[15/06/2007] Die Macher, Mana, Kamon

Die Macher est le seul jeu de ma ludothèque pour lequel nous nous sommes arrêtés en cours de partie car celle-ci prenait des proportions démesurées. Deux manches sur 7. C’était il y a 3 ou 4 semaines.
Et bien ne voilà-t-il pas qu’on le ressort ce soir, espérant boucler une vraie partie. Et vous savez quoi ? On ne jouera qu’une seule manche !!! Trop long, trop ardu pour se remettre dans la règle (malgré mon aide de jeu), et donc on ne fait qu’une seule manche, au cours de laquelle, ceci dit, on a découvert de nouvelles implications assez jouissives… La vraie partie entière se fera en après-midi où ne se fera pas 🙂
Ensuite, ce seront deux petites parties des nouveaux Jactalea : Mana et Kamon, histoire de respirer l’air du bon jeu abstrait bien huilé, bien élégant et bien rapide.

DIE MACHER :

La mise en place du jeu ne se déroule pas aussi rapidement qu’on aurait pu le souhaiter. Enfin
bon, voici ce que cela donne, avec une première élection prévue en haut à gauche et où on peut remarquer tout de suite la prédominance de marqueurs médias (un de chaque couleur).
Comme quoi, on a retenu au moins quelque chose de notre précédente partie…
Le jeu est vraiment complexe et on a presque autant de mal que lors de notre tour de chauffe de
fin mai puisqu’on ne parvient toujours pas, malgré mon aide de jeu, à prévoir les implications à plus ou moins long terme de nos actions. Franchement, nous souffrons de ne pas
voir bien loin…
Vincent, qui avait le mieux maîtrisé notre première partie, semble un peu démuni devant la
situation que je lui offre dans la région de vote : je viens de lui retirer son marqueur média et de le remplacer par un des miens (coût de 4 000 + 4 000 €) !
Finalement, lorsque son tour revient et qu’il peut acheter un marqueur média pour 4 000 €, il ne
s’en prive pas (premier joueur). Et, surtout, il occupe le dernier espace, ce qui me garantit le contrôle des médias et, à lui, d’avoir un marqueur pour envisager rejoindre le
plateau national en fin d’élection…
Ambiance chaude chaude chaude pour ce jeu d’ambiance pas souvent reconnu comme tel…
Beaucoup de meetings organisés dans la région de vote, mais un bien mauvais calcul de ma part :
avec mes 8 cubes, mais des cartes de plateforme différentes, j’aurai 4 votes seulement, alors qu’il en faut 5 pour atteindre la première tranche de sièges…
A l’exception de Romain, bien peu de monde a jugé utile d’aller s’implanter dans cette région pas
encore concernée par l’élection… Romain prêche la bonne parole et prend une longueur d’avance, le malin…
L’élection a eu lieu et c’est Vincent qui s’en adjuge la victoire avec 21 voix, devant Sylvain
avec 10 voix et moi-même avec 4 voix. Romain a fait l’impasse dessus.
Une vue générale après la fin de la première manche, jouée en………. 2 heures ! Du coup, une
fois de plus, on s’arrête ici en se disant qu’une vraie partie devra encore attendre de meilleures circonstances ludiques !
Bilan synthétique :

On a aimé
– Jouer sur la table l’argent misé en phase 7 pour plus de clarté sur les possibilités financières de chacun
– Commencer à voir quelques axes tactiques fondamentaux, comme par exemple l’accès à la première tranche des sièges dans toute élection pour peu que 10 cubes de meeting aient été
joués
– Les possibilités stratégiques ou manipulatrices qui se révèlent petit à petit : on peut très bien acheter un sondage (pour 3 000 ou 4 000 € uniquement pour engranger 2 dés
d’adhérents)

On a moins aimé
– La longueur de ce premier tour qui nous contraint à arrêter sans pouvoir mesurer vraiment qui gagne (pas de représentativité d’un seul tour sur 7 à cause de l’obligation de
voir loin).

