[15/04/2004] Funkenschlag – Allemagne

Participants
– Drax, le président de Joc-Ere et qui est très heureux que je lui propose une partie de ce jeu,
– Julie, qui ne sait pas, avant de commencer la partie, ce à quoi elle a dit oui (un jeu de 2 heures selon la boîte…),
– Cédric, que je suis content de revoir après de longs mois (les Rencontres du Web Ludique en septembre),
– Ivan, le très sympa webmaster du site Ludism que je croise finalement assez régulièrement,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
C’est toujours comme ça que l’on crée les souvenirs : un phénomène imprévu, à la suite duquel les événements s’enchaînent pour aboutir à d’immenses moments. C’est exactement comme cela que c’est produit la découverte de Funkenschlag. En effet, nous devions, Julie et moi, partir pour Toulouse en fin d’après-midi ce mercredi 14 avril et quelques heures avant l’horaire fatidique, un colis m’est livré émanant de 2F Spiele. Je l’ouvre précipitamment et tombe en extase devant la splendide boîte de Funkenschlag, tout beau tout chaud. Ni une, ni deux, je la rajoute dans le carton des jeux que j’emporte à Toulouse, des fois que… non sans rechercher une règle anglaise de ce jeu (sur le BGG). Je lis la règle en diagonale le mercredi à un horaire très tardif, puis plus en détails le lendemain dans la journée, pour finalement proposer une partie du jeu le soir-même à la soirée JJJ de la célèbre association toulousaine Joc-Ere.
Ce sera le point de départ d’une grande carrière pour ce jeu lors du week-end toulousain. Sans me tromper, je peux dire que Funkenschlag aura été le jeu du week-end pour le staff organisateur du salon du jeu, un peu comme Rumis aura été le jeu du week-end pour les visiteurs du salon.

Bref, toute cette introduction littéraire pour souligner la qualité de la partie que je vais vous conter ci-après, non sans omettre de vous préciser que Drax, alias Alain, jouera avec les maisons bleues, Julie les rouges, Cédric les beiges, Ivan les violettes et Ludo le gars les vertes (comment, évidemment ? …). Ajoutons également que nous ne jouerons pas avec la grande région violette du bas de la carte (autant de régions que de joueurs).


Comme Arthemix avait fait jouer Alain (à gauche) lors du championnat
Tric Trac à Bourges une semaine auparavant, sur l’ancienne version
du jeu, celui-ci a pu nous aider dans la compréhension générale
du jeu…


La phase d’enchères est délectable. Ici, elle met en
concurrence Cédric et Ivan, le premier nommé étant
prêt à utiliser tout son argent (selon ses dires) pour acquérir
la carte de centrale électrique qu’il vise…


Une vue générale de la tablée mettant clairement
en évidence le côté prise de tête du jeu. En
même temps, l’incessante intéraction des mécanismes
ne génère aucun ennui, ce qui aurait pu être le cas…


Concentré, Ivan réfléchit au meilleurs emplacements
pour disposer de nouvelles maisons maintenant que l’on a le droit d’en
placer 2 par ville. A cet instant de la partie, il est clairement en tête,
avec Julie qui lui colle aux baskets, et il fait tout son possible pour
maintenir l’écart…


La partie s’emballe avec une période n°2 qui ne dure que
le temps d’un tour de jeu, ce qui nous conduit vers la fin de partie.
Ivan commence à mesurer qu’il ne pourra pas alimenter plus de 17
villes (cartes centrales), ce qui pourrait le mettre en difficultés
par rapport à Julie (meilleures centrales mais moins de villes
reliées)…


Cette photo, prise post-partie, met en évidence que ma spectaculaire
remontée du dernier tour (4 nouvelles villes placées aussitôt
alimentables !) n’aura pas suffi : je termine avec 17 villes reliées
et alimentées, alors qu’Ivan en a relié 18 et en alimente
aussi 17 mais qu’il est plus riche que moi…


Une vue générale du plateau, alors que Cédric
s’apprête à acheter des ressources juste après que
je l’ai fait (étant dernier joueur, classement en haut à
droite de la photo, je passe en premier). On peut noter que Julie (rouge)
et Alain (bleu) sont assez isolés sur le plateau, tandis que les
3 autres joueurs voient leurs villes reliées assez rapprochées…


Une vue rapprochée du marché des ressources : les cubes
marrons représentant le charbon sont peu onéreux, les cylindres
noirs représentant le pétrole sont un peu plus chers, les
gros cylindres jaunes représentant les déchets (que j’appellerais
déséspérément le soufre) coûtent plus
chers encore et les marqueurs rouges représentant l’uranium sont
nettement moins abordables…


