Participants
– Julie, qui revient, petit à petit, sur les jeux de « bonne taille », et à qui je suis ravi de faire partager ma partie de découverte de ce jeu,
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Ayant lu les règles de Die Händler une semaine auparavant, j’avais en tête la trame générale du jeu, mais il m’a fallu quand même un assez grand moment pour être opérationnel dans l’explication. Je choisis donc la méthode classique, qui consiste
à lire la règle de concert, tout en préparant le matériel.
Julie choisit l’armurerie rose alors que je choisis l’armurerie orange, puis nous optons pour la mise en place d’école conseillée dans la règle : les wagonnets sont placés dans 3 villes de départ, le messager est placé à 2 encablures de Bruges et nous constituons des paires de cartes habiletés spéciales que nous mélangeons. Le hasard fait que nous nous retrouvons avec les 2 paires les plus uniformes (une carte à 400 et l’autre à 600), c’est à dire que Julie pourra déplacer 2 wagonnets d’une case ou un wagonnet de 2 cases (en plus de son mouvement classique) et qu’elle aura également la possibilité de mouvoir le messager d’une case ; de mon côté, je pourrai intervenir sur les taux de marchandises, en faisant varier d’un rang une marchandise après révélation des disques (excepté la bascule valeur max à valeur min), et je paierai toutes mes marchandises 100 ducats quel que soit leur taux. Deux stratégies assez différentes se dessinent donc : Julie va pouvoir acquérir une multitude de cartes d’influence (messager) en essayant de faire fructifier ses capitaux par ce biais, alors que je vais bénéficier d’un avantage certain en ce qui concerne les achats de marchandises (je vais souvent faire le plein sur les wagonnets, encore faudra-t-il que Julie me permette de les convoyer sans trop de soucis…).
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Décompte final
Durée de la partie : 2 heures – Mise en place du
jeu : 15 minutes – Explication des règles : 30 minutes
Ludo le gars remporte cette partie avec un niveau social occasionnant 1600 ducats
de frais d’entretien (reste en ducats : 1300) devant Julie avec un niveau social
occasionnant 1300 ducats (reste en ducats : 1700).
Débriefing
Magnifique jeu ! Malgré nos craintes initiales liées à
une mise cachée à deux joueurs et, qui plus est, des négociations
à deux joueurs, nous avons passé un très agréable
moment, notamment en raison des habiletés spéciales qui génèrent
un jeu très riche. Il est clair que les habiletés remises en début
de partie dicte la manière de jouer, mais cela n’est pas du tout désagréable,
bien au contraire, et nous imaginons déjà tout le sel du jeu lorsque
nous essaierons la variante d’enchères pour les cartes au début
de la partie.
Die Händler est un jeu très fin, où chaque action compte,
où chaque pièce est précieuse et où il ne faut pas
vouloir aller trop vite (rangs sociaux). En même temps, il ne doit pas
falloir se faire distancer, car plus on attend, plus cela coute cher et on ne
peut augmenter que de 2 niveaux maximum par tour, ce qui interdit des avancées
fantastiques.
Le système de variation des taux est un pur bonheur à 2 joueurs,
puisqu’on est sans arrêt en train de se dire : « Je pense qu’elle
pense que je pense que… » ce qui nous oblige, parfois, à faire
basculer une denrée importante pour soi de la valeur la plus haute à
la plus faible, car on est convaincu que l’adversaire aura joué au moins
une augmentation sur cette denrée (pour provoquer la bascule). Ainsi,
cette denrée sera un peu plus haut que si l’on n’avait pas anticipé
cette décision de l’adversaire. Mais, bien entendu, s’il ne le fait pas
et qu’on est le seul à provoquer la bascule, on s’en mord les doigts
car on se fait du mal tout seul !!!
Au final, le jeu, très sympa à 2, doit, à notre avis,
se bonifier encore à 3 joueurs, mais devenir un soupçon trop chaotique
à 4 (variation des taux), même si, en revanche, les négociations
de chargement doivent se durcir et le déplacement des wagonnets doit
s’orienter vers la moins mauvaise destination à défaut de la meilleure…
Toujours sympa…