La boîte représente un adorateur grec en train de faire une offrande à un Dieu de la Grèce antique. Est-il nu ou habillé ? Grand débat… Sinon, tout est résumé dans cette oeuvre de
Piero : chaque joueur doit réaliser les offrandes les plus qualitatives pour les Dieux plus ou moins puissants. Pour ce faire, on utilise les pouvoirs de personnages sur lesquels
nous ferons progresser nos propres pions : rouge pour Yohel, bleu pour Blandine, jaune pour Béatrice et vert pour moi… |
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Les trois plateaux de jeu mettent en avant les fameux personnages. A gauche, le paysan, auprès duquel nous nous approvisionnons en bêtes, au centre les deux préparateurs
d’offrandes, en haut le guide vers les autels des Dieux, en haut à droite la prêtresse (bonus de points). Enfin, à droite en bas, figurent les deux personnages liés à la
corruption : le corrupteur à droite, pour corrompre, et le garde à gauche, pour s’en prémunir… |
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La première phase de chaque tour constitue le coeur du jeu : énorme phase d’enchères. Ensuite, on passe à la phase de corruption, puis celle des offrandes puis celle des revenus et
on recommence. Ici, on peut voir la situation sur les plateaux à l’issue de la phase d’enchères du premier tour de jeu, initié par Yohel. Seuls lui et moi pourront corrompre nos
adversaires… |
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Nous attaquons le deuxième tour de jeu, avec Blandine en première joueuse en train de jouer son rôle de commissaire priseur. Elle le conserve jusqu’à ce qu’elle achète elle-même le
lot de deux tuiles qu’elle propose ou qu’il ne reste plus qu’une tuile à vendre (il y en a 7 en tout, donc 3 tours maximum quel que soit le nombre de joueurs, je n’ose imaginer la
tension à 5 joueurs !)… |
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Petite vue des offrandes : Blandine en a réalisé en tout deux, faites de cochons (lots de 2 et de 3) auprès du premier Dieu, Béatrice et moi une seule, mais sur le deuxième Dieu
(une poule pour elle, un mouton pour moi) et Yohel en a réalisé une sur le troisième Dieu (deux cochons). Au-delà des points marqués tout de suite (nb d’animaux X valeur
individuelle), le plus important sera de conserver ses offrandes en place pour le décompte final (+5 sur le premier Dieu, +10 sur le deuxième, …). |
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Vue générale de la situation après le troisième tour de jeu. Les autels se sont bien remplis puisqu’ils sont occupés à hauteur de 8 sur 11 ! A noter que l’on se chamaille assez peu
(éjection de l’offrande d’un autre joueur si on propose une offrande différente, avec au moins autant d’animaux et de valeur au moins égale) et que je commence à craindre que les
postions avantageuses de Yohel soient conservées par lu jusqu’au bout. Au niveau des scores, Béatrice est un peu décrochée, les autres se tenant en 4 points… |
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Le jeu est plaisant, extrêmement tendu lors de sa phase de choix des lots à proposer aux enchères (« quand mettre les deux que je veux vraiment ? ») mais un tantinet répétitif et
longuet. J’apprécie bien ce système assez abstrait, mais je sens bien que ce n’est pas exactement le cas de toute la tablée. Et puis, la durée de 60 minutes nous paraît très
courte… |
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Grosse lutte pour les positions de Garde et de Corrupteur. Depuis le début de la partie, j’ai énormément misé sur le Garde pour éviter d’avoir à reculer sur une échelle du plateau
et Blandine fait de même (elle est même tout en haut et donc éjectable de cette place). Sur le Corrupteur, c’est Yohel et moi qui nous battons… |
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Blandine place les premières vaches sur le plateau des offrandes, grace à sa position maximale sur l’échelle du Paysan. Elle en met pas moins de quatre, pour un gain de 20 PV ! Et,