Une vue complète de la situation au moment où nous passons
en 2ème période : Julie et Ivan ont réussi à
relier 8 villes, alors qu’Alain en est à 7, Cédric à
6 et votre serviteur à 4. En revanche, au niveau des cartes centrales
acquises, je suis extrêmement bien placé avec des centrales
surpuissantes, au contraire des autres joueurs. Précisons qu’Alain
mise à fond sur l’écologie, mais pas sur des cartes assez
fortes, alors que Julie réussit à monter en puissance de
manière cohérente (taille du réseau/puissance des
centrales)…


Le gars Ludo commence à sonner la charge avec un offensif placement
de maisons et une remontée qui s’opérera jusqu’au bout de
la partie. Il faut dire qu’avec les centrales que je possède, je
n’ai que peu d’argent à investir de ce côté-là
(minimisation des défausses de cartes de centrales, investissements
sur d’autres choses : villes et ressources emmagasinées)…

Cliquez pour agrandir !
Une vue de la configuration finale du jeu, une fois mon sprint presque
victorieux achevé : départage résolu à l’argent
stocké !

Décompte final
Durée de la partie : 4 heures – Mise en place du
jeu : 30 minutes – Explication des règles : 30 minutes
Ivan remporte cette partie avec un total de 17 villes alimentables (sur 18)
et un capital avant paiement du dernier tour de 38 élektros, devant Ludo
le gars avec un total de 17 villes alimentables (sur 17) et un capital de 13,
puis Julie avec 15 villes alimentables (sur 15) et un capital de 11, Cédric
avec 15 villes alimentables (sur 15) et un capital de 4, et enfin Alain avec
13 villes alimentables (sur 13) et un capital de 18.

Débriefing
Vertigineux ! Ce jeu nous a conduit dans des univers ludiques de folie ! Tous
les joueurs présents, et même les autres participants de la soirée,
ont été fascinés par ce jeu, tant il se déroule
de manière fluide et varié, ne laissant jamais personne indifférent
ou de côté.

Les tactiques à développer semblent très nombreuses et,
sur la partie de ce soir, nous avons pu constater de nombreux fonctionnements
intéressants :
– Alain a misé sur l’écologie, mais de faible envergure, ce qui
l’a empêché de croître au bout d’un certain temps. Il devait
sans cesse acheter de nouvelles cartes de centrales ce qui a eu tendance à
lui pomper son argent sans qu’il bénéficie d’effets immédiats
sur la carte (plus assez d’argent pour étendre son réseau convenablement
et l’alimenter).
– Julie, qui a été admirée par Alain, a su tout au long
de la partie faire évoluer son réseau à la mesure de la
taille de ses centrales, et vice-versa. Cependant, sur la fin, elle n’a pas
réussi à emballer la partie, autrement dit elle n’a pas maîtrisé
le changement d’échelle qu’imposait l’approche des scores finaux.
– Ivan, maître d’un réseau de folie et payé peu cher, a
eu très chaud sur la fin car il ne parvenait pas à acheter de
cartes suffisamment intéressantes sans plomber ses finances (toutes les
cartes achetées au dernier tour ont avoisinées ou dépassées
les 50 élektros !). Résultat : il n’a pu alimenter que le minimum
nécessaire (17 villes).
– Cédric, en retrait assez longtemps dans la partie, n’a jamais réussi
à choisir un axe de développement et il a subi un peu le jeu plutôt
qu’il n’a fait de vrais choix.
– Enfin, en ce qui me concerne, j’ai tenté dès l’entame d’acheter
des cartes de centrales sur-dimensionnées, conscient que ce faisant j’évitais
des défausses de cartes trop régulières (perte sèche
à mon avis). En revanche, cela m’a affaibli au niveau de mon réseau
et j’ai passé les 3/4 du jeu à la traîne. Le bon côté
des choses aura été qu’ainsi j’ai joué très souvent
premier joueur pour l’achat des ressources et le placement des marqueurs sur
les villes (avantage incontestable).

A l’issue de la partie, il ressort que ce jeu a un formidable potentiel et
que tous les joueurs présents (même Julie ? je ne sais pas trop…)
sont d’accord pour une ressortie du jeu avant la fin du week-end toulousain.
Et vous savez quoi ? il y aura bien une seconde partie (compte-rendu imminent).

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