Participants
– Julie, qui me harcèle littéralement pour rejouer à ce jeu, arguant du fait qu’elle n’y a pas jouée depuis le 27 juin 2002 (et oui, cela fait un bail…),
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Cette partie d’Euphrat & Tigris que nous nous apprêtons à entamer aura une coloration particulière ce soir, car on ne peut faire abstraction du lieu où se déroule le jeu : les bords du Tigre et de l’Euphrate, en Irak quoi… Alors, nous avons une pensée, dérisoire certes, pour les civils irakiens qui ont perdu la vie lors de cette sale guerre.
Comme à l’accoutumée, Julie s’empare des chefs dont le symbole est l’arc et me remet joyeusement ceux dont l’emblème est la vache sacrée, et nous nous lançons dans une nouvelle et palpitante partie de cet excellent jeu.
Décompte final
Je gagne la partie avec un total de 24 points contre 10
pour Julie.
Détails de la répartition :
Couleur
|
Julie
|
Ludo le gars
|
Total
|
Bleu
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16
|
19
|
35
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Vert
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11
|
24
|
35
|
Rouge
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10
|
24
|
34
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Noir
|
8
|
26
|
34
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Trésor
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3
|
5
|
8
|
Total
|
48
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98
|
146
|
Débriefing
Julie n’aura pas réussi à mettre à profit ses 9 mois et
1/2 de retraite par rapport à ce jeu pour en tirer les enseignements
nécessaires à une meilleure issue : encore une défaite
particulièrement salée… Il faut dire que non contente de se
montrer naîve sur le jeu (conflit externe vert du début de partie),
elle m’a en plus aidé à construire des monuments qu’elle ne pouvait,
de toutes manières, pas conserver longtemps. Il est certain qu’il est
trop risqué de construire de monuments lorsque l’on est plutôt
faible sur le plateau.
Cette partie, incroyablement sauvage et rythmée
par les conflits incessants pour les positions centrales, fut très appréciée
de nous deux. Au niveau des enseignements tactiques, je rajouterais ceux-ci
:
– Il faut savoir « sentir » le moment pour attaquer : aucune victoire
à ce jeu sans des conflits externes bien « sentis »,
– Dans le prolongement de l’importance des conflist externes, il convient de
surprendre son adversaire en sortant des tuiles de renfort au lieu de les avoir
déjà placées sur le plateau (double risque : pas de surprise
et éjection possible donc points de victoire pour l’adversaire),
– Il n’est pas préjudiciable d’avoir une couleur, et une seule, à
la traîne, car les trésors collectés se placeront, dès
lors, tous dans cette couleur, ce qui optimisera leur fonction,
– Les tuiles catastrophes peuvent avoir des effets divergents par rapport à
leur fonction première : lorsque je joue l’une des miennes pour couper
le grand royaume et implanter mon chef vert, je le fais dans l’unique but de
revenir en conflit externe dans le grand royaume (elle est utilisée comme
outil de destruction au service de la reconstruction : cela ne vous rappelle
rien ???).
Pour finir, renouvelons une fois de plus les louanges sur
ce jeu, indiscutablement un des tous meilleurs de ma ludothèque.
Un seul défaut à mon avis : il ne m’est pas toujours facile d’accepter
d’y jouer, car, avant d’attaquer la partie, j’ai toujours l’impression que le
jeu est prise de tête, alors qu’une fois celle-ci terminée, je
ne peux que mentionner sa légèreté.