[11/01/2009] Gipsy King, Pinguine Deluxe !, Marrakech, Keltis

Seconde journée du Festival des Jeux en Beaujolais, avec Bruno Cathala en guest star ! Alors, oui, tout d’abord un grand merci à lui pour sa venue, sa gentillesse, son amitié et sa grande bienveillance. Merci à lui de nous avoir fait découvrir la version finalisée de Dice Town, à venir normalement pour Cannes, avec Ludovic Maublanc. Merci à lui pour cette belle journée de janvier.
Rendez-vous à Cannes…
Au niveau jeux joués déjà présents dans ma ludothèque (parce que, sinon, évidemment, Dice Town arrivera bien tôt ou tard), il y a eu ma proposition (indécente ?) de faire découvrir à Bruno et à son fils mon gros coup de coeur de cette fin d’année : Gipsy King, évidemment. Il y a eu, aussi, une partie de Pinguine Deluxe ! jouée avec un gamin régulièrement présent à la ludothèque de Villefranche. Il y a eu, aussi, une jolie partie de Marrakech, As d’Or 2008, et une autre, non moins plaisante, du Spiel des Jahres 2008, le non-encore joué par chez moi Keltis.
Bon, si je vous dis que c’était une bonne journée, vous me croyez ?

 

GIPSY KING :

 


J’ai exposé la règle en 5 minutes à peine et on a embarqué direct pour les lacs poissonneux de Gipsy King. L’ordre du tour, en début de première manche est le suivant : jaune
(Bruno), marron (Ludo), rouge (Maël) et violet (Philippe), ce dernier s’offrant le luxe de passer dès le premier tour, histoire d’être le premier à se positionner autour du lac
n°2…

Ambiance studieuse, et pas trop négo en ce début de partie, malgré une configuration (4 joueurs) qui se prête plutôt bien à cette facette du jeu. Du coup, on se fait mal à la
tête, un peu, et on a tendance à laisser les autres se débrouiller pour gêner les petits copains…

Au tour de jaune de passer, histoire d’être le premier à se placer autour du prochain lac. A noter que les positions de rouge et jaune sont clairement les plus avantageuses pour le
moment…

Bien agréable partie, sur un jeu vraiment fluide qui se révèle de plus en plus addictif, parties après parties…

Voici le moment du premier décompte et on se rend compte que marron est bien revenu dans le jeu au niveau groupes de caravanes. La plus grosse caravane : 5, obtenue par rouge, jaune
et marron…

Début de seconde manche, et après un tour de pose autour du lac n°15, on sait déjà que chacun a bien compris et vécu la rapidité extrême du jeu et qu’il va se focaliser plutôt sur
les caravanes que sur les poissons (bien moins rentables)…

Philippe ajoute une caravane violette dans une zone assez verrouillée, mais peut-il, décemment, laisser rouge se saisir de la case ? Quant à moi, je trouve, cette fois, que mon
positionnement est plutôt avantageux (j’espère bien pouvoir relier mes 2 groupes)…

C’est quand même vachement agréable une partie d’un bon jeu, entouré de gens sympas, en matinée, un dimanche de janvier…

La partie a bien avancé et il ne reste plus que la double-caravanes rouge a devori être placée…

Toujours pas placée ? Cela ne saurait tarder…

Hop, voici la partie achevée et le moins que l’on puisse dire c’est que Bruno nous a donné une leçon de constitution d’un grand groupe de caravanes (10 !). Des effluves d’une vie de
Bohème ?  😉

Et le plateau des scores ne cache rien : pas moins de 16 points d’avance pour Bruno sur votre serviteur, lui-même en avance de 22 points sur le troisième (Philippe), ce dernier
terminant à 6 points de Maël (oubli de 2PV sur lui)…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La simplicité immense de la règle pour un jeu aussi prenant, stressant et agréable !
– Les poses ouvertes que l’on doit tenter de faire avec les caravanes que l’on ajoute au plateau (surtout à 4 ou 5 joueurs).

On a moins aimé
– ?

Scores de la partie :

 

  Poissons phase 1 Groupes phase 1 Poissons phase 2 Groupes phase 2 Total
Maël (rouge) 5 23 6 14 48
Philippe (violet) 4 18 4 28 54
Bruno (jaune) 9 21 5 57 92
Ludo le gars (marron) 5 22 4 45 76

 

Note du jeu (sur cette partie) : 20 / 20


Durée de la partie : 25 minutes

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PINGUINE DELUXE !

