[10/07/2009] Automobile

Après avoir découvert le jeu la semaine précédente, déjà dans la configuration la plus adaptée au jeu, visiblement, on remet le couvert ce soir sur Automobile afin de mieux étudier ses mécanismes si bien huilés mais nécessitant une pratique plus assidue. Chez Ludik, après une explication de règle limpide et vraiment évidente à faire, nous attaquons la partie avec Eddy en violet, Mathieu en rouge, Christophe en jaune, Vincent en bleu et votre serviteur en vert. Je vais essayer de relater la partie avec plus de précisions que la semaine dernière afin de vous permettre, ami lecteur, de vous faire une idée de notre manière de jouer : est-on des bisounours ou des vieux requins ?

AUTOMOBILE :

 


Premier tour de jeu – Choix des personnages : Contrairement à notre partie précédente, l’un de nous se lance avec Durant histoire d’avoir une deuxième usine sur le plateau dès le
premier tour. C’est Ford qui n’est pas choisi, personne n’ayant vraiment envie d’être premier joueur. De mon côté, j’opte pour la sécurité avec Howard qui me permettra de vendre 2
voitures et d’être, au pire, 3ème joueur (l’idée c’est de laisser avancer les autres sur les pistes d’usine pour en construire une un peu plus tard qu’eux)…

Bonne ambiance autour de la table avec Eddy, Mathieu, Christophe et Vincent (à ma droite, non visible). Ils ont tous déjà construit des usines, ce qui n’est pas encore mon cas,
préférant opter d’abord pour la pose de 3 distributeurs sur la bande orange (c’est beaucoup 3 quand même au premier tour surtout que je ne sais pas encore dans quelle gamme je
vais investir). A noter que le joueur jaune a utilisé le pouvoir de Durant pour investir dans du moyenne gamme et que son autre usine en fait aussi partie (erreur stratégique
?)…

Voilà où nous en sommes en fin de phase d’actions des joueurs, alors que Mathieu (rouge) m’a fait très mal en ré-investissant dans une usine que je visais (Ford T low-cost). Du
coup, je me retrouve quasiment contraint d’investir dans le luxe dès le premier tour. Je construis au max (4 voitures) et je sais déjà qu’elles sont vendues (2 par Howard et 2 par
les distributeurs)…

Bilan du premier tour en ce qui me concerne : 1590$ en cash + 2 tuiles usine à 400$ chacune + 1 cube de perte + 2 cubes de R&D.
Deuxième tour – Choix des personnages : j’opte pour Durant histoire de diversifier mes usines (moyenne gamme)….

Avec la course à la nouveauté qui se poursuit, je crains que l’un de mes comparses me pique la modernité du luxe et je vais donc placer une usine sur le modèle Packard Twin Six, me
disant que je pourrai bien passer à 3 tuiles dessus un peu plus tard…

Vraiment réaliste, le jeu fait pas mal réfléchir les joueurs attablés. Mais la question est la suivante : s’amuse-t-on ou simule-t-on ? Difficile à dire car ce soir j’ai quand même
le sentiment que Automobile est un jeu de comptable plutôt que de joueur instinctif…

Ca produit comme des malades avec des groupes de voitures sur presque chaque case d’usine valide qu’il va bien falloir écouler. Est-ce que ce sera plus tendu qu’au premier tour ?

Voilà le résultat de la vente par les distributeurs avec deux violets au tapis. A noter que j’ai pris un emprunt pour pouvoir produire à la fois des voitures de luxe (investissement
de 4*100$) et de moyenne gamme (investissement de 5*70$)…

Bilan du deuxième tour en ce qui me concerne : 1320$ en cash + 2 tuiles usine à 400$ chacune + 2 tuiles usine à 450$ chacune + 1 tuile usine à 500$ + 2 cubes de perte + 1 cube de
R&D + 1 emprunt de 500$.
Troisième tour – Choix des personnages : j’opte pour Chrysler pour réduire mes pertes de 3 cubes en fin de tour (il faut réduire les frais) sans négliger la R&D…

Eddy réfléchit intensément, surtout après sa rocambolesque construction d’usine low-cost tout à fait en retrait de la piste de modernité. Il avait beaucoup hésité à construire en
avant (Hupmobile R) et finalement il a construit en arrière (Sears Autobuggy), juste derrière son usine moyenne gamme qu’il venait de fermer ! Son coup paraît quand même assez moyen
et je crois qu’il se demande encore pourquoi il a fait ça…

Vue générale du plateau une fois la phase d’actions achevée. On ne peut que remarquer la très faible progression sur la piste de la modernité lors de ce tour et un renfort
généralisé sur les usines déjà bâties. La production bat son plein, serait-ce pour maintenant les véhicules invendus (parce que, pour le moment, on n’a jamais eu trop de souci) ?

J’ai quand même produit du luxe comme un malade et plutôt bien vendu avec les distributeurs. A noter que Vincent commence à venir me concurrencer dans cette gamme, qui me paraît
encore prometteuse à ce moment-là. Je m’apercevrai, plus tard, que miser trop sur cette gamme est une grossière erreur car on manque souvent de cash pour investir suffisamment dans
la production et on n’a donc qu’assez peu de véhicules de luxe à vendre comparé aux autres gammes…

Les tuiles de demande sont révélées, ainsi que celle issue du sac pour le luxe. Ce n’est pas encore cette fois que nous aurons des véhicules sur les bras et on commence sérieusement
à douter de la tension du jeu même à 5 joueurs. Je n’ai pas l’impression particulière qu’on ait joué jusque là comme des nains de la prise de risque, et pourtant force est de
constater que tout s’écoule presque comme une lettre à la poste. Peut-être n’aurait-ce pas été le cas si 3 joueurs avaient systématiquement réalisé des double-productions par tour
?

