[10/04/2011] Rock n’ Broc

Mon deuxième jeu édité vient à peine d’arriver en boutique et je ne résiste pas au plaisir de vous proposer un compte-rendu de partie, lequel devrait vous permettre de vous faire une idée des mécanismes…
Rock n’ Broc, car c’est bien son nom, vous glisse dans la peau de chineurs fous, prêts à dépenser leurs dernières économies pour s’adjuger telle rareté de la collectionnite musicale : partitions, instruments et autres vinyles plus ou moins rayés… Ceci dit, en étant plusieurs sur le coup, on a parfois intérêt à s’allier avec un autre chineur, afin de remporter la mise, quitte à se partager, en bonne intelligence, le lot effectivement acquis conjointement ! Tout un programme…

ROCK N’ BROC :

 


Look limite déjanté pour Rock n’ Broc, avec des tons de vieux trottoirs souillés accueillant les pépites musicales recherchées par les chineurs que nous sommes…

Au centre, un étalage de 3 zones d’offres, avec 2 emplacements chacune et sur la droite la piste pour noter le cumul de l’offre en question. Les jetons oranges valent 2 broc’sous,
les marrons 1 seul…

A chacun des 12 tours que comportera la partie, 3 cartes d’objets sont mises aux enchères au-dessus des cartes d’offres. Ici, on voit que le premier lot propose une carte de
partitions et deux cartes de vêtements. Un dé, avec un 5 sur le sommet, fait également partie du lot…

A son tour, chaque joueur se positionne sur le montant en Broc’sous qu’il est prêt à offrir, sachant qu’on peut se mettre soit seul, soit avec un autre joueur, sur l’un des
emplacement de zone d’offre encore libre. Deux contraintes : aucun cumul ne peut être égal à celui d’une autre offre ET si on est deux partenaires on ne peut pas miser la même somme
que l’autre…

Les tours d’enchères se succèdent jusqu’à ce que tous les joueurs ont passé, sauf un. L’offre la plus élevée permet aux joueurs l’ayant formulée de s’adjuger le lot des 4 éléments,
en sachant que celui qui a misé le plus choisit en premier, l’autre en deuxième, puis de même une seconde fois. Comme seuls les gagnants ont dépensé effectivement leurs Broc’sous,
le dé trouve tout son intérêt : il permet de reprendre le dit-montant depuis le pot !

Les autres joueurs se divisent le restant du pot, pourvu que la division soit entière (sinon, le résidu reste au pot). Comme le système financier est en total circuit fermé,
l’argent que l’on n’a pas est forcément chez les autres, et on devine déjà bien que l’on n’a pas intérêt à se mettre trop souvent avec celui qui aura payé beaucoup… Ici, le
premier lot a été acheté par Julie et Tristan, ce dernier ayant choisi le dé de valeur 5 dès son premier choix…

Gérard réalise une nouvelle offre et fait progresser le marqueur de cumul de l’offre n°2…

Voici mon butin après quelques tours. A noter qu’il y a exactement 6 cartes de chaque type en jeu et que plus on en a de chaque, plus elles totaliseront de points en fin de
partie…

Gérard se marre, lui qui a joué à fond la stratégie « je n’achète rien, donc j’économise comme un fou et je thésaurise à mot côté pognon ! » Mais là, visiblement, il se retrouve seul
sur une zone d’offre et il a bien envie de se servir de son gros capital pour acquérir le lot entier. Heureusement pour nous que le dé n’indique qu’un misérable 2…

Même si la partie dure un tantinet longtemps pour un dimanche soir, nous passons tous un très bon moment. Petit exemple de système particulièrement retors : on peut se placer sur
une offre où il y a déjà quelqu’un, venir avec une petite pièce de rien et se coucher juste derrière, laissant l’autre se débrouiller ! Ah, les rapaces, je vous jure…

L’une des plus grosses enchères de la partie, avec un lot acheté pas moins de 21 Broc’sous, avec 10 misés par le premier joueur et 11 par le second ! Comme on a démarré la partie
avec 10 Broc’sous chacun, on a presque la moitié des sous en jeu sur cette enchère…

Le dernier lot proposé lors de cette partie n’est pas folichon : deux cartes de partitions de faible valeur intrinsèque et une carte de vinyles, à peine mieux lotie. Certes, en
complément, le dé propose un joli 6, et comme le plus riche marquera 5 points supplémentaires (2 pour le second), cela peut être intéressant…

Ayant remporté le lot précédent, avec ma fille qui m’aura collé les basques longtemps (elle aurait d’ailleurs voulu que je ne la gagne pas, préférant glaner de l’argent
supplémentaire), j’entame l’enchère du dernier lot avec 1 Broc’sou déposé sur la zone d’offre n°1…

Maitena ne tarde pas à se coucher sur cette ultime offre, alors que Tristan s’est mis avec sa mère (lui aussi, il a joué Œdipe à fond ce soir…. 😉 Quant à mon paternel, il est
venu se greffer à ma première offre, ce qui génère une dernière manche presque légendaire…

Les offres grimpent, grimpent, avec Tristan et Julie qui ajoutent un Broc’sou à chaque tour, moi-même qui me couche au bout de 5 Broc’sous dépensés et mon paternel qui tient la
baraque tout seul…

Yes ! Voici le bilan de cette série d’enchères on ne peut plus extrême : Gérard et moi la remportons avec une mise globale de 21 Broc’sous, dont 16 de Gérard ! Vu la faiblesse des
cartes proposées, je me demande s’il n’aurait pas eu intérêt à laisser tomber afin de terminer le plus riche…

Petite vue finale de la situation une fois la partie achevée, avec devant chaque joueur son butin dûment étalé. Les Broc’sous, cachés tout au long du jeu, sont ici bien présentés
aux autres (ah oui, tiens, je n’en ai plus un !). A noter que je possède une carte de chaque type et que cela me rapporte pas mal de points aussi (comme quoi, au-delà des séries
identiques, la diversité rapporte pas mal)…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Les alliances tournantes selon des critères de choix propres à chacun (Broc’sous en main ? types d’objets recherchés ?),
– L’ordre de choix des joueurs quand un lot est acquis, avec notamment ce fichu dé pour regagner un peu d’argent (mais on se prive d’une carte !),
– Le côté rapace que l’on peut développer à loisir ou la facette grip’sous qui tente de faire main basse sur un maximum d’argent…
– La répartition homogène des cartes (6 de chaque type) avec des valeurs qui ne démarrent pas au même niveau,
– Le jeu très différent selon le nombre de joueurs, sachant que moins l’on est, plus on est libre d’être seul sur une enchère…

On a moins aimé
– La relative longueur de cette première partie pour ma petite famille…
– La difficulté, pour les plus jeunes, de bien appréhender les enchères…

Scores de la partie :

Maitena : 28 (28 en carte + 0 liés aux Broc’sous)
Gérard : 21 (21 + 0)
Julie : 16 (14 + 2)
Tristan : 21 (16 + 5)
Ludo le gars : 30 (30 + 0)
Note du jeu (sur cette partie) :         😉

Durée de la partie : 1 heure 30 minutes

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Une réponse à “[10/04/2011] Rock n’ Broc”

  1. Rétroliens : Mes créations ludiques… |

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