« La dynastie des
Ming », un jeu Hans Im Glück sorti pour Essen 2007 et qui avait été qualifié de « classique », voire de « sans intérêt ». Finalement, grosse surprise ce soir puisque nous l’avons trouvé
« original » et « bourré d’intérêt ». Comme quoi… Le seul point sur lequel on ne peut être que d’accord est la quasi absence de thème. |
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Avant d’attaquer
la partie proprement dite, chacun a positionné son prince sur l’un des 3 districts de l’une des 6 provinces. Sylvain jouera les rouges, Marc les jaunes, Fabien les bleus et
moi-même les verts. Ensuite, nous avons tous placé 5 membres de notre famille sur les zones de provinces à droite, en prévision de la prise de cartes associées et des déplacements
à venir sur le plateau… |
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Voici ma main de
cartes une fois que j’ai fait mon choix en vis à vis de mes pions de famille. Chaque carte me permettra de déplacer mon prince d’un district à un district voisin pour peu que le
mode de transport corresponde (le dragon est un joker). Vous aurez noté, au passage, la qualité démentielle des illustrations proposées… |
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La phase de
déplacement des princes s’accompagne de positionnement des membres de famille à partir de leur zone de province colorée. Exemple : si mon prince arrive sur un district
jaune, je pourrai acheminer jusqu’à 3 membres de ma famille présents sur la zone jaune à droite. Du coup, entre le placement des membres de la famille à droite, le choix des cartes
associées et l’accession au plateau, on a un système à triple détente qui innove vraiment et qui marche du feu de dieu (même si c’est difficile de tout prévoir) ! |
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Je n’ai pas encore
parlé des monastères présents sur lplateau à raison de 1 par district. Lorsqu’on place des membres de sa famille sur le plateau, on peut en mettre un dans le monastère du district,
quitte à en expulser le moin déjà là (il reste alors sur le district). Comme les points de victoire vont se marquer aussi bien par la majorité dans chaque district que par le nombre
de moines de chacun, la lutte est sévère et génère de bons moments… |
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Les décomptes
n’interviennent que 3 fois dans la partie (fin des tours 2, 4 et 6). Ici, nous venons de déplacer nos membres de famille lors du tour 2 et nous nous apprêtons à réaliser notre
premier décompte. En entame, il va nous fallloir vérifier les majorités, district par district, afin de donner 2 places dans la ville au premier et 1 place au second (les cas
d’égalité favorisent le premier, en gros)… |
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Voici donc la vue
du plateau une fois les majorités vérifiées. A ce moment-là, chacun de nous va, province par province, gagner une tuile de province de la couleur concernée par maison occupée dans
la ville (une ville = les 9 maisons accolées, regroupant les 3 X 3 maisons des districts). Ensuite, chacun va faire un choix cornélien (avec un set de cartes personnel) : soit il
retire ses membres de certaines villes et les repositionnent dans les districts concernés (pour les tours suivants), soit il les laisse et engrange alors des points mais il devra
tout de suite les retirer du plateau… |
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Une vue de la
situation une fois le premier décompte achevé. A noter que les points marqués lors des décompts peuvent être variables selon le tour de jeu :
– Monastère : 4 PV quel que soit le tour,
– Maison : 4 PV au tour 2, 3 PV au tour 4 et 0 PV au tour 6,
– Majorité sur une ville : 4 PV quel que soit le tour,
– Série de 6 tuiles différentes : 28 PV au tour 2, 24 PV au tour 4 et 20 PV au tour 6 (10 PV pour 5 tuiles et 1 PV par tuile restante au tour 6)
Pas facile de compter tout ça et d’estimer quand faire un gros coup de score… |
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Ambiance studieuse
pour une partie qui dure déjà longtemps mais où l’on ne trouve vraiment, mais alors vraiment, pas le temps long : c’est du régal ! |
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Personne n’avait
réussi de série de 6 tuiles au premier décompte. Je n’étais pas loin d’y parvenir mais ce sera donc partie remise pour le second… Au premier plan, vous pouvez admirer mes
tuiles collectées, lesquelles peuvent même me laisser augurer de deux séries complètes (à voir)… |
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Une vue générale
du plateau, une fois les majorités dans les districts réalisées, mais avant la détermination de chacun sur ses intentions de garder ou non sa présence dans les maisons. Le plateau
est chargé et vous comprenez donc pourquoi j’ai suggéré (avec une certaine pertinence 😉 de coucher les moines et les pions sur les maisons au lieu de laisser tout le monde debout
(à la Carcassonne avec les paysans)… |
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Bingo pour moi : 2