 


Histoire de poursuivre mes jeux-révélations de 2008, je propose une partie de Pinguine version Deluxe, et ce sont Fabien et Nabil qui s’asseyent avec moi…

Nabil a placé ses pingouins bleus, Fabien ses noirs et moi-même mes rouges. Dans ce jeu, je le rappelle, tout l’art réside dans la création et la préservation de grands espaces
personnels…

Après un tour, on ne peut pas dire grand-chose sur les positions de chacun…

Fabien apprécie ce jeu, même s’il le trouve un tantinet trop incisif…

Et voilà comment je me réserve une sympathique grande zone sur la gauche. Ca couine chez mes petits camarades…

La partie s’achève ainsi : chacun va récolter les tuiles qu’il peut atteindre et on comptera le total de poissons.
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le matériel extrêmement motivant pour jouer,
– La limpidité de la règle,
– La finesse du mécanisme qui incite à ne pas se laisser enfermer et à, surtout, savoir mesurer quand et comment fermer une zone prometteuse (quitte à en abandonner un
morceau).

 

On a moins aimé
– Le temps d’installation, très disproportionné par rapport au temps de jeu effectif.

Scores de la partie :


Nabil (bleu) : 22
Fabien (noir) : 29
Ludo le gars (rouge) : 44

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20


Durée de la partie : 15 minutes

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MARRAKECH :

 


Cela faisait assez longtemps que je n’étais retourné à Marrakech. Et pourtant le jeu est bon et Hassam aussi. Avec ses tapis, sans cesse étalés sur la place du centre, il a du
mérite le bougre, et il en fait des kilomètres à battre le pavé ! Ici, en fin de premier tour, Alex a placé un tapis orange, Christophe un gris et moi-même un marron…

Le jeu plaît beaucoup à mes deux joueurs du matin : ils voient très rapidement qu’on a affaire à un jeu malin, simple mais pas simpliste, hasardeux mais pas total-hasard…

A chaque fois qu’on joue, on doit orienter Hassam et faire attention à ce qu’il ne se dirige pas presque inéluctablement vers des tapis adverses, car sinon l’addition pourrait bien
être lourde (1 dirham par case)…

Une fois qu’Hassam s’est déplacé, on pose un tapis à sa couleur de manière adjacente à sa position, sans toutefois recouvrir de manière identique un tapis déjà posé. Ce mécanisme,
élémentaire, n’est pas sans rappeler un certain Monopoly, mais là, au moins, on sait qu’on prend des risques et que cela dure 15 à 20 minutes…

La partie approche de son terme et il semble que ce soit gris qui ait le plus de cases de tapis visibles. En revanche, au niveau dirham déjà amassés, je suis largement en tête…

La partie est terminée et on décompte les cases de tapis, ce qui se révèle, finalement, assez homogène : c’est kif-kif ! Du coup, c’est bel et bien le capital accumulé en cours de
partie qui primera…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le plaisir tactile de déplacer Hassam et de poser ses tapis,
– Le thème du jeu, lui aussi très plaisant,
– Le système de jeu, à base de tactique et de prise de risque simple.

On a moins aimé
– Les couleurs et look général de la réédition (heureusement j’ai l’ancienne version 😉

Scores de la partie :

 

Alex (orange) : 39 (28 dirhams + 11 cases)
Christophe (gris) : 36 (24+12)

Ludo le gars (marron) : 50 (38+12)

 

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20


Durée de la partie : 15 minutes

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KELTIS :

 


Keltis, c’est « Les cités perdues » pour plus de 2 joueurs. C’est généralement comme cela qu’est présenté ce jeu. Et c’est drôle, parce que, pour moi, Keltis m’a semblé bien différent
et en tout cas supérieur au jeu sus-cité…

Dans Keltis, chaque joueur va utiliser des cartes de 5 couleurs pour faire grimper ses marqueurs dans chacune. Le tout est de ne pas « abandonner » certains de ses marqueurs en bas
des échelles, car ceux-ci se révéleraient alors très pénalisants (autant ne pas les faire avancer du tout)…

Lors du premier tour de jeu, nous faisons avancer chacun un marqueur dans une couleur : l’échelle verte pour le joueur noir (Alex), l’échelle rose pour le joueur blanc (Christophe)
et l’échelle rouge pour le joueur marron (votre serviteur). Au départ, on ne sait pas trop si on pourra vraiment se battre sur 4 ou 5 couleurs, et, en ce qui me concerne, je décide
de me focaliser sur 3 couleurs. On verra que cela changera bien vite (voir la photo ci-contre)…

