[12/05/2007] Medici vs Strozzi, Salut les Pingouins !, Taluva, Sam le Flambeur, Portobello Market

La journée du samedi, à Marchampt, ne fut pas une grosse journée ludique en terme de durée des parties pas plus qu’en terme de complexité de jeux, mais elle nous permit de passer de bons moments sur des jeux plus rapides à mettre en place.
Tout d’abord, en ce qui me concerne, j’ai découvert avec un régal la version à 2 joueurs de Medici, du maître Knizia, baptisée Medici vs Strozzi. Ensuite ce fut une partie avec mon gamin, sur un jeu tout en finesse : Salut les Pingouins ! Puis, avec mes deux compères Thibault et Sylvain, ce fut au tour de Taluva de s’immiscer dans notre activité ludique du jour et je dois bien dire que je ne regrette pas de lui avoir ainsi redonner sa chance : j’ai beaucoup plus aimé que les autres fois ! Après le repas, une partie du très très méconnu Sam le Flambeur du fameux Jean Vanaise (fiche visible sur le BGG : Gambling Sam) n’aura pas suscité énormément d’enthousiasme, mais, au moins, cela ne nous a pas empêché de suivre la finale de la Coupe de France en même temps (au passage, remportée avec mérite par le FC Sochaux. Spécial dédicace à Mr
Thibault 🙂 Enfin, pour clore la soirée, je lance une partie de Portobello Market, qui séduit très rapidement les autres joueurs.
Je m’arrêterai là, mais je dois rajouter pour être complet que Sylvain et Thibault, les grands malades, poursuivirent la nuit par une partie d’Imperial, débutée sans vergogne à 3 heures 30 du mat’ ! Vous voudriez bien en lire le compte-rendu, même si mon site ne le propose pas ? Pas de problème : Sylvain l’a concocté sur le sien (cliquez ici).

MEDICI VS STROZZI :

Déjà j’adore Medici. Alors en version 2 joueurs, je suis tout excitaillé à l’idée de m’y
lancer… Et cela semble vraiment bien fonctionner, avec un système de fixation des prix (plutôt que d’enchère) qui marche très bien : le tout est de bien évaluer combien l’autre
sera prêt à le payer ce satané lot dont vous vous moquez vous-même…
Sylvain n’avait jamais essayé Medici mais semble apprécier la tension qui s’exhale de cette
version 2 joueurs. A noter que nous ne sommes pas limités au niveau finances et que, donc, pour être en phase avec sa manière habituelle de jouer, il peut fixer des prix de malade
et au pire les acheter pour lui-même…
Fin de première manche, sur 3, avec 2 bateaux de cargaison plus élevée que celle de Sylvain
(donc gain de 20+20 contre 20 pour mon adversaire) et 3 marqueurs de mon côté (dont un bonus de +10) contre 4 pour Sylvain (donc gain de 10+20+10 pour moi et 10+10+10+10 pour
Sylvain). On vide les bateaux, avant la seconde manche, mais les marqueurs restent à leur place.
Sylvain vérifie ses finances, car même si on est en open-money il vaut mieux savoir où on en
est, sachant que seul le plus riche remportera la partie. Je ne peux occulter les prix délirants que Sylvain me propose durant cette manche : par exemple, 50 pour une seule tuile
!!! Du coup, j’ai bien du mal à remplir mes bateaux, alors que lui accumule les denrées (au détriment de son capital sous sous bien entendu)…
Fin de seconde manche et je parviens quand même à obtenir 2 bateaux plus chers (ce qui est
presque miraculeux au vu des prix fixés). En revanche, et c’est bien normal, Sylvain obtient 50 grâce aux marqueurs de son côté, contre 40 pour moi…
Fin de troisième et dernière manche, jouée sur un rythme plus serein que les autres et avec
des prix un poil moins envolés. Et là je réalise le grand chelem, avec les 3 bateaux les plus chers et 90 de gains contre 70 pour les marqueurs…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La saine tension qui règne sur le jeu, ce qui est remarquable à 2 joueurs pour un jeu dit « d’enchères »
– Le choix du positionnement des bateaux en face des ports : tantôt on a intérêt à placer son gros en face du gros adverse, tantôt non, etc… Superbe système !
– Les marqueurs qui progressent vers un joueur ou un autre à la manière d’un curseur : on ne peut pas tout avoir et on est souvent contraint e choisir entre en emmener un loin ou
tenter de replacer au centre un autre
– Medici vs Strozzi n’est pas Medici : Knizia a réussi à proposer un jeu neuf tout en ne récusant pas sa filiation avec son aîné. Bravo !