séries complètes de tuiles, ce qui va me permettre de marquer 2 X 24 = 48 PV ! Je suis le seul à marquer autant, donc c’est bien, mais je vais redémarrer difficilement en
prévision du dernier décompte (2 derniers tours) : je n’ai plus que 1 tuile jaune et 1 tuile blanche… Du coup, voyant venir cela, je décide de sacrifier un peu mes points
liés au maison et je retire presque tous mes membres de famille afin qu’ils restent dans les districts (et engranger potentiellement d’autres tuiles de province au dernier décompte,
au détriment de mes camarades)… |
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Fabien en pleine
séance de triturement de méninges… |
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Le dernier tour va
débuter et la situation, qui m’est à priori favorable, est très stressante car rien n’est jamais vraiment acquis et il faut anticiper des déplacements de son prince pas toujours
libre de tous ses mouvements… |
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Soucieux
d’assumer mes priorités, j’opte pour le sacrifice de 2 pions de famille présents dans les zones de provinces colorées, afin de prendre 2 dragons au lieu de 2 cartes qui ne
m’auraient pas servi : j’ai ainsi presque toute latitude de déplacement… |
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Ming Dynastie,
ça fait gonfler le bulbe !!! |
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Je me bats un
peu sur les blancs et sur les roses, obligeant mes camarades à ne pas se laisser faire et conservant ainsi de précieuses majorités en arrière-plan (genre les districts verts et
oranges). L’ultime décomte va pouvoir avoir lieu et rien ne m’interdit d’espérer une ou deux séries entières de tuiles… |
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La partie est
terminée et il ne nous reste plus qu’à comptabiliser nos derniers points. pour la petite histoire, sachez que je frustre un peu mes camarades en réussissant effectivement deux
ultimes séries de tuiles, ce qui me garantit la victoire… |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– Le triple effets du positionnement des membres de famille : grande innovation,
– Les choix difficiles entre prendre des points sur les maisons et/ou les monastères, ou les abandonner pour espérer plus plus tard avec les tuiles,
– La tension, palpable, autour de la table, sur ce jeu qui mixe agréablement El Grande et Elfenland, avec un zeste de China,
– Les choix intelligents à faire pour ne pas se battre sur les mêmes couleurs que les copains : on doit essayer d’aller à contre-courant pour ne pas épuiser ses forces pour
presque rien.
On a moins aimé
– La trop grande durée de la partie,
– L’anticipation des déplacements quasiment impossible à effectuer tant les choses évoluent (mais avec plus de pratique et un meilleur usage des dragons, cela doit se
pondérer),
– Le thème pas vraiment là, même si on peut tenter de le décrire avec ces princes qui convertissent des populations locales à leur solde (ou un truc du genre). |
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Scores de la partie :
Lucarty (rouge) : 162 (30 + 60 + 72)
Marc (jaune) : 140 (20 + 57 + 63)
Fabien (bleu) : 165 (34 + 62 + 69)
Ludo le gars (vert) : 183 (36 + 80 + 67)
Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20
Durée de la partie : 3 heures et 15 minutes |
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Bon, mon avis est plutôt une première impression basée sur une partie à Essen 2007. Je n’avais pas du tout aimé Ming Dynastie, le trouvant tarabiscoté avec ses moyens multiples de marquer des points avec le même pion, et en même temps d’un classissisme « à l’allemande » absolu : placement, déplacement, majorité. Il faut dire que c’est aussi tout à fait le genre de jeu que je n’aime pas beaucoup : très prise de tête sans avoir l’impression de « construire » quoi que ce soit. Par exemple, je n’aime pas non plus beaucoup China.
Bon, ce que tu décris (l’aspect tarabiscoté, le classicisme allemand) est certes là, mais c’est en vérité bien plus malin et logique que cela semble au premier abord. Oui, les pions peuvent permettre de marquer de différentes manières, mais c’est à anticiper. Oui, le système d’implantation est classique, mais le système de désignation des possibilités de parachutage l’est beaucoup moins : on s’assure des zones de pioche possible (les zones de province) lesquelles détermineront aussi les districts dans lesquels on pourra aller. Pas banal… Et puis, on a des vrais choix : va-t-on placer ses 5 membres de famille dans 5 zones différentes (pour avoir 5 zones de pioche mais on ne pourra en placer qu’un sur le plateau en phase 3) ou va-t-on les concentrer (pour en mettre plus d’un coup sur le plateau mais avec des possibilités de pioche moindres) ?
Franchement, si tu as l’occasion (et un peu de temps parce que c’est quand même trop long), redonne-lui sa chance.
En même temps, s’il est vrai que tu n’aimes pas trop les jeux de pose de ce genre, c’est clair que tu ne devrais pas trop aimer non plus. M’enfin, peut-être verras-tu au moins que le jeu n’est pas seulement tarabiscoté et classique……
Merci du com’