[17/03/2006] Thurn und Taxis, Cincinnati, Nottingham

Vous connaissez Puerto Rico, le jeu immense aux multiples stratégies qui marqua de son empreinte le milieu ludique de l’année 2002 ? Son auteur était Andreas Seyfarth, un génial créateur allemand, qui ne produit des jeux qu’au compte-gouttes, environ un tous les 5 ans. Autant dire qu’il sait prendre son temps pour peaufiner son travail… Et quand on voit que c’est déjà lui qui avait commis Manhattan, récompensé du célèbre Spiel des Jahres en 1994, on ne peut que se montrer impatient et assoiffé par sa prochaine création. Et bien, voyez-vous, son nouvel opus était programmé pour ce printemps et comme il est arrivé en fin de semaine dernière à la maison, suivi de la règle en français à 19h ce vendredi (merci Loïc et Rody pour la traduction !), et bien on l’a testé ce soir avec une frénésie et une saveur toute particulière… Son nom : Thurn und Taxis, un jeu où les joueurs développent une entreprise de calèches postales qui sillonnent les provinces allemandes (au Moyen-Âge ?).
Egalement au programme :
Cincinnati : un jeu de casino au matériel luxueux, sorti par Amigo et distribué en France par notre prolifique Gigamic national,
Nottingham : le bon petit jeu déjà joué la semaine dernière et dont l’ambiance est vraiment sympa.

THURN UND TAXIS :
Philippe (bleu) : 11 (10 en tuiles + 7 en calèches – 6 en maisons)
Romain (rouge) : 21 (15 + 10 – 4)
Ludo le gars (jaune) : 20 (16+ 7 – 3)


La première route construite dans cette partie est l’oeuvre de Romain, premier joueur : de longueur 3, elle lui permet de prendre la calèche de cette taille et de placer soit 1 relais à Sigmaringen et 1 à Stuttgart ou Ulm, soit 1 à Stuttgart et 1 à Ulm. Il retiendra cette dernière solution.

Romain positionne ses2 premiers relais rouges dans les 2 villes vert clair, ce qui met en évidence son envie de s’adjuger assez rapidement la tuile bonus reliée à cette couleur (et au vert foncé). Il va ensuite défausser ses 3 cartes, ce qui lui donnera le droit d’attaquer une nouvelle route lors de son prochain tour.

La partie n’en est encore qu’à ses premiers tours et voilà que je prends le risque de construire une route commerciale de taille 6 (pour gagner la tuile de bonus associée) alors que je ne peux prendre que la calèche de taille 4. Cette tactique, qui peut surprendre (et qui a surpris 😉 présente l’avantage de placer beaucoup de relais puisque ma route traverse 5 provinces différentes (d’où 5 petites maisons de plus sur le plateau).

La partie progresse et le plateau se charge beaucoup. D’ailleurs, la lisibilité de la carte avec les maisons ainsi que les routes alignées devant chaque joueur ne sont pas du meilleur effet. Certes, l’ensemble est esthétique mais l’aspect fonctionnel est assez négligé et on a du mal à anticiper vraiment ce que vont faire les autres joueurs.

Dans ma course aux grandes routes rapportant plein de points (tuiles bonus + maisons nombreuses placées), voici ma route de taille 7 construite pour prendre la calèche de taille 6… Je n’ai pas optimisé, c’est vrai, mais je suis celui qui a placé le plus de maisons sur le plateau. Par contre, là où je suis faible, c’est en nombre de tuiles : je n’ai acquis qu’une seule tuile reliant 2 provinces (j’ai des « trous » d’une ville par province le plus souvent).

Une vue de la configuration finale de la partie, une fois que Romain a logiquement clôturé le jeu (on a fini le tour malgré tout). Il l’emporte d’une très courte tête, mais il a su arrêter la partie au tout dernier moment (un tour de plus lui aurait été certainement fatal : mes potentiels de jeu étaient plus élevés que les siens, mais comme les tuiles gagnées sont cachées, il a bel et bien réalisé une estimation correcte)…
Bravo Monsieur « je gagne d’un point » 😉

Note du jeu : 14 / 20
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CINCINNATI :
Lucarty : 120 000 $
Romain : 145 000 $
Pierre : 115 000 $
Vincent : 65 000 $
Ludo le gars : 130 000 $


Jeu de casino, Cincinnati est donc inévitablement un jeu d’ambiance, et on peut dire qu’elle a été au rendez-vous ! Pas trop long (12 manches de 5 minutes maximum chacune), ce jeu convient fort bien pour clore une soirée, même si le système de jeu ne présente pas d’innovation majeure et qu’on se retrouve dans du Yams amélioré…

Un mot pour qualifier le matériel : somptueux ! En effet, dans la grosse boîte verdâtre, on y trouve 6 magnifiques gobelets de cuir, 30 dés rouges aux reflets sympathiques, 3 tapis de feutrine  A, B et C représentant les tables sur lesquelles on peut jouer, des jetons de poker superbes et des cartes de récompense. On est servi. SERVI !

Au début de chaque tour, sur chaque table est déposée aléatoirement une carte de récompense (argent, jetons ou duel) et chaque joueur doit réaliser un premier jet caché de 5 dés puis désigner secrètement la table sur laquelle il veut jouer (chacune rapportera au joueur ayant réalisé la meilleure combinaison au bout de 3 jets de dés). Ainsi, parfois, on est seul sur une table et on peut espérer remporter tranquillement les gains proposés…

Comme dans tout jeu de dés, il arrive qu’on se batte comme des malades avec des scores de dingues : ici 5 dés de valeur 4 l’emporte sur le pourtant joli carré de 5 du haut ! A noter que les jetons ne représentent pas de gains à proprement parler (ou 5000 $ en fin de partie), mais la possibilité de rejeter tout ou partie de ses dés une fois de plus. Utile. Les cartes duel, quant à elles, servent à provoquer un autre joueur en duel (3 jets) afin de lui subtiliser sa meilleure carte d’argent… Gnark, gnark !

L’ambiance est vraiment sympa et nous sommes 3 à nous battre pour la victoire : Sylvain, et surtout Romain et moi. Qui a dit comme d’hab ??? 😉

Une vue de notre table une fois la partie terminée. Romain, comme à son habitude, réussit à l’emporter, au couteau cette fois, en me subtilisant ma meilleure carte de gain au… 11ème tour de jeu et avec la dernière carte duel de la partie… Sniff…

Note du jeu : 12 / 20
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NOTTINGHAM :
Lucarty (rouge) : 54
Romain (gris) : 75
Pierre (bleu) : 60
Vincent (blanc) : 50
Ludo le gars (vert) : 76


Inutile de raconter en détails cette bonne vieille partie de fin de soirée : on s’est bien marré et je confirme tout le bien que je disais la semaine dernière sur ce jeu ! Une très bonne surprise 2006 !

Une vue de mon butin une fois la partie terminée : la collecte de 2 grosses cartes missions me permet de marquer 60 points mais c’est surtout la carte 9, réalisée au tout dernier moment, qui me permet de coiffer le père Romain avec… 1 point d’avance ! Chacun son tour… 😉

Note du jeu : 14 / 20
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