[10/04/2009] Reise zum Mittelpunkt der Erde

Jules Verne est un auteur que j’affectionne tout particulièrement, le trouvant fabuleux dans sa manière de narrer ses histoires à la limite du réel, le tout baigné dans un univers XIXème assez décalé à présent mais Ô combien aventureux et scientifique. Du grand art littéraire…
Ainsi, lorsqu’un jeu sort, basé sur l’univers de Jules Verne, je suis irrésistiblement attiré par celui-ci, et quand c’est Voyage au Centre de la Terre qui nous est concocté, c’est limite si je parviens à retenir mes pulsions…
Voici donc notre voyage au centre de la terre, à la sauce Kosmos, donc Reise zum Mittelpunkt der Erde en bon teuton, dans la même série que le très agréable Tour du Monde en 80 jours, que j’apprécie beaucoup par ailleurs.
Rendez-vous dans les entrailles de la terre, via le Yocul du Sneffels…


REISE ZUM MITTELPUNKT DER ERDE  :

 


Quelle belle boîte ! Entourée de deux non moins jolis verres de Chimay (devinez ce qu’on a pu boire ce soir…), cette boîte ne nous trompe pas sur la marchandise : comme dans le
roman, nous vivrons trois types d’aventures successives, à savoir la descente dans les entrailles de la terre (durée 1 heure 15), puis la progression sur la mer intérieure (durée 40
minutes), et enfin la grande remontée par le volcan italien (durée 10 minutes)…

Le système de progression des trois personnages est on ne peut plus original : ils sont à tout le monde, ou à personne, c’est comme on le sent, et chacun pourra, à son tour,
déplacer un de ces personnages (le professeur Lindebrock en bleu, le guide islandais Hans en rouge ou le jeune Axel en jaune). Ici, par exemple, je viens de déplacer trois fois
Lidenbrock et ai récupéré un fossile de 1/2 crâne en défaussant l’objet requis (une boussole)…

Après un tour de jeu entier, seul Hans (pion rouge) n’a pas été déplacé. Comme à son tour, on déplace un pion et un seul, ou on pioche 3 cartes (personnages et/ou objets), la
progression est somme toute assez lente, mais elle pourrait bien s’accélérer pour l’un des personnages si tout le monde joue le même…

Franck s’apprête à jouer son tour sous les yeux de Pierre. Le jeu est plaisant, certes un peu trop linéaire et opportuniste, mais plaisant, en tout cas sur une partie de
découverte…

Exemple de déplacement du professeur Lidenbrock. A noter que les cases de rochers requièrent la défausse d’une pioche pour être passées sans payer une carte par rocher
représenté, et que les cases de précipice nécessitent une corde (obligatoirement)…


Les 3 pions sont cette fois engagés dans les entrailles de la terre. A noter les nombreux symboles sur les cases, chacun devant être défaussé si on veut y découvrir des fossiles (et
à condition d’arrêter son déplacement sur cette case). On en pioche autant que de cartes défaussées…

Le cigare au bec, Pierre poursuit le jeu en essayant de glaner un maximum de fossiles en route, car ce sont quand même eux qui rapporteront les points de victoire (discordance avec
le roman sur ce point)…

Romain nous gratifie de belles quintes de toux, mémorables, et il joue avec moins d’enthousiasme, visiblement, que les deux camarades d’en face…

Séance Franck réfléchit 😉 et petite présentation de l’ensemble du parcours qui nous est proposé. Une bonne part de la tension du jeu provient de la précaution à prendre pour
ne pas faire trop se rapprocher un personnage de la case d’arrivée de la première étape (gain de 4 PV)…


Petite vue de mon butin : 3 jetons d’eau (me permettant de conserver 9 fossiles en fin d’étapes), un fossile de crâne (composé de 2 fossiles de 1/2 crâne) valant 5 PV, deux parties
d’un fossile de squelette d’ichtyosaure valant 3 PV mais j’en espère bien 12 si je trouve le dernier, et une carte d’or pour 1 PV…

Avec mes nombreuses cartes de personnages (4 rouges, 2 jaunes et 1 bleue) et mes utiles cartes d’objets (1 corde, 2 boussoles, 1 pioche et 1 lampe), je compte bien être celui qui
fera atteindre la case d’arrivée de la première étape…

