Les jeux Filosofia que je viens de recevoir, El Grande big box et Haleakala, ont en commun d’offrir un matériel de toute beauté, générant une grosse envie d’y jouer. Ce dernier, Haleakala donc, va être découvert aujourd’hui entre père et fils et on va passer un bien bon moment que je vous relate ci-dessous…
HALEAKALA
La statue est gaie, l’humain est triste, mais où va le monde ? Haleakala, le jeu où les humains construisaient des statues en sachant pertinemment qu’elles allaient être tôt ou tard être détruites par le volcan. Mais leur Dieu valait bien ça…Une partie se joue en deux manches : la première se déroule jusqu’à l’épuisement de la pile de cartes avec deux palmiers, la seconde se poursuit un peu après l’épuisement de la pile de cartes avec trois palmiers. En haut figurent des cartes de décomptes de fin de manches (mais remis en place à la fin du premier) que nous allons acquérir en payant les coquillages indiqués (1 ou 2). A côté des palmiers, première petite vue des éléments pris en compte lors d’un décompte…Le matériel est somptueux, c’est très clair ! Alors, je vous présente ci-dessus l’île avec ses six secteurs répartis autour du volcan central, chaque secteur étant divisé en quatre zones : plage, plaine, forêt et montagne. Tout autour, on trouve l’océan avec un bateau qui sillonne le pourtour de l’île en sens horaire. Des cartes (celles avec les palmiers au dos) sont réparties deux par deux au hasard par secteur. Le tour de jeu d’un joueur consiste le plus souvent à poser un jeton numéroté à sa couleur sur un secteur du plateau : soit en dehors de la zone du bateau ce qui lui permet de déplacer son chamane (gros pion) de deux zones maximum avec une seule montée, soit dans la zone du bateau ce qui fait avancer le bateau d’un nombre de secteurs égal à la valeur du jeton (et provoquant une résolution de majorité dans le secteur d’arrivée)…Petit exemple… Tristan vient de poser son jeton n°1 dans la zone du bateau donc il le fait avancer d’un secteur. Dans le secteur où il arrive, on va regarder qui de nous deux possède le plus grand total en valeur de jetons. Celui-ci choisira l’une des deux cartes, l’autre prendra la seconde, sauf si c’était la même carte auquel cas il ne prendra rien !Comme j’ai un jeton de valeur 3 et Tristan un jeton de valeur 2, je vais choisir de prendre le coquillage (que je conserverai pour plus tard alors que j’aurais pu le dépenser tout de suite pour acquérir une carte de décompte), Tristan récupérera la carte de construction de statue, à placer immédiatement à l’endroit où se trouve son chamane.Voici donc le résultat de cette résolution, avec une statue en forêt pour Tristan (le chamane jaune est là, par hasard, avec le bateau). Ensuite, on replace deux cartes en bordure du secteur.Un peu plus tard, par hasard dans le même secteur puisque le bateau y est revenu et qu’on y a donc résolu une nouvelle majorité, Tristan pioche une carte de palmier avec une éruption volcanique au moment de remplacer la carte prise : le volcan va se réveiller et il n’est pas content ! Un disque de lave va donc être placé juste à côté de la pile de disques orange, en direction du secteur où se trouve le bateau, menaçant de déferler sur la première zone de ce secteur (la montagne) en fin de manche…Qu’arriverait-il si nous étions en fin de manche ? Tout simplement le disque orange irait se placer sur la zone de montagne attenante, donc pas de dégât pour la statue de mon gone. Pour l’instant, tout va bien… mais il faut piocher une nouvelle carte pour remplacer celle du pourtour…Ah, les choses se corsent : la seconde carte piochée est à nouveau une éruption volcanique !!! Le disque est alors empilé sur le premier et menace directement la statue de Tristan en forêt ! Comment s’en sortir ? Il existe des cartes de prêtresses (une achetable contre un coquillage sur le plateau de décomptes, d’autres qu’on obtient avec les cartes de palmiers) qui permettent, justement, de décaler un disque orange d’un secteur vers la gauche ou la