de plus, elle est quasiment assurée de les conserver jusqu’au bout… De mon côté, mes seules offrandes ont été réalisées sur le deuxième Dieu et ce ne sont que des moutons ! Je
peine, en effet, à grimper sur cette échelle, la faute à Yohel qui aime m’y faire reculer quand il peut… |
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Vue générale en fin de cinquième tour de jeu : Blandine possède 81 points, contre 78 pour moi, 61 pour Yohel et 55 pour Béatrice. On entre très probablement dans le dernier tour de
jeu : un seul autel libre et, plus probablement encore, atteinte des 100 points par au moins un joueur. Le nombre de moutons offerts étant énorme, il n’y en a plus assez pour les
offrandes en cours et Béatrice est contrainte d’offrir 3 chèvres à la place… |
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Nous sommes dans le dernier tour, entamé par Blandine (ça a son importance car Yohel sera le dernier commissaire priseur). Je viens de proposer mon lot de 2 tuiles et mise 5 pour
que Yohel claque encore plus pour s’en protéger (il est en haut des deux échelles de personnages concernés). Du coup, ensuite, lors de sa vente, je prends très vite le Garde pour
assurer ma position de non-corruptible… |
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La fatidique phase des offrandes du dernier tour. On se plante un peu (Yohel vend en premier alors que c’est au tour de Blandine) et on recommence par elle. Mais je me rends compte,
en faisant ce CR, qu’on s’est encore planté : on a accepté qu’elle remplace mon mouton par 4 chèvres. Or, elle ne pouvait faire cette offrande qu’à l’endroit où Yohel a mis ses deux
vaches… |
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La zone des offrandes une fois la partie terminée. Pour le calcul correct des scores, il faut inverser les offrandes n°1 et n°5. Ce qui donne : -5 pour Blandine, +5 pour
Yohel. De mon côté, je peste sur ma non-possibilité de réaliser une dernière offrande, simplement bloqué par l’ordre du tour, somme toute aléatoire (Blandine est première et peut
livrer parce qu’elle a la chance d’être première à ce moment-là !) . Le manque à gagner est énorme : une vingtaine de points et, probablement, la perte pour un autre joueur d’une
offrande précédente sur le plateau des Dieux… |
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Le plateau, une fois la partie achevée. C’est vraiment frustrant d’avoir perdu autant de points face à mes deux adversaires les plus dangereux (une offrande moins c’est un
cataclysme au niveau des scores). Bon, en même temps, comme le soulignera Yohel post-partie, j’aurais dû intégrer cela dans ma réflexion et miser ce qu’il fallait pour avoir le
droit de placer des vaches. Mais, Blandine, elle, pouvait consacrer ses efforts ailleurs, donc il y avait quand même un avantage de position assez peu agréable à vivre… |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– Le matériel du jeu, avec ses petits animaux en bois coloré, absolument superbes : bravo !
– Le système d’enchères, avec deux tuiles ensemble, générant une très grosse tension et obligeant à sentir le moment de proposer tel ou tel
lot (esprit croisé entre Industria et San Marco),
– La pénurie des animaux, même si cela peut-s’avérer frustrant, car cela rajoute à la tension du jeu.
On a moins aimé
– Les côtés répétitifs et assez longuets du jeu,
– La frustration liée à l’ordre du tour du dernier tour (non contrôlable et avantageux),
– Le sentiment d’être dans l’impossibilité de bien contrôler ce qui va arriver (modification des positions sur les échelles plusieurs fois même lors de la seule phase
d’enchères),
– La difficulté de savoir sur qui taper, sachant que les offrandes encore en place à la fin génèrent un nombre de points impressionnant. |
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Scores de la partie :
Yohel (rouge) : 134 (79 + 55)
Blandine (bleu) : 143 (103 + 40)
Béatrice (jaune) : 81 (71 + 10)
Ludo le gars (vert) : 121 (86 + 35)
Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20
Durée de la partie : 3 heures
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