C’est qu’il me ferait presque flipper ce Pierre, avec sa progression du joueur rouge, juste à quelques encablures de la fameuse case d’arrivée. Et dire que, juste après lui,
c’est Romain qui jouera…


Ouf ! J’y parviens quand même, Romain ayant pioché des cartes. Je joue une carte rouge et la pioche pour un déplacement horizontal au milieu des rochers, puis une carte rouge et une
boussole pour un déplacement diagonal jusqu’à la case d’arrivée. Je récupère donc la carte de 4 PV…

La seconde étape, sur la mer intérieure, démarre au ponton sur lequel est amarré le radeau. Les 3 pions sont ensemble et on joue indifféremment l’une ou l’autre des couleurs pour
déplacer l’ensemble. Attention : une seule série de couleur par déplacement…

Au premier plan, je vous laisse admirer l’incroyable butin de Romain, lequel a collecté pas moins de 5 cartes or (valeur : 15 PV pour le moment), 2 crânes entiers et quelques
fossiles unitaires. Sur le plan de jeu, on voit que lradeau se rapproche de la case d’arrivée de la seconde étape…

Ca couine un peu chez Franck, lequel, bien en course pour la victoire avec ses 6 cartes de quartz (valeur : 20 PV), craint que ce ne soit pas lui qui atteigne cette fameuse case,
synonyme d’un bonus de 4 PV…

Il y parvient le bougre, et encore il faut lui donner des conseils ;-))). Petite précision quant à cette étape en mer, car cela a son importance : nous avons complètement
oublié de jouer les cartes d’aventures en mer (événement à piocher à chaque fois que le radeau a progressé d’un cran vers la droite). En effet, ces cartes renforcent l’utilité des
cartes de personnages lors de cette étape et rapportent des PV…


Nos 3 aventuriers vont remonter le volcan de manière effreinée, selon un principe très simple (et hasardeux) : on tire une carte de personnage de la pioche et on fait avancer le
radeau jusqu’à la prochaine case de même couleur, puis on perd un (ou deux sur la dernière case) fossile à moins de se défausser d’un objet précis, indiqué sur la première carte de
la pioche des objets…

Et la grande arrivée en haut du volcan italien se produit enfin ! Pas trop de perte de fossiles importants à déplorer, là les objets sont bien utiles pour les défausses et les
fossiles non complets aussi…

Une vue de mon butin final, avec, surtout et récolté in-extremis (dernière case de mer) la partie centrale du squelette pour l’obtention des précieux 12 PV. Mais bon, c’est
pitoyable par rapport à d’autres…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La présence très forte du thème : on s’y croirait !
– Les personnages qui n’appartiennent à personne et à tout le monde, et le système de déplacement qui change, dans la continuité, entre les deux premières étapes,
– La tension générée par les fins d’étapes que l’on veut faire soi-même et qu’on craint de voir faire par un adversaire,
– Le look des composants du jeu, tout simplement magnifiques
.

On a moins aimé
– La trop grande linéarité du jeu : le thème est (et c’est hallucinant) TROP présent finalement,
– Le hasard de la pioche de cartes à tout-va et la trop grande quantité de cartes différentes (personnages, objets, fossiles, aventures en mer),
– Le très probable manque de renouvellement des parties à cause de ce trop grand routage, étape par étape.
Variante (à tester)
Pour lisser un peu les effets de la pioche dans les cartes Fossile et rendre le jeu plus interactif et logique (les mêmes personnages sont déplacés par les joueurs mais aucun échange n’est prévu dans la règle), je propose de permettre aux joueurs qui ont déplacé le même personnage successivement de
s’échanger ce que bon leur semble…

Scores de la partie :

 

   Fossiles
Quartz
Or
Eau Cartes bonus Total
Franck 4+5+3
25
0
1 4 42
Pierre 8+10+1
0
6
0 0 25
Romain 4+10+3
0
15
0 0 32
Ludo le gars 4+5+13
3
1
1 4 31

Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20


Durée de la partie : 2 heures 15 minutes

 

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