être joué à nouveau dans un avenir très proche pour profiter de l’expérience, et peut-être à tester à 4 joueurs. En tout cas, j’ai bien aimé.
    A+
    Franck

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


un × 7 =