On a moins aimé
– Le fait de ne pas être limité en argent ne m’a pas convaincu : il me semble que c’est la porte ouverte à des délires non maîtrisés de la part d’un joueur (mais cela reste à prouver car peut-être cela fait-il vraiment partie du jeu).

Scores de la partie :

 

 

Lucarty (Strozzi) : 138 (20+40 puis 20+50 puis 0+70)
Ludo le gars (Medici) : 273 (40+40 puis 40+40 puis
60+90)

Note du jeu (sur cette partie) : 19 / 20

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SALUT LES PINGOUINS !

Après une petite sieste du gamin, le voici qui tente, avec son père, de faire escalader
l’iceberg à sa dizaine de pingouins…
A la file indienne, indienne, indienne… Tristan se mèle aux pingouins et s’en sort plutôt
bien pour le moment…
Aïe, aïe, aïe, plus dure sera la chute ! Un petit jeu vraiment sans prétention, où il ne fait
pas bon trembloter au moment de déposer un pingouin sur la glace…
Tristan commence à avoir vraiment du mal et il ne peut échapper à plusieurs chutes
successives, ce qui ne lui permet pas de terminer son stock avant moi..
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le matériel du jeu, fonctionnel et original
– La simplicité extrême de la règle, permettant d’y jouer de 3 à 103 ans

On a moins aimé
– Les chutes qui s’opèrent alors que vous tentez simplement de ramasser les pingouins déjà tombés
– Le critère de non-tremblements requis pour jouer !

Scores de la partie :

 

Tristan : restent 12 pingouins
Ludo le gars : reste 0 pingouin

Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20

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TALUVA :

Taluva, pressenti par beaucoup pour remporter le Spiel des Jahres 2007, est l’un des chouchous
actuels de Sylvain et il nous propose d’y rejouer. J’accepte sans hésiter car il est vrai que jusqu’à maintenant je n’ai pas été vraiment convaincu. Bien m’en prit : je
prends un réel plaisir et les règles sont cette fois limpides…
Sous le regard expert du sportif de service 😉 Sylvain hésite quant à l’endroit où placer sa prochaine tuile. Pour le moment, je suis encore en phase d’apprivoisement du système de pose et je ne vois pas encore trop comment réussir à aller plus vite que les copains pour placer 2 types de constructions sur 3…
C’est vrai que le matériel est de toute beauté : ici Thibault (marron) et moi-même (orangé) venons de
positionner chacun 1 tour au niveau 3, alors que Sylvain a placé un temple rouge car sa colonie occupe au moins 3 hexagones…
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ils ne me paraissent pas sereins sereins les deux gars là
! Leur ferais-je peur ? Pour l’instant, je ne pense pas mener le jeu, mais c’est vrai que je ne suis pas non plus trop en retard, alors…
Tout est possible, tout est réalisable… En fait, en ce qui me concerne, je commence à me dire
qu’il est bien commode de placer beaucoup de huttes à la fois en étendant une de ses colonies sur des terrains de même nature et je vais m’y atteler pour terminer mes huttes en deux
tours, pas plus, pas moins…
Et là, y’a rien ? Il est pas beau ce matériel, franchement ? Je viens de réussir à placer l’ensemble
de mes huttes sans que mes petits copains parviennent à faire de même avec 2 types de constructions sur 3. Ca couine chez les connaisseurs…
Petite photo finale et je dois reconnaître y avoir pris vraiment beaucoup de plaisir aujourd’hui…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le look du jeu en cours de partie et une fois celle-ci terminée
– La finesse qui se dégage du système de pose et le nombre de possibilités qui existe vu le faible nombre de contraintes