Scores de la partie (après 1 tour sur 7) :

 

  votes médias adhérents au parti adéquation opinions nationales Total
Romain (noir) 0 0 15 + 10 ? 25
Vincent (jaune) 20 25 3 ? 48
Lucarty  (rouge) 12 0 9 ? 31
Ludo le gars (vert) 0 0 13 + 6 ? 19

Note du jeu (sur ce début de partie) : 17 / 20

 

 

 

 

 

 

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MANA :

Tout de cuir vêtu, marque de fabrique de Jactalea, Mana offre à nos cerveaux fatigués une très
agréable bataille pour atteindre le chef adverse (plus grand que les autres). Philippe déplace les pièces sombres et moi les claires…
L’immense originalité de ce jeu, reprise des wargames probablement, réside dans le déplacement des
pièces puisqu’elles n’ont pas de capacité propre et que le nombre de cases à parcourir dépend du plateau : 1 trait = 1 case, 2 traits = 2 cases, 3 traits = 3 cases…
Cette originalité de déplacement se couple avec celle de la pièce que l’on impose à son adversaire : si
vous déplacez une pièce qui termine son mouvement sur une case à 2 traits, vous l’obligez à déplacer une de ses pièces présentes sur une case à 2 traits et de 2 cases bien sûr. D’où
la présence d’un petit marqueur sur la dernière pièce jouée…
Petite précision qui a son importance : si vous achevez votre déplacement sur une case occupée par une
pièce adverse, vous sortez cette pièce de l’aire de jeu. Le retour du bâton est que, par la suite, s’il n’a aucune pièce correspondant à ce que vous imposez, il pourra jouer celle
de son choix (et souvent vous faire du mal)…
Bien que Philippe ne soit pas trop jeux abstraits et que celui-ci ne le séduise qu’à peine, il s’en
sort plutôt bien et me met en déroute…
Une victoire de Philippe que je n’ai pas réussi à empêcher. Pour l’anecdote, sachez que ma seule et
unique partie de ce jeu, auparavant, datait de Besançon en 2002 et que j’avais alors battu l’auteur (Claude Leroy)…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’originalité du mécanisme de déplacement des pièces et le fait d’imposer un choix restreint à son adversaire
– Le look du jeu en situation de partie
– L
a rapidité des parties

On a moins aimé
– Le côté un peu trop routé dans le choix des pièces, ce qui aura tendance à favoriser les calculateurs fous capables d’anticiper sur tous les choix à plusieurs tours
(analyse de Philippe)
.

Scores de la partie :

 

Philippe (sombre) : 1 victoire
Ludo le gars (clair) : 1 défaite

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

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KAMON :

Ultime partie de la soirée, sur le tout premier jeu de Bruno Cathala chez Jactalea (seul Claude
Leroy était jusqu’alors référencé chez son fiston, ainsi que Vincent Everaert pour un unique jeu). Un jeu de connexion bien malin qui fonctionne sur le principe du Uno :
on place sa pièce sur un disque possédant le même symbole OU le même nombre de symboles que celui choisi par l’adversaire le tour d’avant…
Le but du jeu est assez retors : soit on connecte deux bords opposés du plateau hexagonal avec un
chemin ininterrompu à sa couleur (comme à Twixt), soit on crée une boucle (plus dur à contrer et propice aux retournements de situation), soit on empêche son adversaire de jouer
(en ne lui laissant aucun choix possible)…
Un peu comme pour la plupart des jeux de connexion que j’aime pratiquer, dans Kamon il faut être
capable d’envisager le plateau de manière globale en s’implantant à proximiter du centre et en ne réagissant pas toujours localement. Le coup de la boucle, en revanche, me laisse
plus perplexe…
Une vue de la configuration finale de la partie, une fois que Philippe est obligé de reconnaître sa
défaite. Il faut dire que je ne suis pas le plus mauvais dans ce type de jeux et qu’il était gagné par la fatigue, alors…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La fluidité extrême du jeu et la simplicité de sa règle
– Les couleurs choisies : certes criardes, elles sont bien nettes
– L’envie d’en refaire une tout de suite derrière !

On a moins aimé
– Le côté un peu trop ressemblant des motifs sur les pièces rouges
– La règle un peu tarabiscotée (certainement pour ne pas bloquer le jeu) au niveau des conditions de victoire : j’aurais aimé un jeu très très pur avec la seule condition de
liaison entre les deux bords !

Scores de la partie :

 

 

Philippe (blanc) : 1 défaite
Ludo le gars (noir) : 1 victoire

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

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3 commentaires à propos de “[15/06/2007] Die Macher, Mana, Kamon”

  1. Il me semble qu’il y avait déjà un jeu Jactalea qui n’était pas signé par Claude Leroy, mais par Vincent Everaert : l’excellent "Exxit".

  2. Rétroliens : [Incontournables] Les jeux de l’année 2007 |

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