Bilan du troisième tour en ce qui me concerne : 1790$ en cash + 2 tuiles usine à 450$ chacune + 3 tuiles usine à 500$ chacune + 0 cube de perte + 3 cubes de R&D + 1 emprunt de
500$.
Quatrième tour – Choix des personnages : j’opte pour Chrysler à nouveau, après avoir beaucoup hésité avec Ford et Howard, mais je me dis qu’éliminer 4 cubes de perte était quand
même plutôt intéressant (et personne d’autre ne pourra donc en profiter)…

Encore une fois, après quelques hésitations bien légitimes, j’opte pour une amélioration structurelle de mes usines de luxe, avec la construction d’une usine de pièces détachées.
C’est certainement une erreur stratégique, qui plus est commise un peu tard puisque réduire le coût de fabrication d’une voiture de luxe de 20$ est ridicule en rapport des économies
réalisables sur du low-cost : 20$ * 6 voitures max = 120 $ d’économie dans le premier cas, contre 20$ * 14 voitures max (prod simple) = 280 $ dans le second…

Vincent compte ses billets sous la table (oui, nous ne suivons pas l’auteur sur ce coup-là, préférant jouer argent caché). La tension est palpable, tous les joueurs jouant la gagne,
même si certains semblent mieux partis (Christophe ? Vincent ? moi ?). Je m’en veux encore d’avoir été aussi peu perspicace dans le choix de mes investissements après le second tour
(mes usines de luxe, à moitié de partie, étaitn idéales, mais ensuite j’aurais dû laisser couler et partir sur le low-cost, tout comme le malin Christophe)…

Les affectations des distributeurs à des véhicules se déroulent de manière plus tendue cette fois-ci, avec des double-productions réalisées par plusieurs joueurs (surtout Christophe
et Eddy) et des distributeurs qui manquent un peu. Pour moi, le vrai problème va venir de la concurrence sur le luxe, initiée par Vincent et bien relayée par Mathieu…

Dernier joueur du tour, je suis encore sous le choc de la prise des 3 cylindres blancs par mes adversaires lors des décisions exécutives et je suis contraint de passer directement
sans avoir pu acquérir le moindre cylindre forcément nécessaire en cette fin de partie, juste avant la vente des voitures. En effet, avec encore 3 voitures de luxe à écouler, contre
2 pour Vincent, je crains d’avoir de sérieuses pertes à encaisser, lui qui a déjà assuré ses ventes avec le cylindre blanc…

Je prie lors de la picohe de la tuile de luxe, car si c’est un 2 qui sort, je ne vendrai rien de rien ! Ouf, c’est un 4 ! Un moindre mal, car cela me permet de vendre 2 véhicules
sur les 3 que j’avais en stock. En fait, je m’en veux encore d’avoir mal évalué mes priorités finales, où j’aurais mieux fait de surinvestir dans le low-cost et de double-produire
dessus, histoire de concurrencer Christophe qui nous a vraiment mis un boulevard là-dessus…

Bilan du quatrième tour en ce qui me concerne : 1340$ en cash + 2 tuiles usine à 450$ chacune + 3 tuiles usine à 500$ chacune + 1 tuile d’usine de pièces détachées à 500$ + 1 tuile
d’usine à 550 $ + 3 cubes de perte + 2 cubes de R&D + 1 emprunt de 500$.
Le grand perdant ce tour est Eddy, lequel a eu pas moins de 6 ou 7 voitures sur les bras. Il nous reste à vendre nos usines actives et on connaîtra le vainqueur…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le thème du jeu vraiment au centre du système proposé par l’auteur,
– Les multiples stratégies de jeu entrevues et l’évolution qu’il faut savoir créer dans son jeu.

On a moins aimé
– La nette trop grande facilité à écouler ses stocks ce soir,
– Le côté comptabilité qui aura prédominé ce soir (est-ce toujours le cas ? cela baisse-t-il lorsqu’on est parfaitement à l’aise ?).

Scores de la partie :

   Argent possédé Usines vendues – emprunts Total
Eddy (violet) 1830 2150 3980
Mathieu (rouge) 1880 1550 3430
Christophe (jaune) 2090 3050 5140
Vincent (bleu) 1790 1900 3690
Ludo le gars (vert) 1340 3450 – 600 4190

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20


Durée de la partie : 3 heures

 

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2 commentaires à propos de “[10/07/2009] Automobile”

  1. Bon ben n’empêche que mon score n’est pas si mauvais que ça compte tenu de toutes les erreurs que j’ai commises :).

    En repassant le film dans ma tête, j’ai compté au moins 1 grossière erreur à chaque tour. Rarement un jeu m’a fait autant réfléchir en dehors d’une partie. C’est pour ça que je pense malgré tout qu’il est très bon et que nos 2 parties n’ont pas été top parce que nous n’avons pas encore percé le secret du jeu. Je pars avec de grands espoirs pour la prochaine en tout cas 😉

  2. Rétroliens : [Incontournables] Les jeux de l’année 2009 |

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