[13/05/2004] Dos Rios

Participants
– Vincent, qui se fait un plaisir de jouer à ce jeu depuis que je lui ai dit qu’il y avait du blé et du maïs (il voit du Catane partout…),
– Jérôme, qui se fait un plaisir de jouer à ce jeu depuis que je lui ai dit qu’il n’y avait pas de dé (il n’aime pas voir du Catane où il n’y en a pas…),
– Romain, qui se fait un plaisir de jouer à ce jeu depuis que je l’ai posé sur la table (Catane ou pas, rien à cirer le gars…),
– Ludo le gars, votre serviteur (qui n’aime pas Catane…).

Déroulement de la partie
Le GROS jeu de Kosmos pour ce printemps est un vrai régal des yeux avant même d’être attaqué. Je m’étais attelé à la règle ces derniers jours et le fait de pouvoir profiter de la soirée ludophile de ce jeudi est un vrai plaisir (que le jeu se rapproche de Catane ou pas d’ailleurs… ;-)))
Nous mettons le plateau modulaire en place puis nous désignons aléatoirement le premier joueur (moi-même) afin qu’il dispose les 2 rivières l’une après l’autre, en respectant les contraintes de descente selon le terrain. Chacun prend une couleur de composants (rouge pour Vincent, jaune pour Jérôme, noir pour Romain et blanc pour votre serviteur) puis on place 3 paysans de chaque couleur sur le plateau
, un par un, ainsi que 3 dans la ville du bas de la carte. La partie peut alors commencer…


La disposition initiale de la partie : 2 rivières bien distinctes
et une répartition intelligente des paysans rouges de Vincent (1
sur chaque type de culture)…


Romain participe aux modifications de tracé de la rivière
marron, alors que Jérôme, en jaune, est assez tranquille
pour l’instant sur l’autre rivière (la verte)…


Une photo de la rivière marron juste après que j’en ai
modifié le tracé au prix du positionnement de plusieurs
rondins de bois…


Une vue rapprochée mettant en évidence l’une des mes
prétendues bonnes idées : je construis une ferme sur la
forêt adjacente à la source verte et ferme l’accès
à l’autre sortie de la source, ce qui me garantit systématiquement
des récoltes de bois lorsqu’un décompte est opéré
sur cette rivière. Dans la réalité, ce choix s’avère
peu pertinent car on manque plus d’argent que de bois dans ce jeu…


Vincent récupère l’un de ses pions présent dans
la ville afin qu’il regagne des zones plus facilement constructibles et
qu’il construise, ainsi, son hacienda…


Une vue de la configuration finale du jeu : 4 fermes et une hacienda
rouge, pour une seule et unique rivière finale…


Vincent et Jérôme lors du second tour de jeu, avec une
réorientation de la rivière marron orchestrée par
Vincent. Comme on peut le voir, déjà, le nombre de barrages
positionnés sur le plateau est assez important, alors que nous
n’avons pas encore vraiment compris comment jouer efficacement…


Vincent déplace l’un de ses pions rouges,
sur une case lui permettant de récolter du maïs (celle-ci
étant irriguée), alors que sur la case adjacente se trouve
un autre de ses pions qui vient d’y construire une ferme. L’intérêt
de cet édifice est de récolter de l’argent même
si un pion rouge ne s’y trouve plus. Nous constaterons, plus tard, que
les fermes sont en quelque sorte une sécurité à
la fois de ressources et de placement (non destructibles par les bandits,
elles ne sont pas non plus prises d’assaut par les pions des autres
joueurs)…


Une nouvelle photo de la même rivière,
une fois que Vincent a rétabli le tracé originel en rajoutant
un rondin de bois sur la colline où se trouve son pion rouge…


Une vue générale du plateau au
moment où les 2 rivières fusionnent. On notera la ribambelle
de rondins de bois à proximité de la rivière verte
(à droite), en raison d’une main-mise trop importante de Jérôme
(jaune) dans ce secteur. Nous pensions qu’il gagnerait trop facilement
le bougre…


Sur cette photo, prise quasiment à la
fin de la partie, on peut admirer la hacienda de Vincent, construite
en bordure du lac de la rivière marron, alors qu’il dera construire
une ultime ferme pour l’emporter, puisque sa ferme placée tout
à fait à droite (en bordure de la rivière verte)
ne pourra plus jamais être irriguée…

 

Décompte final
Durée de la partie : 2 heures et 15 minutes – Mise en place du jeu : 10 minutes – Explication des règles : 30 minutes
Vincent remporte cette partie avec un total de 4 fermes et 1 hacienda construites (reste de 300 Rios), devant Romain avec 4 fermes construites (reste de 700 Rios), Jérôme avec 2 fermes construites (reste de 600 Rios) et Ludo le gars avec 2 fermes construites (reste de 500 Rios).

Débriefing
Dos Rios est un jeu très déconcertant qui aura globalement plu
à l’ensemble des joueurs présents, même si les avis peuvent
s’avérer différents selon les joueurs.
Du côté des points positifs, citons en vrac :
– Le mécanisme de modification du tracé de la rivière est
très agréable à mettre en œuvre et semble difficile à
maîtriser pour se garantir un cheminement avantageux. On assiste à
un phénomène quasiment naturel que l’on se prend à admirer…
– Le fait de connaître les 5 cartes d’action à venir est assez
puissant puisque l’on peut essayer de jouer au mieux. Dans la pratique, ce n’est
pas facile et les choses changent tellement que l’on ne tire que peu de profit
de ces connaissances-là. En tout cas, sur cette seule partie, on n’a
pas trop réussi à s’en servir utilement mais le potentiel est
là.
– Le fait de pouvoir « attaquer » les autres joueurs est assez sympa
et trop peu utilisé aujourd’hui dans les jeux allemands. La notion de
terrain plus élevé pour attaquer à égalité
fonctionne très bien.
– Le plateau modulaire garantit une très grande variété
des parties (excellent !).
Du côté des points à revoir, citons :
– La difficulté pour anticiper, malgré la connaissance des 5 actions
spéciales à venir, est assez déstabilisante et n’a pas
plu à tout le monde. C’est vrai que l’on est plus en phase de choix urgents
qu’en phase de choix réellement stratégiques et cela ne permet
de que très peu de réflexion durant le tour des autres joueurs.
En même temps, la seule observation des rivières est un vrai régal…
– Taper sur son voisin est vraiment la règle d’or visiblement et cela
donne un jeu assez rotatif et peu agréable sur ce point. En ce qui me
concerne, je n’arrive toujours pas à accrocher à ces jeux où
il ne faut pas louper untel ou untel sous peine qu’il gagne dans le tour qui
suit. Certains diront que des alliances de circonstance peuvent ainsi fonctionner
(à proximité d’une rivière notamment), pour ma part, j’y
vois plutôt un jeu assez solitaire où l’on ne peut que très
peu se baser sur une coopération voisine.

Au final, Dos Rios est un jeu à connaître, ne serait-ce que pour
voir au moins une fois à l’œuvre le système de progression des
rivières. Quant à la durée de vie du jeu, le plateau modulaire
devrait lui octroyer un bel avenir. Enfin, vu la difficulté d’anticiper
d’un tour à l’autre, peut-être ce jeu gagne-t-il à être
pratiqué à 3 joueurs, voire à 2 ?
A retester dans l’une ou l’autre de ces configurations.

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