droite. Le salut pour Tristan, donc, probablement…Un peu plus tard, au moment de terminer de remplir les cartes prises dans le secteur du bateau, nous avons épuisé la pile de deux palmiers, donc nous arrivons en fin de première manche et nous allons procéder au premier décompte, avec bien peu de statues (1 pour Tristan, 2 pour moi) et un temps de jeu incroyablement court…Retour sur le décompte, donc, mais d’abord on fait couler la lave et on élimine les statues détruites (pauvre Tristan…). Ensuite, on empoche 1PV par statue en plaine, 2PV par statue en forêt et 3PV par statue en montagne. Puis, celui qui possède le plus de paniers de poissons devant lui empoche 3PV, rien pour son adversaire, avant que l’on comptabilise nos perles précieuses : 2PV pour la noire et 1PV pour la blanche (ou 4PV si on a les deux), le nautile n’étant présent qu’en fin de deuxième manche. Enfin, on comptabilise les bonus rapportés par les cartes de décomptes éventuellement achetées.Et voici donc à quoi on aboutit, en fin de premier décompte, en sachant qu’il nous reste encore à rendre les deux cartes achetées…Cette fois, les quatre disques de lave se sont mieux répartis autour du cratère et sont sortis très tôt dans la manche : un seul changement quant aux statues construites (Tristan en a placé une en plaine à l’extrême gauche de la photo), il va donc falloir s’y mettre ! Mais en connaissance de cause, hein…Comme lors de la première manche, j’opte pour un achat assez rapide de cette carte de décompte qui va me permettre de scorer 2PV de plus par statue présente en forêt. Je trouve cette zone pas trop risquée et bien lucrative, donc nickel pour empocher un total de 4PV par statue !Le plateau s’est bien garni à présent, Tristan prenant beaucoup de risques pour espérer revenir dans la partie en construisant des statues sur les montagnes et en achetant la carte qui bonifie de telles statues. Le nombre d’emplacement vides de carte autour du plateau augmente de manière impressionnante, nous n’allons donc pas tarder à terminer cette deuxième manche (dès que le bateau arrive sur une zone où il n’y pas de carte du tout).Bon, ben voilà, on y est : fin de partie et deuxième décompte à venir. J’avoue que je suis hyper content d’avoir réussi la prouesse de placer, en sécurité, une statue sur chaque emplacement de forêt du plateau !Les éléments de Tristan au moment du décompte final : il va empoche le gros lot au niveau des paniers de poissons et pas mal de PV en lien avec les papillons et, surtout, les statues construites en montagne. Mais ça m’étonnerait que ça lui suffise…Mes cartes en fin de partie, avec un joli nautile, notamment, qui me rapporte 3PV. Sinon, évidemment qu’avec 6 statues construites en forêt et la carte qui les bonifie de 2PV chacune, ça va joliment douiller tout ça… A noter que je m’étais amusé, assez tôt dans cette manche, à acheter la carte de la prêtresse, tournée d’un cran à gauche, afin de décaler d’un secteur un disque de lave pour mettre en péril une statue de mon gone tout en sécurisant une des miennes…
Durée de la partie : 45 minutes – Note de cette partie : 15 / 20
Scores :
Piste après décompte 1
Décompte 2
Total
Statues
Poissons
Perles + Nautile
Cartes
Coquillages
Tristan (jaune)
6
8
3
1
4+6
0
28
Ludo le gars (rouge)
10
12
0
2+3
12
0
39
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – Le matériel proposé : somptueux !
– L’original système de progression du bateau lié à la valeur du jeton posé dans son secteur, mais qui laisse sur place un jeton utile, plus tard, pour la majorité dans ce dit-secteur : on a de quoi se triturer les méninges et bien anticiper…
– Le système d’éruption volcanique où le hasard peut être assez bien contrôlé,
– Les deux niveaux de règles (pas essayé le second pour le moment).
On a moins aimé – Une certaine lourdeur de la règle, dans le tout début de partie,
– La présence de seulement une carte de perle blanche, noire et nautile,
– Un zeste de je-ne-sais-quoi pour rendre le jeu indispensable, même s’il est très bon…