On a moins aimé
– L’impression qu’il devient impossible, quasiment, de bloquer un joueur lorsque celui-ci est à quelques huttes de la victoire (il a toujours maints choix pour les
placer)

Scores de la partie :

 

Lucarty (rouge) : restent 2 temples, 1 tour et 2 huttes
Thibault (marron) : restent 1 temple et 10 huttes
Ludo le gars (orangé) : restent 2 temples

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

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SAM LE FLAMBEUR :

Sam le Flambeur est un jeu de dés et de prise de risque. L’idée : au début du tour d’un joueur on paie chacun 1 pièce dans chaque type d’objet : sabre, canon, pistolet, cor, puis le joueur actif jette les 3 dés. Son but est d’obtenir les 3 mêmes, ce qui lui permettra
d’empocher l’ensemble des pièces de l’objet  en question…
Une vue du plateau, où l’on voit que le sabre accueille 9 pièces (1 or de valeur 5, 1 noire de valeur 2 et 2 blanches), le canon 3 pièces, le pistolet 16 pièces et le cor 9 pièces. A noter qu’au centre du plateau se trouve un gros pécule : le trésor ! Celui-ci gonfle au fur
et à mesure des sorties de Trésor sur le dé (chacun paie une pièce à ce moment-là)…
Le jeu a tendance à se révéler répétitif et longuet, d’autant plus que nous avons fixé la valeur
de l’or à 5 pièces, alors que la règle mentionnait 3. M’enfin, ça va pas mal quand même !
Un exemple de tirage : 2 canons et 1 plan (joker), du coup le joueur concerné va empocher la
case canon. A noter qu’à tout moment de son tour on peut décider de s’arrêter de jeter les dés, histoire d’échapper à la ruine puisqu’à chaque fois qu’on rejette des dés, on doit
payer une pièce aux objets rejetés…
La partie va se clore sur un coup de théâtre totalement inutile : Sylvain a été éliminé, je ne
suis plus qu’à 4 ou 5 pièces du terme également, et voilà que Jacques nous achève avec l’obtention d’un brelan de Trésors !!!
Le brelan de Trésors, obtenu à son premier jet, permet à Jacques de récolter l’ensemble des
pièces du centre du plateau. Dommage que ma photo montrant un Jacques hilare ne soit pas nette…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le côté pas prise de tête du tout
– L’obligation de payer à chaque rejet de dés 

On a moins aimé
– La place phénoménal du hasard au détriment de la stratégie qui est établie sans discussion possible :
* si beaucoup de pièces sont placées sur les objets, il faut poursuivre ses lancers jusqu’à obtenir la case la plus chargée
* si peu de pièces sont placées sur les objets, il faut arrêter ses lancers juste après le premier, histoire de ne pas se ruiner sans espérance de gains pour compenser

Scores de la partie :

 

 

Lucarty : premier éliminé
Jacques : vainqueur
Ludo le gars : deuxième éliminé

Note du jeu (sur cette partie) : 10 / 20

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PORTOBELLO MARKET :

