[16/03/2002] Euphrat & Tigris

Participants
– Julie, avec son petit arc certainement truqué…,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Sur l’insistance quotidienne de Julie, je me dois tôt ou tard d’accepter une partie d’E&T, même si je déteste ce jeu beaucoup trop difficile pour moi… 😉
Alors, ce soir je cède et on va repartir une fois de plus pour les bords de l’Euphrat… En route, sur la vache sacrée, toute bien brossée pour l’occasion.

Le début de partie est assez tendu, avec des phases de réflexion poussées de chaque côté : Julie tente de consolider un grand royaume avec ses chefs noirs, rouges et verts, tandis que je parviens à immiscer mon chef bleu au sein de son royaume, tout en construisant également un solide royaume juste au dessus du sien.

Le grand conflit externe ne saurait tarder… Et sur mon initiative, un conflit général de prépare. Je choisis de commencer par la résolution du conflit noir, que je remporte de justesse, suivi du conflit bleu que je gagne haut la main. Pour les 2 derniers conflits, je sais que je vais les perdre, aussi je demande la résolution du conflit rouge, car, en retirant mon chef et 2 tuiles rouges, le conflit externe s’achève (la tuile de jonction avait été placée contre mon chef rouge pour obtenir ce résultat et éviter le retrait de mon chef vert).
Je suis donc satisfait du résultat, même si Julie revient à la charge en évinçant mon chef vert par un nouveau conflit externe. Je vais donc devoir courir après les cubes verts…

La suite de la partie est manifestement équilibrée : Julie récolte des cubes de toutes les couleurs (c’est mon impression) tandis que je récolte beaucoup de cubes également, exceptés de couleur verte.

Arrivés au 3/5 de la partie, je parviens à prendre progressivement l’avantage, suite à une erreur de Julie (construction hasardeuse d’un monument bleu/noir) et d’une prise de risque de ma part (construction d’un monument rouge/noir, sachant que c’est Julie qui a la chef rouge dans le dit-royaume). En deux tours, je réussis à prendre possession des 2 monuments, et la pôôôvre Julie ne reviendra jamais…

La fin de partie me voit faire un peu de zèle (désolé, c’est toujours marrant…), puisque je construis monument sur monument, dans un royaume dont la solidité est extrême (mes chefs sont entourés respectivement de 4, 4, 3 et 2 tuiles rouges, je possède 5 tuiles  rouges derrière le paravent et les tuiles noires, vertes et bleues sont en grand nombre dans le royaume).
Cependant, je pense que Julie aurait dû tenter très tôt de se rebeller dans ce royaume, car en 5 tours sans réaction de sa part, j’ai engrangé 10 à 15 cubes de chaque couleur…

La partie se termine sur un sursaut tardif de Julie qui éjectera mon chef noir et mon chef rouge sur son dernier tour de jeu. Il ne reste plus aucune tuile dans le sac et un seul monument sur la table…

Décompte final
Je gagne la partie avec un total de 30 points, Julie obtenant un total de 17 points.

Détails de la répartition
:

Couleur
Julie
Ludo le gars
Total
Bleu
15
40
55
Vert
18
28
46
Rouge
20
38
58
Noir
16
38
54
Trésor
4
2
6
Total
73
146
219

Débriefing
Encore une partie d’Euphrat & Tigris que Julie est vexée d’avoir perdu. Et ce n’est pas faute d’avoir bien jouée durant les 3/5 de la partie. Par la suite, il faut décidément qu’elle n’hésite pas à m’agresser (sur le plateau bien sûr…) de toute part, afin de renverser la vapeur. En effet, dès que je commence à à être solidement implanté, elle prend trop de temps avant de lancer les offensives et je file vers une victoire inéluctable. Moralité : si vos adversaires solidifient leurs positions, réagissez le plus vite possible, sinon il sera forcément trop tard.

Le deuxième enseignement de cette partie concerne les conflits externes. Si un conflit externe se profile à l’horizon, il vaut mieux engager soi-même les hostilités (car il est alors possible de choisir où réaliser la jonction et décider de l’ordre de résolution) plutôt que d’attendre que son (ou ses) adversaire en prenne l’initiative. Et ce, même si le fait d’être défenseur apporte un avantage non négligeable au niveau de l’égalité des forces.

Pour finir, je souhaite encenser une nouvelle fois ce magnifique jeu et féliciter Reiner Knizia de sa création que je considère comme un chef-d’œuvre ludique.

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