Pour faire avancer un marqueur, il faut jouer une carte de la couleur concernée. amis là, ça devient kniziesque : soit on joue des cartes montantes, soient descendantes. Ainsi, par
exemple, dans les jaunes, j’ai joué d’abord un 10, puis un 3, ainsi, maintenant je ne ne peux jouer des cartes égales ou inférieures à 3 (il n’y en a que 2 par valeur) ! En même
temps, si j’ai joué ce mauvais 3 jaune, c’était pour éviter de me faire subtiliser une pierre sur l’échelle en question (très subtile cette facette du jeu)…

Les marqueurs grimpent dans chaque colonne et on remarquera que l’un d’eux (1 par couleur) est plus grand : il vaudra le double des points où il s’arrêtera. A ce petit jeu, le
joueur blanc a démarré bien fort et j’avoue être inquiet de voir que le joueur noir est venu mettre son double dans la même colonne que le mien…

Bonne ambiance, bon jeu bien tendu, un Spiel des Jahres visiblement mérité pour Herr Knizia. L’une des facettes du jeu les plus jouissives et les plus malignes est cette possibilité
e faire avancer un de ses marqueurs dans une colonne où on ne pioche pas assez de cartes : il suffit de faire atteindre une case Trèfle d’or par un de ses marqueurs ailleurs, ce qui
donne le droit d’avancer d’une case sur l’échelle de son choix…

Ne connaissant pas le jeu, mais convaincu de l’importance de la collecte de pierres (car avec moins de 2, on perd des points), je mise sur une stratégie de collecte à outrance…

Plus qu’une case pour mon petit marqueur marron et j’atteindrai la dernière case de la colonne rose (une pierre de plus !)…

On n’est pas si loin de la fin de partie et on stresse. Et oui, dès que 5 marqueurs auront atteint au moins le niveau 6 points des échelles, la partie s’achèvera immédiatement. Bien
frustrant ce jeu, on voit qu’on est parfois contraint de défausser une carte car on ne peut pas jouer ! Et là, ça pourrait être le drame car n’importe quel joueur peut opter pour
cette pioche visible (défausse par couleur) au lieu de la pioche cachée)…

5. Oui, cela fait bien 5 marqueurs ayant atteint ou dépassé le niveau 6 points : 2 blancs, 2 marrons et 1 noir. A noter que noir et blanc ont été très très forts puisqu’ils ont
réussi, tout deux, à placer leur marqueur double sur la dernière case d’une échelle colorée ! Quelle jolie partie, bien tendue avec cette collecte de pierres, et pas du tout plombée
par les autres tuiles qui ne se ramassent pas (on applique l’effet, mais on les laisse, ce qui m’insuiétait au départ)…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le stress qui grimpe au fur et à mesure que les marqueurs s’élèvent sur les échelles de couleur,
– Les cases Trèfle d’or pour aller jouer ailleurs si on en a envie,
– Le système de cartes à jouer : soit on descend soit on monte, et quand accepter de faire un « grand » saut ?
– Les pierres qui se ramassent vraiment, apportant un stress très sympa, du genre course !
– La défausse sur des pioches colorées,
– La condition de fin de partie : 5 marqueurs dans la zone du haut,
– Le matériel du jeu, solide et agréable, en tout cas bien plus convaincant que la version du jeu à 2 en cartes.

 

On a moins aimé
– L’impression, quand même, d’être tributaire des cartes piochées (mais sans trop, hein, c’est juste pour dire).

Scores de la partie :

 

  Piste Marqueurs Pierres Total
Alex (noir) 11 29 -3 37
Christophe (blanc) 6 31 3 40
Ludo le gars (marron) 11 24 3 38

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20


Durée de la partie : 30 minutes

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Une réponse à “[11/01/2009] Gipsy King, Pinguine Deluxe !, Marrakech, Keltis”

  1. Marrakech: moi aussi, je trouve la qualité pas terrible de cette 2ème édition, notamment le plateau qui ne reste pas à plat. Pourtant, il commence a beaucoup servir avec mes petits neveux et nièces.
    Keltis: en découvrant et en faisant plusieurs fois découvrir ce jeu lors du festival des jeux de Villefranche, je l’ai bien aimé: fluide, tendu quand on sent la fin approcher.
    A+
    Franck

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