Vraiment plaisant, Portobello Market, sous ses airs de gros jeu bourré de matos, se
révèle être un superbe jeu de placement parfaitement abordable, rapide et idéal pour faire découvrir le jeu de plateau moderne aux nouveaux. Ici, Julie et Thibault rentrent
doucettement dans le jeu…
Après un tour de jeu, on voit que vert (Ludo) et jaune (Thibault) ont eu tendance à
blinder en boutiques à leur couleur, alors que rouge (Julie) et bleu (Jacques) ont joué avec plus de discernement. Pour quel résultat ?
Un peu plus tard, alors que nous sommes deux à avoir utilisé le jeton X2 dans des quartiers
afin de marquer quelques points et surtout de récupérer les deux jetons 3 de la pile…
Thibault se marre, lui qui est clairement en position d’embuscade au score, en compagnie de
Julie, alors que je suis complètement à la rue et que Jacques, lui, mène le bal…
Me voyant largué de chez largué, je décide de tenter un coup que je n’avais jamais essayé :
placer 3 clients à mon tour, plus le Lord noir, ce dernier sur un carrefour dont les rues en partant seront décomptées quoi qu’il arrive en fin de partie (j’y ai déjà 2 boutiques et
je compte bien en ajouter d’autres d’ici la fin)…
Avec l’avance qui l’a et le petit nombre de boutiques encore en sa possession, Jacques
devrait remporter cette partie sans embage. Mais, mais, mais, quand on ne connaît pas un jeu, on risque de commettre de grosssssssses erreurs et, vous le verrez ci-dessous,
elles peuvent être fatales …
La partie est terminée et Jacques ne l’a pas remportée !!! En effet, Julie a réussi mieux
que lui à profiter du décompte final du Lord. En ce qui me concerne, grâce à mes 6 boutiques placées dans des rues partant du carrefour du Lord, je réussis à revenir à fond la
caisse au score, mais je m’arrête au niveau de Jacques. Ce n’était pas mérité…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La fluidité et la simplicité élégante du jeu
– Le look du matériel en cours de partie
– Les possibilités d’embêter ses petits copains avec un déplacement opportun du Bobby ou en jouant la montre

On a moins aimé
– Le manque de 10-15 minutes de jeu pour le rendre encore plus savoureux

Scores de la partie :

 

Jacques (bleu) : 77
Julie (rouge) : 99
Thibault (jaune) : 69
Ludo le gars (vert) : 77

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

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4 commentaires à propos de “[12/05/2007] Medici vs Strozzi, Salut les Pingouins !, Taluva, Sam le Flambeur, Portobello Market”

  1. Cher Ludo, à lir ta description, Gamblin Sam m’a l’air d’un sympathique petit jeu de comptoir, que j’aimerais bien essayer, étant également amateur de jeux, de dés et de comptoirs justement, surtout quand viennent les beaux jours. Ma visite au site de Bordgamegeek m’a permis d’établir facilement qu’il n’était nul besoin de se mettre en frais pour y jouer et que trois dés normaux et une collection de jetons pouvaient très bien faire l’affaire. Néanmoins il est évident que la règle repose sur une contrainte majeure : le nombre de jetons à disposition, puisque apparemment on peut continuer de lancer les dés ad vitam aeternam si jamais le sort s’acharne. Pourrais-tu donc nous préciser combien il y a de jetons de chaque couleur dans le jeu ?

    Petite remarque annexe : dans le cas présent « horn » ne doit pas être traduit par « cor » mais plutôt par « clairon », compte tenu de l’illustration. « Horn », en anglais, peut à la vérité désigner n’importe quel instrument tubulaire en métal dans lequel on souffle. À ce titre, même un saxo peut être qualifié de « horn » — comme on dirait un biniou par chez nous.
    Avec tous mes remerciements,
    Paul

  2. Cher Ludo,
    J’ai essayé il y a quelques jours Medici & Strozzi, avec mon fils. Celui-ci a bien aimé, il s’est montré surpris par le mécanisme, et séduit par le dessin du jeu. Pour ma part, je me suis
    ennuyé ferme à ce qui m’a paru être un jeu de boutiquier. J4avais le sentimet de jouer à la marchande. C’est parce que ‘il difficile, sans doute, d’appréhender dès la première partie les enjeux du
    jeu, si je puis dire. On ne peut guère espérer en effet gagner à chaque manche plus d’une cinquantaine du ducats, une centaine au grand maximum. Aussi est-il totalement fou d’accepter d’acheter un
    lot 50 ducats, et même 30. Mieux vaut alors rester assis sur ses 300 ducats de départ et laisser son adversaire s’épuiser à réaliser des opérations commerciales déficitaires.
    Et à ce propos, il me semble qu’un point de règle t’a échappé. On dispose d’un crédit illimité à la banque, certes, mais ma règle (traduction d’ordinaire excellente de Ludigaume) précise bien que :
    « ces crédits DOIVENT ÊTRE REMBOURSÉS à la banque, sans intérêts, à la fin du jeu ».

  3. Rétroliens : [Incontournables] Les jeux de l’année 2007 |

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